Rechercher
Rechercher

Sport - Football

Joachim Löw ne veut pas s’arrêter en si bon chemin

Joachim Löw à la tête de la Mannschaft jusqu’en 2016, et nul doute, en cas de bons résultats à l’Euro français, qu’il rempilera pour le Mondial russe en vue d’un doublé Coupe du monde 2014-2018 qui est tout à fait à la portée de sa jeune équipe et qui n’a plus été réalisé depuis le Brésil en 1958-1962. Adam Berry/AFP

Joachim Löw, qui vient de conduire l'Allemagne à son 4e sacre de champion du monde, n'est pas rassasié : le sélectionneur de la Mannschaft a décidé d'aller au bout de son contrat, jusqu'à l'Euro 2016, pour tenter d'y accrocher l'autre grand titre qui manque à son palmarès.
En octobre dernier, juste après la qualification pour le Mondial brésilien, « Jogi » avait obtenu la confiance de la Fédération allemande de football (DFB) pour prolonger son bail. Il s'agissait de sa deuxième prolongation après celle de mars 2011, aux commandes d'une équipe qu'il dirige depuis juillet 2006.
« Je n'ai pas pensé une seconde à arrêter », a-t-il assuré dans une interview publiée mercredi sur le site de la DFB. Cette annonce était attendue fébrilement par toute l'Allemagne, encore sous le coup de la surprenante retraite internationale décidée par le capitaine Philipp Lahm, il y a cinq jours.
Après le titre mondial remporté le 13 juillet au Maracana de Rio de Janeiro, aux dépens de l'Argentine (1-0 a.p.), Löw avait en effet refusé de répondre aux questions des journalistes sur son maintien à la tête de la Nationalmannschaft, alimentant des spéculations sur un éventuel retrait.
« Je me suis simplement tenu à ce dont nous étions convenus avant la Coupe du monde. (C'est-à-dire au fait) que nous allions nous asseoir calmement pour analyser le tournoi, comme nous l'avons fait après chaque tournoi. Je n'ai pas prolongé mon contrat avec la DFB jusqu'en 2016 pour le rompre prématurément », a-t-il argué.
Il faut dire que Löw, unanimement salué pour son travail de refonte de la Mannschaft depuis 2004, du temps où il était adjoint de Jürgen Klinsmann avant de lui succéder deux ans plus tard, a longtemps mangé son pain noir avant d'enfin goûter son pain blanc, avec ce gain du titre suprême qui l'a consacré à 54 ans comme un des meilleurs entraîneurs au monde.
Sous ses ordres, avec une génération emmenée par les talentueux Lahm, Schweinsteiger et Podolski, l'austère Allemagne s'est transformée. Certes toujours aussi organisée et physique, elle est devenue joueuse, spectaculaire, en un mot attrayante. Mais elle avait oublié de gagner, d'être tueuse comme elle savait si bien le faire auparavant sans particulièrement briller.

En route pour un doublé
À tel point que le fameux adage de l'ancien attaquant anglais Gary Lineker – « Le football est un jeu simple ; 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et, à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent » – était passé de mode, preuves en furent ses échecs en finale de l'Euro 2008 et en demi-finales du Mondial 2010 et de l'Euro 2012.
Mais Löw, toujours soutenu par ses dirigeants, a su se remettre en question dans son travail de technicien, à la fois tactiquement pour ne pas rééditer certaines erreurs, mais également dans l'approche des matches-clés du Mondial comme l'ont démontré les victoires serrées mais sans jamais douter en prolongations contre l'Algérie en 8es de finale (2-1) et l'Argentine en finale (1-0), ainsi que celle face à la France en quarts (1-0). Ce qui a valu, dès après ce match, cette nouvelle réflexion de Lineker, décidément inspiré, jugeant que « le truc avec les Allemands, c'est qu'ils sont allemands ».
Après quatre phases finales, « Jogi » a donc trouvé le parfait équilibre entre sa philosophie de jeu et ce qui compose l'ADN de la Mannschaft. Aucune raison donc en effet de s'arrêter là.
« Je ne peux rien m'imaginer de plus beau que de continuer à travailler avec cette équipe, de la conduire au championnat d'Europe en France, de continuer à développer le groupe et chacun des joueurs », a-t-il dit.
« Je suis motivé comme au premier jour. Nous avons fêté un succès gigantesque au Brésil, mais il y a d'autres objectifs que nous voulons atteindre. La Coupe du monde 2014 était un sommet, mais ce n'était pas une conclusion », a-t-il encore affirmé.
En France dans deux ans, il tentera d'entrer un peu plus dans l'histoire avec un doublé Mondial-Euro qui le hisserait à hauteur de son compatriote Helmut Schön, le premier à réussir cette performance, mais dans l'autre sens avec les gains successifs de l'Euro 1972 et du Mondial 1974.

(Source : AFP)

Joachim Löw, qui vient de conduire l'Allemagne à son 4e sacre de champion du monde, n'est pas rassasié : le sélectionneur de la Mannschaft a décidé d'aller au bout de son contrat, jusqu'à l'Euro 2016, pour tenter d'y accrocher l'autre grand titre qui manque à son palmarès.En octobre dernier, juste après la qualification pour le Mondial brésilien, « Jogi » avait obtenu la confiance...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut