Rechercher
Rechercher

Liban - L’éclairage

Le courant du Futur s’apprête à passer au « plan B »

Une délégation du courant du Futur a entamé une série de contacts avec ses partenaires au sein du 14 Mars pour leur expliquer la feuille de route présentée il y a quelques jours par son chef, Saad Hariri, et discuter avec eux des moyens les plus appropriés pour débloquer la situation actuelle et élire sans trop tarder un nouveau président de la République.


Concrètement, la délégation souhaite établir avec ses alliés un mécanisme d'exécution de cette feuille de route, applaudie aussi bien par les 14-marsistes que par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, qu'elle compte d'ailleurs informer des résultats de ses concertations, indique-t-on de sources responsables au sein de ce courant.
De même source, on indique que la finalité de ces concertations est de passer au « plan B » qui prévoit de tourner la page des candidatures de « leaders politiques » tels que le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, ou le leader du CPL, le général Michel Aoun, et de s'entendre sur un candidat consensuel. Une idée approuvée par le patriarche Raï qui l'a déjà évoquée d'ailleurs avec un ancien ministre. Le général Aoun et M. Geagea cesseraient ainsi d'être des candidats pour devenir de grands électeurs, en ce sens qu'ils auront leur mot à dire quant au choix du candidat consensuel. Même le général Aoun ne s'opposerait pas à cette éventualité, selon l'ancien ministre qui cite les visiteurs de Rabieh pour dire que le chef du CPL œuvre principalement pour assurer les droits des chrétiens, notamment au niveau de leur représentation au Parlement, et que s'il voulait accéder à la magistrature suprême, c'est pour cette raison précise. Toujours selon les visiteurs de Rabieh, M. Aoun ne verrait pas d'inconvénient à ce qu'il devienne un grand électeur. Il ne serait plus dans le même état d'esprit qu'il y a quelques mois et ne s'opposerait pas à un « plan B » pour la présidentielle, mais à ses propres conditions, c'est-à-dire tant qu'on ne lui imposera aucun candidat.
Selon l'ancien ministre, l'examen d'un « plan B » nécessite, pour qu'il réussisse, le concours de Bkerké qui doit parrainer toute solution et surtout œuvrer pour mettre ensemble les différents acteurs politiques chrétiens, afin de pouvoir débloquer rapidement le dossier de la présidentielle. Soucieux de préserver le caractère libanais de la présidentielle ainsi que la responsabilité des leaders chrétiens dans le choix du nouveau président, Mgr Raï entend à son tour suivre de près les contacts devant déboucher sur l'élection d'un successeur à Michel Sleiman, dans les délais les plus brefs.


Selon des informations diplomatiques, les nouvelles démarches parlementaires et la reprise de langue entre les différentes parties seraient soutenues par une action diplomatique extérieure, d'autant que les contacts du courant du Futur, une fois terminés avec le 14 Mars, pourraient s'étendre au 8 Mars dans l'espoir d'une entente sur un candidat consensuel, sinon sur une liste de candidats consensuels parmi lesquels le successeur de Michel Sleiman sera choisi.
De sources diplomatiques, on fait état dans ce cadre de contacts entre le Vatican, Paris et Washington sur la situation au Moyen-Orient, dont le Liban. Les trois considèrent qu'il est urgent que le pays se dote d'un président, le feu qui embrase la région se rapprochant dangereusement de ses frontières et le degré de tension confessionnelle étant en train de grimper.
Ce sont notamment les incidents récurrents dans la Békaa et dans l'Anti-Liban, notamment dans la région de Ersal, qui alimentent les craintes occidentales. Plusieurs capitales redoutent une détérioration de la situation au Liban et jugent cruciale la présence d'un pouvoir complet et solide à même de communiquer avec l'étranger, dynamiser les institutions et assurer une couverture politique aux forces militaires et de sécurité.

 

Lire aussi

Unions furtives, désunions chroniques

Raad : Les relations avec le courant du Futur sont actuellement rompues

La sécurité acceptable ne justifie pas l'inertie de la classe politique, l'éclairage de Scarlett Haddad

Une délégation du courant du Futur a entamé une série de contacts avec ses partenaires au sein du 14 Mars pour leur expliquer la feuille de route présentée il y a quelques jours par son chef, Saad Hariri, et discuter avec eux des moyens les plus appropriés pour débloquer la situation actuelle et élire sans trop tarder un nouveau président de la République.
Concrètement, la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut