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À La Une - USA

La Chambre des représentants veut sanctionner les banques qui financent le Hezbollah

Le Sénat doit encore adopter le texte pour qu'il devienne effectif.

La Chambre des représentants américaine a adopté à l'unanimité, le 22 juillet 2014, "Hezbollah International Financing Prevention Act", qui permet de sanctionner les banques étrangères finançant le Hezbollah. Photo d'archives AFP.

La Chambre des représentants américaine a adopté mardi à l'unanimité une proposition de loi permettant de sanctionner les banques étrangères qui financent le Hezbollah, classé organisation terroriste par les Etats-Unis. Le Sénat doit encore adopter le texte pour qu'il devienne effectif, mais aucun calendrier n'a été fixé.

 

Le "Hezbollah International Financing Prevention Act" comporte quatre volets : le premier vise à resserrer l'étau autour du réseau financier du parti chiite, au moyen d'une traque plus active des banques et des institutions ayant des liens avec le Hezbollah ; le deuxième porte sur un listing des câbles satellitaires qui continuent de diffuser la chaîne al-Manar, en vue de leur pénalisation ; les troisième et quatrième volets visent enfin à qualifier le Hezbollah d'organisation de narcotrafic ainsi que d'organisation criminelle transnationale.

 

(Lire aussi: Salamé assure qu'aucun soupçon ne pèse sur les banques libanaises)

 

La loi vise à exclure le Hezbollah du système financier international, et notamment libanais, en autorisant des sanctions américaines contre les institutions et banques centrales qui serviraient sciemment d'intermédiaires dans des transactions au bénéfice du Hezbollah, en particulier via des activités de blanchiment d'argent. Ces établissements perdraient de fait l'accès au système financier américain.

 

Le but est de "paralyser" le Hezbollah, a expliqué mardi le démocrate Eliot Engel, sur le modèle des sanctions mises en place contre l'Iran.

Les Etats-Unis ont ajouté le Hezbollah à leur liste mondiale des groupes terroristes en 1995, l'Union européenne l'a fait en 2013.


Début juin, le président de l'Association des banques du Liban (ABL), François Bassil, avait indiqué qu'une telle loi, si elle est adoptée, ne devrait pas inquiéter les banques libanaises. "Les banques libanaises respectent à la lettre les sanctions internationales et coopèrent entièrement avec les pays concernés dans leur lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent (...) Elles n'ont aucune raison d'être inquiétées", avait-il dit à L'Orient-Le Jour.

Pour Greta Saab, économiste et chef de département à l'Université de Balamand, "il s'agit là plus d'un geste politique qu'économique". "Cela ne va pas affecter les banques libanaise ni l'économie nationale", avait-elle souligné.
Si elle est adoptée, cette loi "n'aura pas de répercussions sur le secteur bancaire libanais ou sur l'économie locale", estimait également, en avril dernier, Makram Sader, secrétaire général de l'Association des banques, interrogé par Le Commerce du Levant.

 

(Pour mémoire : La commission parlementaire US des Affaires étrangères approuve le projet de loi anti-Hezbollah)

 

Si la loi vise à élargir les sanctions américaines dans le secteur financier, Washington a ces dernières années ponctuellement sanctionné des individus et entités libanais pour leurs liens avec le Hezbollah.

Le 10 juillet, le Trésor a placé sur sa liste noire la Stars Group Holding, un réseau d'entreprises basé à Beyrouth et accusé d'avoir aidé le groupe libanais à se procurer des équipements militaires.

En juin 2013, le Trésor américain a accusé quatre Libanais et trois institutions d'entretenir un réseau de trafic de drogue de plusieurs millions de dollars, en vertu du "Foreign Narcotics Kingpin Designation Act".
Les quatre individus (Abbas Hussein Harb, Ibrahim Chebli, Mohammad Kassem Saleh et Hussein Ali Harb) auraient participé à ces activités en collaboration avec Ayman Jomaa, dont le nom était au cœur de l'affaire de la Lebanese Canadian Bank, accusée en 2011 de blanchiment d'argent au profit du Hezbollah.
Ce dernier avait transféré plus d'un million de dollars vers un compte appartenant à Abbas Hussein Harb, qui vit en Colombie.

