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Liban

La pénurie est de « 400 millions de mètres cubes », selon Machnouk

La sécheresse menace et commence à se répercuter sur la vie quotidienne de la population. De plus en plus sévère dans certaines régions, le rationnement de l'eau fait des mécontents. À Akaba, Zghorta, les habitants ont coupé la route principale pour protester contre une coupure d'eau qui dure depuis une semaine.
Face à la situation qui sévit dans l'ensemble du pays, le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, a estimé hier la pénurie d'eau à « 400 millions de mètres cubes ». « Ce chiffre est effrayant », a-t-il dit à la revue du syndicat des hôpitaux, Assohha wal insan, précisant que « près de 7 millions de personnes consomment l'eau au Liban ».
« La solution ne sera pas saisonnière. » La promesse du ministre laisse entrevoir la mise en place d'une stratégie à long terme. « Nous pourrons enfin envisager un avenir sans pénurie d'eau », a-t-il assuré, promettant que des études scientifiques seront menées sur « la politique des barrages ». « En cette saison estivale, il est très difficile de trouver une solution à la pénurie d'eau autre que le rationnement, a-t-il souligné. De même, il est nécessaire d'empêcher le pompage anarchique des puits artésiens. »
Le ministre de l'Environnement se base sur une étude sur les répercussions de la pénurie d'eau sur l'environnement. « Le ministère a publié les circulaires nécessaires concernant la rationalisation de l'utilisation de l'eau », a-t-il assuré, invitant le ministère de l'Énergie et de l'Eau à « prendre les mesures dans ce sens ». M. Machnouk a également espéré que voie bientôt le jour un conseil national pour l'eau qui prenne en charge les dossiers des barrages notamment. Il n'a pas manqué d'aborder le dossier des incendies de forêt, promettant qu'un projet de loi sera très bientôt soumis en Conseil des ministres. « Provoquer un incendie sera bientôt considéré comme un crime, a-t-il promis. Un tel crime sera inscrit sur le casier judiciaire. »
De son coté, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Samir Mokbel, a présidé hier la réunion de la commission ministérielle de suivi de la sécheresse. La réunion a porté sur les solutions face à la pénurie d'eau, conformément aux recommandations de la commission parlementaire des Travaux publics. M. Mokbel a insisté sur la nécessité de mettre en place « des solutions rapides pour contrer les répercussions sur les citoyens ». « Un plan de travail sera prêt dans une semaine », a-t-il assuré.
Par ailleurs, le président du regroupement des agriculteurs du Sud, Abdel Mohsen Husseini, a mis en garde contre les dangers de la sécheresse pour l'agriculture. Il a invité les agriculteurs à rationaliser l'utilisation de l'eau et à ne pas la gaspiller. « La sécheresse qui menace portera atteinte à l'agriculture », a-t-il constaté, invitant le gouvernement à traiter le dossier avec sérieux et à déclarer « l'état d'urgence hydraulique ». Il a enfin appelé les autorités à construire des barrages pour stocker l'eau.

La sécheresse menace et commence à se répercuter sur la vie quotidienne de la population. De plus en plus sévère dans certaines régions, le rationnement de l'eau fait des mécontents. À Akaba, Zghorta, les habitants ont coupé la route principale pour protester contre une coupure d'eau qui dure depuis une semaine.Face à la situation qui sévit dans l'ensemble du pays, le ministre de...

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