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Liban - Communautés

Dar el-Fatwa n’aura pas deux têtes...

Nommé par le mufti Kabbani, le Conseil islamique chérié contesté considéré comme dissous, après la démission de 15 de ses membres.

Dar el-Fatwa n'aura pas deux muftis de la République à sa tête. Dans le conflit opposant le mufti sortant, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, au courant du Futur et plus généralement aux anciens chefs du gouvernement, ce sont ces derniers qui ont eu le dernier mot.
Le conflit, qui avait conduit à l'existence de deux Conseils islamiques chériés, donc de deux collèges électoraux rivaux, a finalement été résolu hier, par la démission d'un groupe de six membres du Conseil islamique chérié nommé par le mufti.
La démission collective a été annoncée lors d'une conférence de presse au siège de l'ordre de la presse et survient après celle de neuf autres membres du Conseil. Elle a été présentée par le porte-parole du groupe, Moustapha Banbouk, comme une mesure de salut public. M. Banbouk a affirmé que la possibilité de voir élus deux muftis de la République a paru « inacceptable » aux yeux des membres de son groupe.

(Pour mémoire: Réunion islamo-chrétienne à Dar el-Fatwa, à Tripoli)

 

Disparition ipso facto
La démission des six membres en question, qui s'ajoute à celle de neuf autres membres qui ont discrètement cessé de faire acte de présence depuis un certain temps, et qui sont statutairement considérés comme démissionnaires, entraîne la dissolution ipso facto du Conseil islamique chérié parallèle nommé par le mufti.
Elle entraîne aussi l'annulation pure et simple de la convocation de ce Conseil par cheikh Hicham Khalifé, directeur général des Wakfs islamiques – l'un des départements de Dar el-Fatwa –, à l'élection d'un nouveau mufti de la République lancé pour le 30 août.

Par ailleurs, l'élimination du Conseil islamique parallèle restitue automatiquement son existence et sa légitimité incontestable au Conseil islamique chérié bénéficiant de l'appui de tous les anciens chefs de gouvernement sans exception.
On sait que sur la base de ce Conseil, le Premier ministre actuel, Tammam Salam, a appelé à l'élection d'un nouveau mufti de la République le 10 août, à charge pour le nouvel élu de succéder à son prédécesseur à l'expiration du mandat de ce dernier, soit le 15 septembre.
Le collège électoral comprend notamment les anciens chefs de gouvernement, les ministres sunnites en exercice, les députés, les hauts dignitaires de Dar el-Fatwa, les juges chériés et d'autres notables de la communauté.

(Pour mémoire: Assiri s'interroge : « Mais où est donc Dar el-Fatwa » ?)

Un compromis ?
Selon le directeur des Wakfs islamiques, Hicham Khalifé, la démission des six membres du Conseil islamique chérié parallèle s'inscrit dans le cadre d'un compromis communautaire dont la physionomie définitive ne tardera pas à être rendue publique.
Le compromis porterait notamment sur la personnalité qui doit succéder à cheikh Mohammad Rachid Kabbani, en l'occurrence, le président des tribunaux religieux sunnites, cheikh Abdel Latif Derian.
L'installation de ce dernier au poste de mufti serait le fruit d'une cooptation plutôt que d'une élection, précisent des sources au sein de la communauté sunnite.

F. N.

Dar el-Fatwa n'aura pas deux muftis de la République à sa tête. Dans le conflit opposant le mufti sortant, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, au courant du Futur et plus généralement aux anciens chefs du gouvernement, ce sont ces derniers qui ont eu le dernier mot.Le conflit, qui avait conduit à l'existence de deux Conseils islamiques chériés, donc de deux collèges électoraux rivaux, a...

commentaires (1)

Espérons qu'il ne sera pas pire que le râëéééh, ce méftéééh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

05 h 49, le 23 juillet 2014

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Commentaires (1)

  • Espérons qu'il ne sera pas pire que le râëéééh, ce méftéééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 49, le 23 juillet 2014

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