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Air France et KLM ne survolent plus l'Irak

Les compagnies aériennes Air France et KLM ne survolent plus du tout l'Irak pour des raisons de sécurité, a-t-on appris mardi auprès d'une porte-parole, alors qu'Emirates s'apprête à le faire aussi par crainte de tirs de missiles après la destruction d'un avion de la Malaysia Airlines au-dessus de l'Ukraine.

"La sécurité de nos passagers et de nos équipages est notre priorité. Nous avons donc arrêté le survol de l'Irak et ce, depuis vendredi", a expliqué cette porte-parole du groupe franco-néerlandais, numéro 2 européen, confirmant des informations de presse.

Jusqu'à la semaine dernière, le non survol ne concernait que certaines zones du pays.
Les avions d'Air France survolaient l'Irak pour le vol quotidien Paris-Dubaï.

Le non survol de ce pays se traduit, pour nos passagers, par un temps de vol additionnel de 5 à 10 minutes et, pour la compagnie, par un surcoût carburant", a précisé à l'AFP Eric Prévot, commandant de bord sur Boeing 777 et porte-parole de la direction générale des opérations aériennes au sein de la compagnie française.
Cette décision relève de la seule initiative d'Air France puisqu'"il n'y a aucune recommandation internationale interdisant le survol de l'Irak", a-t-il souligné.

Eric Prévot rappelle que le non survol d'un pays peut être recommandé par l'Organisation de l'aviation civile internationale(OACI) ou les autorités nationales (telles que la Direction générale de l'aviation civile en France) ou supranationales comme l'AESA (Agence européenne de sécurité aérienne).

Les Etats souverains peuvent également interdire le survol de leur territoire comme l'a fait la Libye.
Enfin, outre les compagnies, le commandant de bord peut décider de ne pas survoler un pays s'il estime que les conditions de sécurité optimales ne sont pas réunies.

Outre l'Irak et la Libye, Air France ne survole pas la Crimée et l'est de l'Ukraine ainsi que la Syrie et le Yémen.
Interrogé sur le surcoût pour la compagnie, Eric Prévot a indiqué que cela se chiffrait "en quelques centaines de milliers d'euros par an pour quelques minutes de vol supplémentaires".

Le président d'Emirates avait indiqué dans le Times lundi que d'ici une semaine à dix jours, la compagnie commencerait à contourner l'espace aérien irakien, qui se trouve sur la route la plus directe entre Dubaï et l'Europe.

Ces décisions interviennent alors qu'un Boeing 777 avec 298 personnes à son bord, assurant le vol MH17 de la Malaysia Airlines entre Amsterdam et Kuala Lumpur, a été abattu par un missile le 17 juillet dans l'est de l'Ukraine, dans une zone contrôlée par les rebelles soutenus par Moscou.
Les compagnies redoutent une catastrophe similaire dans le ciel irakien.

L'Irak est en proie à une offensive fulgurante d'insurgés sunnites menés par les jihadistes de l'Etat islamique, qui contrôlent depuis juin des pans entiers du territoire, dont la deuxième ville du pays, Mossoul. Selon le Times, les Etats-Unis enquêtent pour savoir si ces combattants islamistes se sont procurés en Syrie des missiles capables d'abattre un avion civil en croisière.

Les compagnies aériennes Air France et KLM ne survolent plus du tout l'Irak pour des raisons de sécurité, a-t-on appris mardi auprès d'une porte-parole, alors qu'Emirates s'apprête à le faire aussi par crainte de tirs de missiles après la destruction d'un avion de la Malaysia Airlines au-dessus de l'Ukraine."La sécurité de nos passagers et de nos équipages est notre priorité. Nous...