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Liban - Sécurité

L’armée et la Finul intensifient les mesures de sécurité au sud du Litani, mais les tirs de roquettes se poursuivent

Une roquette a été tirée hier soir contre Israël, à partir du Liban-Sud, où un calme précaire a régné tout au long de la journée.

Un soldat de l’armée inspectant le site à partir duquel les roquettes ont été tirées dans la nuit de dimanche à lundi. Haidar Hawila/ Reuters

Pour la quatrième fois depuis vendredi, des inconnus ont lancé une roquette à partir de Ras el-Aïn, au sud de Tyr, contre le territoire israélien, entraînant une prompte riposte de la part de l'artillerie de l'État hébreu qui a bombardé plusieurs secteurs au sud de la ville de Tyr, pendant que son aviation survolait le secteur en lançant des fusées éclairantes.
La roquette est tombée à Nahariya, au nord d'Israël, sans faire des victimes. Israël a réagi en lançant plus de 25 obus dans le périmètre de localités au sud de Tyr ainsi que sur la route internationale, au niveau du camp de Rachidiyé. Par mesure de sécurité, celle-ci a été fermée à la circulation par l'armée.
Cité par Reuters, un porte-parole de l'armée israélienne a confirmé qu'une « salve d'obus et d'engins pyrotechniques ont été tirés en direction du site de lancement au Liban ».
Le tir nocturne de roquettes a exacerbé les craintes de représailles dans la région. De Ras el-Aïn jusqu'à Naqoura, au Liban-Sud, un calme précaire a régné hier dans la journée, après le tir, le troisième en quatre jours, de roquettes de la plaine de Qlaylé contre le territoire israélien et les tirs de représailles de l'artillerie israélienne contre Zebqine, Haniyé, Jeb Souaid, Majdal Zoun et la plaine de Qlaylé.
En état d'alerte depuis vendredi, consécutivement au premier tir de roquettes, l'armée et la Finul ont élevé le niveau de leur mobilisation et accentué les mesures de sécurité pendant qu'une unité commune recherchait activement les rampes de lancement des tirs. Elle en a trouvé deux, dans un verger de Haniyé, mais elle poursuit ses investigations pour essayer d'identifier les coupables. Les autorités ont relâché hier Samir Kaïs, un habitant de Hebbariyeh, soupçonné d'implication dans l'affaire des tirs de roquettes, vendredi., après s'être assurées de son innocence.
De sources de sécurité, citées par l'agence al-Markaziya, on estime que des groupuscules palestiniens intégristes pourraient être à l'origine des tirs d'autant que des camps palestiniens se trouvent dans la région. Cité par Reuters, le porte-parole de l'armée israélienne, le général Motti Almoz, a établi un lien entre les roquettes du Liban et les combats dans la bande de Gaza. « Certains, en face, cherchent à faire monter la tension à la frontière. Cela ne nous surprend pas, nous nous y étions préparés, nous savions que les combats de Gaza auraient des retombées dans d'autres secteurs », a-t-il dit hier à la radio de l'armée israélienne.
Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a pour sa part fait assumer au gouvernement libanais la responsabilité des tirs, critiqués par plusieurs politiques où l'on dénonce des tentatives d'embraser le front du Sud. Redoutant des dérapages et une détérioration grave de la situation, l'armée et la Finul ont mis en place un « plan de sécurité préventif » auquel participent les forces actives des localités du Liban-Sud et dont l'objectif principal est de barrer la voie aux fauteurs de troubles, selon les mêmes sources, qui relèvent que le but déclaré des tirs de roquettes est de soutenir les Palestiniens de Gaza, mais que le dessein caché de leurs auteurs est d'entraîner Israël vers une riposte violente et d'embraser ainsi le front du Liban-Sud. « Nous ne permettrons à aucune partie, aussi importante soit-elle, de mettre en application ses plans déstabilisateurs », a-t-on averti de mêmes sources, en soulignant la détermination des autorités libanaises à préserver la résolution 1701 du Conseil de sécurité et en insistant sur le fait qu'il est désormais interdit aux non-Libanais de se rendre dans la zone d'opérations de la Finul. De mêmes sources, on a fait état de mesures « gardées secrètes », en application.
Dans un communiqué publié dans la matinée, le commandement de la Finul a qualifié les tirs de roquettes contre Israël de « violation grave de la résolution 1701 (...) dont l'objectif est de miner la stabilité de la région et de mettre en danger la vie de sa population ».
Abondant dans le même sens, le secrétariat général du 14 Mars a considéré que « ceux qui prétendent aider le peuple palestinien en tirant des roquettes sur Israël à partir du Liban menacent en fait la sécurité du pays et compromettent la résolution 1701 ».
Tout en exprimant sa solidarité avec le peuple palestinien à Gaza, le secrétariat du 14 Mars a ajouté, dans un communiqué, que « ce qui peut aider ce peuple dans sa résistance contre l'agression israélienne barbare, c'est la solidarité pacifique et le soutien politique ».
Le député Amine Wehbé a exprimé à son tour son inquiétude face à un échec de la 1701 en soulignant, dans une déclaration à la radio, que les Libanais se doivent de garder en vue cet objectif et de n'épargner aucun effort pour préserver cette résolution et s'y conformer. Selon lui, c'est la 1701 qui freine les agressions israéliennes et rassure les Libanais, notamment les habitants de la partie sud du pays.
Le même raisonnement au sujet de la 1701 a été développé par le bureau politique du parti Kataëb, qui a tenu sa réunion hebdomadaire sous la présidence d'Amine Gemayel et qui a jugé que les autorités se doivent de sanctionner sévèrement les auteurs des tirs.

Pour la quatrième fois depuis vendredi, des inconnus ont lancé une roquette à partir de Ras el-Aïn, au sud de Tyr, contre le territoire israélien, entraînant une prompte riposte de la part de l'artillerie de l'État hébreu qui a bombardé plusieurs secteurs au sud de la ville de Tyr, pendant que son aviation survolait le secteur en lançant des fusées éclairantes.La roquette est tombée...

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