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Économie - États-Unis

Les grandes banques américaines réalisent un sans-faute au deuxième trimestre

Le courtage montre des signes d'essoufflement.

La palme revient à JPMorgan (5,98 milliards de dollars). Michael Kappeler/DDP/AFP

Les grandes banques américaines ont réalisé un sans-faute au deuxième trimestre sans pour autant lever les doutes sur leur rentabilité future, au moment où le courtage montre des signes d'essoufflement.
JPMorgan Chase, Bank of America (BofA), Citigroup, Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley ont toutes les six gagné de l'argent lors des trois derniers mois.
Elles totalisent des bénéfices cumulés de 18 milliards de dollars, en baisse de 4,3 milliards sur un an.
La palme revient à JPMorgan (5,98 milliards de dollars), dont le PDG Jamie Dimon a révélé souffrir d'un cancer de la gorge, ce qui suscite les interrogations sur sa succession éventuelle.
Comment se porte l'économie ? Où en est le courtage ? Où en sont les litiges avec les autorités ? Les banques sont-elles prêtes à encaisser sans grand mal une normalisation annoncée des taux d'intérêt après des années d'argent facile ? Le deuxième trimestre devait apporter des réponses à ces craintes des investisseurs après un début d'année cahin-caha.
« À l'arrivée, c'est le soulagement », confie à l'AFP Erik Oja, analyste chez S&P Capital. « Il y a des signaux positifs et d'autres un peu plus contrastés », souscrit Michael Wong, chez MorningStar.
Du côté des bonnes nouvelles : la qualité du crédit s'est beaucoup améliorée. Grosso modo, les banques américaines ont observé moins de défaillances de leurs clients au point de se payer le luxe de piocher dans les enveloppes mises de côté pour couvrir d'éventuels impayés.

La manne de la gestion de fortune
Malgré une remontée annoncée des taux d'intérêt, le refinancement d'anciens prêts immobiliers est reparti. C'est du pain bénit pour Wells Fargo, qui octroie un prêt immobilier sur six aux États-Unis.
Pour les banques d'affaires, la manne est la gestion de fortune et le conseil financier dans un contexte de fusions-acquisitions et d'introductions en Bourse. JPMorgan Chase, Goldman Sachs et Morgan Stanley en ont profité goulûment.
Grâce à eux, Morgan Stanley a réduit l'écart avec sa concurrente directe Goldman Sachs. JPMorgan en a usé pour redevenir la banque américaine la plus rentable, un titre que lui avait subtilisé Wells Fargo l'an dernier.
Au chapitre des mauvaises nouvelles, l'encadrement plus strict de l'activité lucrative, mais spéculative du courtage fait des dégâts.
Vaches à lait depuis la crise, les recettes des « revenus fixes » (courtage des obligations, des changes et des matières premières) ont encore chuté, même si c'est à un rythme moins redouté.
Elles ont baissé de 16,6 % chez Morgan Stanley, 15 % chez JPMorgan, 12 % chez Citigroup et 10 % chez Goldman Sachs. BofA est la seule à avoir tiré son épingle du jeu, avec un gain de 5 %.
Les analystes prévoyaient un repli en moyenne de 20 % à 25 % pour l'ensemble des banques américaines.
Les revenus fixes vont rester à des « niveaux faibles au second semestre », a prévenu Jamie Dimon.

Matelas de sécurité
Les banques américaines ne pourront plus en outre spéculer avec leurs fonds propres dans un peu moins d'un an, date d'entrée en vigueur de la règle de Volcker, dont le but est de les forcer à revenir à leur métier premier : financer l'économie.
Elles sont également obligées de se constituer un matelas de sécurité important en cas de nouvelle crise, d'où une chasse aux coûts tous azimuts.
Sans aller jusqu'à couper dans les bonus, les fleurons de Wall Street ont quelque peu réduit les rémunérations et supprimé des emplois de banquiers et traders.
Reste l'épineux casse-tête des litiges, qui absorbe les bénéfices trimestre après trimestre.
Citigroup vient d'accepter de payer 7 milliards de dollars pour solder un énième contentieux immobilier avec les autorités américaines.
BofA est la prochaine sur la liste : elle a offert de payer 13 milliards de dollars, mais on lui réclame davantage.
Hormis les prêts toxiques à l'origine de la crise, les banques américaines font aussi l'objet d'enquêtes sur des manipulations supposées des marchés de changes et des taux d'intérêt Libor.
Depuis 2011, elles ont déjà écopé de près de 90 milliards de dollars en pénalités financières pour leur seul rôle dans la crise immobilière.
« À long terme, leur rentabilité reste entourée d'incertitudes », estime M. Oja.
(Source : AFP)

Les grandes banques américaines ont réalisé un sans-faute au deuxième trimestre sans pour autant lever les doutes sur leur rentabilité future, au moment où le courtage montre des signes d'essoufflement.JPMorgan Chase, Bank of America (BofA), Citigroup, Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley ont toutes les six gagné de l'argent lors des trois derniers mois.Elles totalisent des...

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