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Santé

L’OMS s’attaque à l’obésité infantile

Photo Bigstock

L'Organisation mondiale de la santé a décidé de s'attaquer à l'obésité infantile, un fléau qui touche 44 millions d'enfants dans le monde, selon des chiffres publiés par l'agence onusienne en 2012. Un chiffre qui pourrait atteindre 75 millions d'ici à 2025 si la tendance actuelle se poursuit.
L'OMS a formé à cet effet, il y a quelques semaines, une commission pour mettre fin à l'obésité de l'enfant. L'objectif est de collecter les meilleures méthodes et pratiques dans ce domaine. La commission devra présenter un rapport final d'ici à début 2015, dont les conclusions seront présentées à la prochaine Assemblée mondiale de la santé.
Cette initiative est d'autant plus importante que l'obésité des enfants constitue l'un des problèmes majeurs de santé dans le monde. Lutter contre ce fléau permet ainsi de réduire l'effet des maladies cardiaques, du diabète et d'autres maladies graves.
« L'obésité des enfants est l'un des problèmes majeurs de santé dans le monde », affirme sir Peter David Gluckman, coprésident de la commission, en marge des travaux de la première rencontre de ladite commission qui s'est tenue à Genève. Pour le Dr Sania Nishtar (Pakistan), coprésidente de cette commission, deux des principales raisons de l'obésité des enfants sont le « syndrome de l'écran », autrement dit les heures passées par les enfants devant un écran tactile ou les jeux vidéo, ainsi que la malnutrition.

Le cas du Liban
Le Liban n'est pas à l'abri de ce fléau. En effet, une étude nationale effectuée en 2009 a montré que la prévalence de l'obésité au Liban a doublé en l'espace de dix ans. Menée par une équipe conduite par Mmes Nahla Hwalla, doyenne de la faculté d'agriculture et des sciences alimentaires à l'Université américaine de Beyrouth (AUB), et Abla Sebaï, professeure d'épidémiologie à la faculté de santé publique de l'AUB, l'étude a inclus plus de 2 000 personnes âgées de plus de 6 ans.
Les résultants, alarmants, ont montré que 65 % de la population adulte libanaise affiche soit une obésité (28,1 %), soit un surpoids (36,8 %). Quant aux enfants et adolescents, 32,1 % d'entre eux sont obèses et 21,2 % ont un excès de poids.
Suite à cette étude, Mme Hwalla avait insisté sur « la nécessité de développer une stratégie nationale pour lutter contre ce fléau ». Affirmant que les bonnes habitudes s'acquièrent dès la tendre enfance, elle avait alors expliqué qu'il suffit d'adopter de simples gestes susceptibles d'aider à renverser la donne. Il s'agit, à titre d'exemple, de limiter la consommation de boissons gazeuses chez les enfants, de les inciter à pratiquer une activité physique, comme le fait de faire de la bicyclette, de jouer, etc., sans pour autant « augmenter leurs portions alimentaires ». Selon elle, « la cause majeure de l'obésité infantile reste le manque d'exercices », or « les études ont prouvé qu'une activité physique régulière à raison de trente minutes ou d'une heure par jour joue un rôle important dans la maintenance ou la perte du poids ».

L'Organisation mondiale de la santé a décidé de s'attaquer à l'obésité infantile, un fléau qui touche 44 millions d'enfants dans le monde, selon des chiffres publiés par l'agence onusienne en 2012. Un chiffre qui pourrait atteindre 75 millions d'ici à 2025 si la tendance actuelle se poursuit.L'OMS a formé à cet effet, il y a quelques semaines, une commission pour mettre fin à...

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