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Liban - Éclairage

La partie régionale est loin d’être terminée

Trois événements importants se sont produits ces derniers temps qui, dans le contexte actuel, ne peuvent pas être totalement indépendants. Il y a eu d'abord l'enlèvement des trois colons israéliens par des parties palestiniennes, qui a été suivi par la capture par d'autres colons d'un adolescent palestinien qui a été brûlé vif, avant le déclenchement de la nouvelle guerre de Gaza. Quatre jours après le début de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, on ne sait pas encore comment va évoluer la situation. Mais ce qui est sûr, c'est que la riposte palestinienne a surpris les Israéliens eux-mêmes, d'abord par les missiles lancés au-delà de Tel-Aviv, sur une profondeur qui n'avait jamais été atteinte auparavant par les Palestiniens, ensuite par le ciblage des aéroports et même d'une base militaire navale. Bien entendu, le prix est toujours très élevé du côté des Palestiniens, mais comme ils le disent eux-mêmes, cela ne change pas vraiment leur quotidien fait d'attaques quasi permanentes, mais à une échelle plus réduite. Quelle que soit la suite des développements à Gaza, plusieurs conclusions peuvent d'ores et déjà être tirées : alors que depuis trois ans, le monde et les pays arabes sont occupés par la guerre en Syrie et dans d'autres pays de la région, le conflit israélo-palestinien est revenu à la une de l'actualité et il réveille des émotions que les populations arabes avaient plus ou moins oubliées. De plus, après la défection du Hamas qui, avec les fonds du Qatar, avait abandonné l'axe dit de la résistance et lâché la Syrie qui lui avait servi de siège central pendant des années, cette organisation a réintégré le camp de la résistance et elle a montré qu'en dépit de trois années de participation à des combats annexes en Syrie, elle est encore en première ligne dans la lutte contre Israël, ne comptant plus sur les pays du Golfe, si généreux lorsqu'il s'agit de financer des guerres internes mais avares lorsqu'il s'agit d'armer les organisations palestiniennes, mais sur l'Iran, la Syrie et, d'une façon ou d'une autre, le Hezbollah. Enfin, au quatrième jour de l'agression, le Hamas et le Jihad islamique, dont le rôle est reconnu désormais ouvertement grâce aux « unités al-Qods », ont montré qu'ils disposent d'un large arsenal puisque ces organisations continuent d'envoyer des salves de missiles sur les colonies israéliennes, en dépit des centaines de raids aériens israéliens sur Gaza. Les Israéliens doivent donc faire face à un nouveau dilemme : soit se lancer dans une nouvelle invasion terrestre qui ne peut être que très coûteuse et qui va les contraindre à occuper de nouveau la bande pour une période indéterminée afin de détruire l'infrastructure militaire des organisations palestiniennes, soit alors conclure un cessez-le-feu en tenant compte des conditions palestiniennes, sachant que la poursuite des raids aériens tourne au désavantage des Israéliens, notamment sur le plan de l'opinion publique internationale à cause des images des victimes civiles relayées par les médias.
Le deuxième événement est l'offensive des Houthis au Yémen, non loin de la frontière saoudienne. Les troupes houthies, que l'armée du Yémen appuyée par l'Arabie saoudite croyait pouvoir vaincre sans effort, ont réussi rapidement à conquérir une large province qui leur permet de menacer la capitale Sanaa et de se rapprocher dangereusement de la frontière avec l'Arabie. Avec leur branche armée Ansarallah, les Houthis ont ainsi réussi à s'imposer sur la scène yéménite qui reste très importante pour le royaume wahhabite, le Yémen ayant longtemps été appelé « la province heureuse d'Arabie ». Pour l'instant, les Houthis ont arrêté leur progression, mais ils constituent désormais une menace réelle aussi bien pour l'armée yéménite que pour son parrain saoudien.
Le troisième événement a eu lieu en Syrie, avec l'offensive de l'armée syrienne au nord d'Alep. Les informations en provenance de la région montrent que l'armée syrienne a effectué des percées importantes autour de la grande cité d'Alep, proche de la frontière turque. Cette région est hautement symbolique à plus d'un titre, d'abord parce que Alep est la deuxième grande ville du pays, ensuite parce qu'elle est un centre économique très important pour le pays et qu'elle est proche de la Turquie qui l'a longtemps considérée comme le prolongement de l'une de ses provinces. Si l'armée poursuit sur sa lancée et parvient à reprendre le contrôle de la ville et de ses environs, elle aura marqué un point important sur le terrain face à l'opposition et elle se retrouvera presque à la lisère de la zone contrôlée par l'EI (État islamique) à Raqqa.
Une source diplomatique arabe en poste à Beyrouth estime que ces trois événements vont dans le sens d'une riposte de l'axe dit de la résistance, dont l'Iran est le pivot, à l'offensive de l'EI en Irak. Il s'agirait, selon cette source, d'une riposte stratégique qui mélange plusieurs cartes à la fois et met en difficulté le camp adverse qui croyait avoir marqué un point majeur en permettant à l'EI d'occuper une région entre l'Irak et la Syrie, coupant ainsi le lien territorial entre Téhéran, Damas et le Liban. Cet axe aurait donc répondu là où on ne l'attendait pas, après s'être ressaisi et avoir réussi à contenir plus ou moins l'avancée de l'EI en Irak. S'il faut en croire cette source diplomatique en poste à Beyrouth, la partie qui se joue entre les États-Unis et leurs alliés régionaux, d'un côté, la Russie, l'Iran et leurs alliés, de l'autre, est loin d'être terminée. Bon gré, mal gré, le Liban y est un pion que pour l'instant nul ne veut déplacer...

