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À La Une - Ukraine

L'UE frappe l'économie russe, offensive loyaliste dans l'Est ukrainien

Washington prépare de nouvelles sanctions contre Moscou.

Des habitants de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, fuyant les combats entre l’armée ukrainienne et les séparatistes. BULENT KILIC/AFP

Les Européens ont décidé mardi de frapper l'économie russe pour contraindre le président Vladimir Poutine d'arrêter de soutenir les forces séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine où les forces loyalistes sont à l'offensive et regagnent du terrain.

Réunis à Bruxelles, les ambassadeurs des 28 ont adopté une série de mesures pour bloquer l'accès des marchés financiers européens aux firmes et aux banques russes et interdire toute nouvelle ventes d'armes et de technologies sensibles dans le domaine de l'énergie et des biens à double usage militaire et civil à la Russie. Ils ont également décidé de bloquer les avoirs de quatre hommes d'affaires russes proche du président Poutine, accusés de bénéficier de l'annexion de la Crimée ou de soutenir activement la déstabilisation de l'est de l'Ukraine.

Les Etats-Unis préparent également de nouvelles sanctions contre la Russie, a annoncé mardi le secrétaire d'Etat John Kerry.

L'objectif de ces sanctions a été confirmé lundi par les dirigeants français François Hollande, américain Barack Obama, allemand Angela Merkel, britannique David Cameron et italien Matteo Renzi : faire pression sur le président russe pour l'amener à faire fermer la frontière russo-ukrainienne afin d'empêcher les fournitures d'armements aux séparatistes en Ukraine et les contraindre à négocier avec le pouvoir à Kiev.

C'est la première fois que l'UE s'attaque aux milieux d'affaires proches du pouvoir en Russie et c'est un signal très clair de sa détermination à réagir pour sanctionner les opérations de déstabilisation en Ukraine, a-t-on souligné.
L'UE a durci sa position depuis le crash le 17 juillet d'un avion malaisien dans l'est de l'Ukraine, attribué à un tir de missile par les séparatistes prorusses. Ce drame, qui a coûté la vie à 298 personnes dont près de 200 Néerlandais, a décidé les Européens à frapper l'économie russe, alors qu'ils étaient divisés à ce sujet.


Le site de l'accident d'avion inaccessible
Les forces ukrainiennes ont intensifié leur offensive ces derniers jours et ont revendiqué mardi de nouvelles prises, notamment le village de Stepanivka, à environ 80 kilomètres à l'est de Donetsk. Cette zone située entre la frontière russe et le site, où le Boeing malaisien s'est écrasé, est le théâtre de violents combats ces derniers jours.

Pour le troisième jour consécutif, les experts néerlandais et australiens ont renoncé mardi à se rendre sur les lieux de l'accident où demeurent débris et dépouilles, chaque jour qui passe rendant l'enquête sur la catastrophe aérienne plus compliquée.
Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a appelé le président ukrainien, Petro Porochenko, pour demander l'arrêt des combats près du site, qui constituent, selon Moscou, une violation de la résolution votée à l'ONU après le drame du vol MH17.

"Les militaires ukrainiens ne mènent aucun combat sur la zone de la catastrophe. Cette zone est bloquée par les terroristes", s'est défendu un porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko.
Il a cependant ajouté que les forces ukrainiennes faisaient "tout leur possible pour libérer cette zone" et a indiqué que dix militaires ukrainiens avaient péri au cours des dernières 24 heures.

Côté russe, des observateurs de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) devaient se rendre mardi à deux postes frontière avec l'Ukraine soupçonnés de servir de point de passage pour des armes.


Risques de représailles pour l'UE
"Les dirigeants européens sont conscients des risques de représailles de la part du pouvoir en Russie, mais ils ont fait les arbitrages après un acte impardonnable et la manière dont il a été géré par le président Poutine", a affirmé à l'AFP une source proche des négociations.

Les tensions apparues depuis l'accident de l'avion malaisien ont déjà ébranlé les marchés financiers russes, qui s'étaient péniblement remis des fuites de capitaux ayant suivi l'annexion de la Crimée. Malgré la hausse des taux surprise annoncée vendredi par la banque centrale russe pour calmer la tempête, le rouble avait chuté à ses plus bas niveaux depuis deux mois mardi face à l'euro.

 

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