En février 2011, le Trésor avait sanctionné la Lebanese Canadian Bank (LCB), l'accusant d'avoir blanchi des centaines de millions de dollars issus d'un réseau de trafic de drogue. La LCB, qui a depuis été dissoute, avait versé 102 millions de dollars aux autorités américaines en juin 2013 pour échapper aux poursuites.

 

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La Chambre des représentants américaine a adopté mardi à l'unanimité une proposition de loi permettant de sanctionner les banques étrangères qui financent le Hezbollah, classé organisation terroriste par les Etats-Unis. Le Sénat doit encore adopter le texte pour qu'il devienne effectif, mais aucun calendrier n'a été fixé.
 
Le "Hezbollah International Financing Prevention Act"...

commentaires (3)

Mise en place d'une traque intense des banques et des institutions financières ayant des liens avec le Hezbollah ; assortie d’amendes dissuasives aux contrevenants .Interdiction faite aux opérateurs satellitaires de diffuser sa chaîne al-Manar, classement du Hezbollah en tant qu’organisation de Narcotrafic et organisation Criminelle Transnationale en vertu du "Foreign Narcotics Kingpin Designation Act". Ces mesures coercitives entérinés et votés seront lourdes de conséquence pour le Hezb. Aussi dans tout pays un partit désigné comme Hautement Criminel, subissant un boycott financier et une limitation de ses moyens de diffusion, verrait ses membres le déserter et ses alliés l’abandonner. Au Liban rien de tel. La tyrannie l’oppression et la terreur du Hezb ont-ils atteint un paroxysme privant les libanais de discernement et de libre arbitre. Le fatalisme a succédé à l’aveuglement pour certains chrétiens, pour d’autres il sera temps d’exprimer leurs regrets dans les urnes au moment opportun.

ANDRE HALLAK

20 h 59, le 23 juillet 2014

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Commentaires (3)

  • Mise en place d'une traque intense des banques et des institutions financières ayant des liens avec le Hezbollah ; assortie d’amendes dissuasives aux contrevenants .Interdiction faite aux opérateurs satellitaires de diffuser sa chaîne al-Manar, classement du Hezbollah en tant qu’organisation de Narcotrafic et organisation Criminelle Transnationale en vertu du "Foreign Narcotics Kingpin Designation Act". Ces mesures coercitives entérinés et votés seront lourdes de conséquence pour le Hezb. Aussi dans tout pays un partit désigné comme Hautement Criminel, subissant un boycott financier et une limitation de ses moyens de diffusion, verrait ses membres le déserter et ses alliés l’abandonner. Au Liban rien de tel. La tyrannie l’oppression et la terreur du Hezb ont-ils atteint un paroxysme privant les libanais de discernement et de libre arbitre. Le fatalisme a succédé à l’aveuglement pour certains chrétiens, pour d’autres il sera temps d’exprimer leurs regrets dans les urnes au moment opportun.

    ANDRE HALLAK

    20 h 59, le 23 juillet 2014

  • ILS VONT FABRIQUER DES RAISONS POUR DIRE QU'UN GRAND NOMBRE DE BANQUES LIBANAISES SOUTIENNENT INDIRECTEMENT LE HEZBOLLAH... POUR LES MENACER DE SANCTIONS FINANCIÈRES CROYANT AINSI OBLIGER L'ETAT... YIA 7ASERTÉ... ET LES LIBANAIS À RÉAGIR CONTRE LE HEZB !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 53, le 23 juillet 2014

  • HAHAHAHA !! on devra sanctionner l'eau et l'air que le Hezbollah résistant boit et respire . Et le vent du soir qui rafraichit ses appartements en période de canicule , et ne pas oublier de sanctionner ceux qui leur servent à manger le soir à la coupure du ramadan , et les biftecks qui acceptent de se faire bouffer par les résistants ....HAHAHAHAHA !!!!!!!

    FRIK-A-FRAK

    19 h 39, le 23 juillet 2014

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