Face à des bacheliers inquiets de ne pouvoir intégrer les universités à la prochaine rentrée universitaire, rassemblés hier en signe de protestation devant les locaux du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, le ministre Élias Bou Saab a réitéré sa promesse de trouver une solution à leur problème d'ici à la fête du Fitr. Cette promesse intervient alors que les enseignants, entraînés par le Comité de coordination syndicale et par son président Hanna Gharib, poursuivent leur mouvement de grève et refusent formellement de corriger les examens officiels du bac et du brevet. Elle devrait concerner les 45 000 bacheliers, aussi bien ceux qui poursuivront leur éducation universitaire au Liban que ceux qui envisagent de partir pour l'étranger.
Mais en quoi consiste cette solution ? Rien n'est moins clair pour l'instant, car le ministre de l'Éducation refuse de révéler son plan. Il indique toutefois à L'Orient-Le Jour qu'il doit « assumer (ses) responsabilités ». « Le premier jour qui suit la fête du Fitr, je dois me réunir une nouvelle fois avec le Comité de coordination syndicale, je dévoilerai alors ma solution pour que les élèves puissent s'inscrire à l'université », affirme-t-il, laissant entendre que les tractations n'ont pas encore abouti.
(Pour mémoire: Sans bac, pas d'université pour 45 000 élèves, mais Bou Saab promet une solution)
Quoi qu'il en soit, il semble toujours hors de question de distribuer des attestations aux élèves, au cas où ces derniers ne recevraient pas leur diplôme de fin d'études secondaires. « Les attestations risquent de porter atteinte au niveau de l'enseignement au Liban », leur a-t-il dit lors d'une réunion, en présence du directeur général de l'Éducation, Fady Yarak. « Il est impensable que ceux qui ont bûché dur soient traités comme ceux qui n'ont pas étudié », a-t-il ajouté à ce propos. Il préfère donc envisager « des solutions plus responsables ». M. Bou Saab est également soucieux de respecter le droit des enseignants. Après avoir écouté les doléances des élèves, il a précisé qu'il ne chargera personne d'autre que les enseignants grévistes de corriger les épreuves d'examens. « Il n'est pas non plus question d'organiser des corrections sans l'accord de l'intersyndicale », a-t-il encore dit.
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