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Nos Lecteurs ont la Parole - Sylvain THOMAS

Du connu à l’inconnu il n’y a qu’un pas

La vie était simple, il y a cent ans. Il était alors plus facile d'avoir foi dans les vieilles maximes. Nous vivons actuellement une ère de critique et de doute qui doivent nous interpeller et nous inciter à avoir la conviction que ce qu'il y a de plus grand dans l'univers de Dieu, c'est Dieu ; que le besoin essentiel de notre espèce humaine, c'est de connaître Dieu; enfin, que le but suprême de tous les agissements de Dieu, c'est de se révéler pleinement aux enfants des hommes afin que, voyant les perfections du Seigneur, ils soient incités à le chercher dans son église, sa mosquée, son temple et à se soumettre à sa vie. La nature, seule partie de l'univers dans laquelle Dieu puisse agir sans que des hommes obstinés s'en mêlent, nous offre plus d'une indication quant à sa volonté et aux moyens qu'il emploie.
Ce monde est une œuvre inachevée. Il est semblable au palais d'Aladin, édifié par magie, dont une fenêtre demeura nue et sans ornements, alors que les onze autres étaient abondamment décorées de joyaux, simplement pour procurer au roi le plaisir d'apporter lui-même la touche finale à ce miracle de splendeur. Ainsi, Dieu réserve à l'homme l'honneur et la gloire de partager son œuvre créatrice. Dieu fournit le fer, le charbon, le pétrole, toutes les matières premières. L'homme les manufacture à des fins techniques de puissance et de rendement.
Dieu n'a pas créé un monde dans lequel les biens suprêmes seraient la sécurité, le bien-être et le bonheur, mais plutôt un monde où la prudence est de rigueur, ainsi que le travail, la lutte, la souffrance, qui font normalement partie d'une existence bien remplie.
Dieu a créé une société faite d'hommes et de femmes dont les caractères sont forgés par les conflits, les doutes, les coups durs et, parfois, les défaites. Le monde, tel que Dieu l'a conçu, n'est pas une garderie où l'on dorlote d'éternels poupons, c'est une école où l'on instruit des adultes.
Il peut arriver que des cataclysmes occasionnels amènent des transformations utiles, mais au prix de quelles destructions! L'ordre qui prédomine, c'est l'évolution, non la révolution. C'est de façon imperceptible que l'été se transforme en automne. Les fleurs et les fruits naissent d'une graine. Le chêne édifie patiemment son fût, anneau après anneau. L'humble brin d'herbe ne fait aucun bruit pour tapisser la terre. Les grands mouvements de la nature, tels que la transformation du profil des côtes, de la hauteur des montagnes et de la profondeur des vallées, sont tellement lents qu'ils passent quasiment inaperçus. Tout cela sont des miracles journaliers et pourtant nous n'y attachons aucune importance, aucune attention personnelle.
Ainsi, l'évolution de la vie intérieure de l'homme n'est pas faite d'incidents spectaculaires, semblables à la ruée impétueuse d'un torrent ; elle ressemble davantage au cours paisible d'un fleuve à travers la plaine. Nous aimons les progrès rapides. Pour un peu, nous presserions Dieu : « Que c'est long, Seigneur, dirions-nous, combien de temps encore ? Faites un miracle ! Envoyez-nous quelque grand désastre pour balayer les forces du mal. Accordez la paix à notre époque. »
Dieu envoie un enfant pour sauver le monde. Les progressions vers la justice et la fraternité se font à tout petits pas. C'est ce rythme-là qui semble avoir sa préférence. Parmi les vertus et les grâces d'une vie humaine idéale et profonde, on devrait placer l'humilité, la compassion, la compréhension, l'amour, la faculté de partager les sentiments d'autrui et la bonne humeur.
On envisage d'ordinaire la mort avec chagrin, à cause des séparations qu'elle impose ; avec crainte, à cause de l'inconnu ; et avec ressentiment, à cause de l'apparente privation de projets et d'espoirs qu'elle porte en elle, de ce point final qu'elle représente, de son caractère traditionnel d'ennemie. Mais nous croyons fermement que la mort fait partie du plan de Dieu et qu'elle a sa place dans un univers d'amour. La mort est dans l'ordre naturel et divin. Elle est la seule voie d'accès au royaume qui est au-delà de notre petite terre.
Ce pas, du connu à l'inconnu, du présent à l'avenir, n'est pas le fait d'un hasard pur et simple, d'une erreur, ou d'impitoyables forces matérielles, mais Dieu y préside. Comme à tout le reste, il est au-delà et au-dessus de tout. La vie, même parfaite, est une œuvre inachevée. Il est très possible que la vraie vie éternelle commence ici-bas, mais pour s'épanouir plus largement, elle attend notre entrée dans un autre monde.
Car mourir n'est pas seulement échapper à quelque chose, c'est aller vers quelque chose. C'est quitter l'école pour la maison, quitter notre monde imparfait pour un royaume plus haut, une vision plus claire, une liberté plus grande, une joie plus pure. Pour que notre vie s'accomplisse pleinement, nous devons échapper aux limitations du monde physique. Pour vivre totalement, vigoureusement, joyeusement, nous avons besoin de prendre un nouveau départ. Et la mort est le portail par lequel nous entrons dans le royaume de l'éternité.

