CCS : Pas de stabilité sociale sans grille des salaires

« L'incendie se rapproche, il nous encercle tous », a affirmé hier le président de la Ligue des fonctionnaires, Mahmoud Haïdar, reprenant les propos prononcés un peu plus tôt par le président de la Chambre, Nabih Berry. M. Haïdar s'en est longuement pris aux députés dans son discours prononcé devant les locaux de la Direction générale de l'urbanisme, à l'occasion des manifestations hebdomadaires du mercredi organisées par le Comité de coordination syndical (CCS) pour demander l'approbation de la grille des salaires. « La situation du pays est catastrophique à tous les niveaux, économique, financier et sécuritaire, et les responsables politiques ne réagissent pas, ne prennent aucune mesure et agissent de façon irresponsable en plongeant le Liban dans un chaos social dangereux », a mis en garde M. Haïdar.
Selon lui, le combat pour la grille des salaires s'est transformé en cause nationale. « Le CCS ne peut plus mener le combat en solitaire, et appelle l'ensemble des citoyens à se joindre au mouvement qui a pour objectif de restaurer l'État providence, capable de préserver les intérêts du secteur public et des causes sociales dans leur ensemble », a-t-il indiqué. « La lutte pour la grille des salaires est devenue le symbole de la stabilité sociale, de la lutte contre la corruption et de la nécessité d'un nouveau système fiscal plus juste », a martelé le président de la Ligue des fonctionnaires.
Par ailleurs, le CCS a nié toutes les rumeurs sur un possible arrêt du boycott de la correction des examens officiels. « Le temps passe et les élèves ont besoin de leurs diplômes pour s'inscrire à l'université », a rappelé M. Haïdar, pressant les députés à « agir vite ». « Nous ne nous lasserons pas et nous paralyserons toutes les administrations publiques s'il le faut si vous n'approuvez pas la grille des salaires avant le début du mois d'août », a-t-il menacé.