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Moyen Orient et Monde

Le Kurde Fouad Maassoum, nouveau président irakien

Le nouveau président irakien Fouad Maassoum. Ali al-Saadi/AFP

Le Parlement irakien a élu hier le Kurde Fouad Maassoum président de la République.
La première tâche de M. Maassoum sera de choisir un Premier ministre qui devra tenter de sortir le pays de sa plus grave crise depuis des années alors que des insurgés sunnites menés par les jihadistes de l'État islamique (EI) contrôlent depuis juin des pans entiers du territoire. Le président du Parlement, Salim al-Joubouri, a annoncé que M. Maassoum avait remporté 211 voix contre 17 pour son rival au second tour, Hussein al-Moussaoui. Pour rappel, selon une règle non écrite, le poste de président de la République, principalement protocolaire, est occupé par un Kurde, tandis que le président du Parlement est un sunnite et le Premier ministre un chiite. Né en 1938 dans un village proche de Halabja au Kurdistan, il grandit dans une famille religieuse avant de partir en Égypte étudier les sciences islamiques à l'université al-Azhar du Caire. Après l'obtention de son doctorat, il revient en Irak où il enseigne à l'université de Bassora. M. Maassoum se frotte d'abord à la politique avec le parti communiste irakien, avant de rejoindre le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) en 1964, alors dirigé par Moustafa Barzani, le père de l'actuel président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani. Studieux et à l'écoute, le style du nouveau président tranche avec celui de son jovial prédécesseur Jalal Talabani, mais il pourra compter comme ce dernier sur de solides compétences politiques forgées dans la longue lutte pour l'indépendance du Kurdistan irakien.
Les États-Unis ont immédiatement félicité le nouveau président et lui ont demandé de former un « gouvernement solidaire » pour combattre les insurgés sunnites dans le nord du pays. De son côté, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon s'est rendu hier à Bagdad pour appeler à un gouvernement d'union. « L'Irak est face à une menace existentielle, mais elle peut être surmontée avec la formation d'un véritable gouvernement d'union », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Nouri el-Maliki. « Il faut que cela soit un gouvernement dans lequel tous les Irakiens se sentent représentés », a-t-il ajouté.

Plus de 70 tués
Sur le terrain, au moins 60 personnes, en majorité des prisonniers, ont été tuées au nord de Bagdad lors d'un assaut mené par des insurgés contre un convoi escortant des détenus, selon un responsable du ministère de l'Intérieur. Cette source a fait état d'une « attaque-suicide suivie par des explosions et des échanges de feu » entre assaillants et forces de sécurité. L'attaque a visé un convoi de sécurité escortant un bus qui transférait une soixantaine de prisonniers, dont beaucoup étaient détenus pour des affaires de terrorisme, depuis la prison principale de Taji, à 25 km au nord de Bagdad.
De plus, au moins 13 personnes ont été tuées hier dans deux attentats-suicide à la voiture piégée dans le centre de Bagdad, selon des sources médicales et de sécurité. Les deux explosions se sont produites dans le quartier commercial de Karrada, peu après la rupture du jeûne de ramadan, selon ces sources.

(Source : AFP)

Le Parlement irakien a élu hier le Kurde Fouad Maassoum président de la République.La première tâche de M. Maassoum sera de choisir un Premier ministre qui devra tenter de sortir le pays de sa plus grave crise depuis des années alors que des insurgés sunnites menés par les jihadistes de l'État islamique (EI) contrôlent depuis juin des pans entiers du territoire. Le président du...

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