Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Présidentielle libanaise : neuvième échec et nouveau rendez-vous

Geagea irait aux législatives si un président n'est pas élu.

Convoqués pour le neuvième fois, les députés libanais ont de nouveau échoué, le 23 juillet 2014, à élire un président libanais. Crédit photo : creative commons.

Et de neuf. Pour la neuvième fois, la séance du Parlement consacrée mercredi à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise a échoué. Ce qui n'était pas une surprise, les clivages entre les deux grands blocs politiques des 8 et 14 Mars restant entiers.

Comme lors des précédentes convocations, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'a pas été atteint aujourd'hui. Seulement 65 députés se sont rendus au parlement, a annoncé Sethrida Geagea. Une nouvelle séance a été fixée au 12 août.

 

Pour élire un successeur au président Michel Sleiman, dont le mandat a expiré le 25 mai, le chef du législatif Nabih Berry avait convoqué les députés à une première séance plénière le 23 avril. Celle-ci n'a pas débouché sur l'élection d'un président, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix nécessaires. Tous les tours suivants ont tourné court, faute de quorum.

 

(Lire aussi : « Assassins, tueurs ! » Raï ne mâche pas ses mots pour dénoncer les députés qui se dérobent à leurs devoirs)

 

"Nous avons attendu une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit séances, jusqu'à la neuvième aujourd'hui", a déclaré Sethrida Geagea du Parlement en annonçant l'absence de quorum. "Deux mois presque sont passés depuis le début de la vacance de la présidence et nous attendons toujours", a-t-elle martelé, accusant "l'autre partie" de ne pas "'respecter la volonté du peuple qui l'a élu"

 

Quelques minutes plus tard, son mari enfonçait le clou. "Le boycottage (des séances électorales, ndlr) n'a aucune justification, sa seule justification est qu'un groupe de députés veut faire arriver à la présidence son candidat", a déclaré le leader des FL depuis Meerab. "Nous n'avons pas abandonné, nous n'allons pas abandonner, a-t-il ajouté. L'important est de ne pas perdre espoir et de ne pas abandonner".

S'adressant aux citoyens libanais, il a assuré avoir fait ce qu'il faut pour éviter la vacance. "Ce sentiment de révolte que vous sentez dans vos cœurs, nous le sentons aussi", a-t-il affirmé. "Tout ce que nous pouvons faire nous sommes en train de le faire", a-t-il encore dit. Répondant à une question, il a toutefois ajouté : "Nous allons continuer, continuer, continuer, pour élire un président au plus tôt", a martelé le chef des FL. Répondant à une question, il a toutefois ajouté : "J'ai tendance à penser qu'il faut aller vers des élections législatives au cas où un président n'est pas élu".

  

(Lire aussi : Des idées au centre d'une polémique suscitée par un groupe chrétien proche du 8 Mars)

 

Des déclarations qui interviennent alors que mardi soir, le chef du Courant patriotique libre (CPL), candidat non officiellement déclaré à la présidentielle, a proposé qu'une consultation électorale précède l'élection d'un nouveau chef de l'État. Une proposition qui va totalement à rebours des choix de Saad Hariri, allié de M. Geagea.  La priorité à la présidentielle fait partie des positions listées dans la  "feuille de route" présentée par Saad Hariri pour sortir le pays de son impasse présidentielle et relancer les institutions. 

 

Le porte-parole du Parlement a, par ailleurs, annoncé une réunion spéciale du parlement, le 26 juillet , en solidarité avec Gaza. M. et Mme Geagea ont d'ailleurs dénoncé les massacres à Gaza ainsi que les persécutions des chrétiens de Mossoul, dans le nord de l'Irak, par les jihadistes de l'Etat islamique. Ils ont tous deux appelés les leaders musulmans à sortir de leur silence et à intervenir.

Dans l'après-midi, le 14 Mars a indiqué qu'il reportait sa réunion parlementaire de solidarité avec les chrétiens d'Irak et de Syrie prévue jeudi à samedi. Samedi se tiendra donc au Parlement une réunion en soutien à Gaza, ainsi qu'aux chrétiens d'Irak et de Syrie. Ce report fait suite à une demande du président du Parlement, Nabih Berry.

 

Lire aussi

Entre Michel Aoun et Saad Hariri, le quiproquo est total

Seuls ensemble, l'éditorial de Issa Goraïeb

Comment Joumblatt s'efforce de briser les barrières autour de la présidentielle...

 

Et de neuf. Pour la neuvième fois, la séance du Parlement consacrée mercredi à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise a échoué. Ce qui n'était pas une surprise, les clivages entre les deux grands blocs politiques des 8 et 14 Mars restant entiers.
Comme lors des précédentes convocations, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'a pas été atteint...

commentaires (4)

ET L'ABRUTISSEMENT CONTINUE !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 42, le 23 juillet 2014

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • ET L'ABRUTISSEMENT CONTINUE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 42, le 23 juillet 2014

  • A quoi servira un nouveau rendez-vous ? On n'en a pas besoin étant déjà établi que c'est bien le "gouvernement réuni" qui décide. Äâl encore un rendez-vous, äâl !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 46, le 23 juillet 2014

  • Jusqu'au jour où ...... ???

    FRIK-A-FRAK

    17 h 20, le 23 juillet 2014

  • Irresponsables sont et resteront nos députés toujours soumis aux ordres qui viennent de l'étranger.

    Sabbagha Antoine

    13 h 59, le 23 juillet 2014

Retour en haut