La vie était simple, il y a cent ans. Il était alors plus facile d'avoir foi dans les vieilles maximes. Nous vivons actuellement une ère de critique et de doute qui doivent nous interpeller et nous inciter à avoir la conviction que ce qu'il y a de plus grand dans l'univers de Dieu, c'est Dieu ; que le besoin essentiel de notre espèce humaine, c'est de connaître Dieu; enfin, que le but...

commentaires (8)

CORRECTION ! Merci : ".... comme l'affirmait Karl, l'Opium du Peuple i.e. un sédatif, mais 1 stimulant genre Coke ou amphétamine pour le Pire.....".

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 11, le 12 juillet 2014

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Commentaires (8)

  • CORRECTION ! Merci : ".... comme l'affirmait Karl, l'Opium du Peuple i.e. un sédatif, mais 1 stimulant genre Coke ou amphétamine pour le Pire.....".

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 11, le 12 juillet 2014

  • ET DE L'ABRUTISSEMENT À LA LOGIQUE...IL N'Y A QU'UN PAS... MAIS... NOS ABRUTIS NE PEUVENT PAS LE FRANCHIR CAR TOUS ESTROPIÉS, MUETS ( MUETS, NON, CAR ILS JACASSENT COMME DE VIEILLES DAMES... JE DEMANDE PARDON AUX DAMES... ), PLUTÔT SOURDS AVEUGLES ET AB.. AB... ABRACADABRA OU ABRUTIS ? DEVINEZ ! LES DEUX, HEIN ,

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 42, le 11 juillet 2014

  • C'est vrai ..mais ce n'est nécessaire de tomber au fond du puits ...pour finalement savoir au se trouvait le rebord ...!

    M.V.

    16 h 37, le 11 juillet 2014

  • Non seulement l'Homme a créé Dieu, mais les hommes créent de plus en plus leurs dieux à leur image. On n'est pas sortis de l'auberge.

    Robert Malek

    12 h 04, le 11 juillet 2014

  • Qu'on croit en lui ou pas, on n'en a jamais fini avec "lui" ! Dans la querelle : est-ce "lui" qui a créé l'homme ou est-ce l'homme qui l'a créé, on ne s'en sort que par des pirouettes. L’une d’elles, a d m i r a t i v e, estime "qu'il est vraiment fort, puisque pour régner il n'avait même pas besoin d'exister." ! Une autre, plus sévère : "Vaut mieux pour lui qu'on ne croit pas en lui, sans doute après qu’il ait jeté un regard circulaire autour de lui." ! Sans oublier celle de ceux qui le connaissent si bien, mahééék, puisqu' ils ont eu la chance de le rencontrer, et n'hésitent pas à dire : "Ce n'est tout de même pas de notre faute s'il existe." ! Soyons plus ou moins aussi courageux et disons ceci qui ne fâchera personne : "Il écrit droit avec des lignes courbes." ! C'est bien là sa manière. Mais trêve de spéciosité car certains, n'est- ce pas, seront insupportés ; eux qui estiment qu'on ne peut de tout rigoler, surtout avec n'importe quoi ou qui : i.e. avec eux, surely. Ce phénomène mériterait, en ces temps d'anathèmes, un intérêt attentif. C'est peu dire que les "sectarismes" ne furent pas, comme l'affirmait Karl, l'Opium du Peuple i.e. un sédatif, mais un stimulant genre amphétamine pour le Pire. Le paradoxe étant que ces "Reli-gions" réussirent, yîîîh, à "relier" certains entre eux pour uuuft, in fine, les inciter aux affrontements les plus haineux avec tant d’autres aussi "Reli-gieusement reliés" qu’eux !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 55, le 11 juillet 2014

  • HEUREUX CEUX QUI RÊVENT D'ÉQUITÉ ET D'AMOUR... DANS CE MONDE DE L'INIQUITÉ ET DE L'EXPLOITATION !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 15, le 11 juillet 2014

  • Et pourquoi pas la métempsychose alors ? !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 20, le 11 juillet 2014

  • A l'attention de "masos" ; uniquement.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 11, le 11 juillet 2014

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