Trois événements importants se sont produits ces derniers temps qui, dans le contexte actuel, ne peuvent pas être totalement indépendants. Il y a eu d'abord l'enlèvement des trois colons israéliens par des parties palestiniennes, qui a été suivi par la capture par d'autres colons d'un adolescent palestinien qui a été brûlé vif, avant le déclenchement de la nouvelle guerre de Gaza....

commentaires (10)

L'autre événement est l'infiltration des Hoûthis dans certains petits secteurs au Yémen. Ces hoûthies, que l'armée du Yémen appuyée par la Grande Arabie avait déjà presque vaincu sans effort croient maintenant pouvoir se rapprocher de la frontière avec cette même Grandiose Arabie. Ces Hoûthis n’ont ainsi réussi qu’à faire une pathétique esbroufe sur la scène yéménite qui n’est plus importante pour ce Grand royaume Arabe wahhabite ; malgré que ce Yémen ait longtemps été appelé la province heureuse d'Arabie ; car en grande difficulté depuis. Pour preuve que ce n’était que de la frime, ces Hoûthis ont presque stoppé leur esbroufe ! Un autre événement a eu lieu celui-ci en sœur-syrie, avec 1 multitude de gazouas de chabbîhhâhs bää bää bääSSyriaNiques au nord de Alep. Les informations reçues montrent qu’ils ont tenté de faire kekchose de mauvais, mais qu’heureusement ils n’ont pas réussi. Cette région étant hautement symbolique à + d'1 titre, ces chabbîhhâhs en majorité äalaouïto-noussayrîs ne parviendront jamais à prendre ne fut-ce qu'un court contrôle de la ville et de ses environs car ils se retrouveront alors presque à la lisère de la zone contrôlée par l'EI (État islamique et Sunnite) à Raqqa ce qui leur est interdit par la Grande Turquie, et donc impossible….

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

20 h 20, le 11 juillet 2014

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Commentaires (10)

  • L'autre événement est l'infiltration des Hoûthis dans certains petits secteurs au Yémen. Ces hoûthies, que l'armée du Yémen appuyée par la Grande Arabie avait déjà presque vaincu sans effort croient maintenant pouvoir se rapprocher de la frontière avec cette même Grandiose Arabie. Ces Hoûthis n’ont ainsi réussi qu’à faire une pathétique esbroufe sur la scène yéménite qui n’est plus importante pour ce Grand royaume Arabe wahhabite ; malgré que ce Yémen ait longtemps été appelé la province heureuse d'Arabie ; car en grande difficulté depuis. Pour preuve que ce n’était que de la frime, ces Hoûthis ont presque stoppé leur esbroufe ! Un autre événement a eu lieu celui-ci en sœur-syrie, avec 1 multitude de gazouas de chabbîhhâhs bää bää bääSSyriaNiques au nord de Alep. Les informations reçues montrent qu’ils ont tenté de faire kekchose de mauvais, mais qu’heureusement ils n’ont pas réussi. Cette région étant hautement symbolique à + d'1 titre, ces chabbîhhâhs en majorité äalaouïto-noussayrîs ne parviendront jamais à prendre ne fut-ce qu'un court contrôle de la ville et de ses environs car ils se retrouveront alors presque à la lisère de la zone contrôlée par l'EI (État islamique et Sunnite) à Raqqa ce qui leur est interdit par la Grande Turquie, et donc impossible….

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    20 h 20, le 11 juillet 2014

  • Alors que since 3 years ces Per(s)cés sont occupés par la guerre en sœur-syrie, ce conflit présent, Äsraël a voulu le remettre dans l'actualité alors que ces Perscés l’avaient zappé étant donné leur mouise subie en sœur-syrie ! En sus, après la défection de ce Hamaj qui, maintenant qu’il ne bénéficie plus des fonds du Qatar, a lâché la Révolution en Syrie, cette clique d’intégristes a réintégré le camp des moûmânaäâïstes puérils et montré qu'en 3 années de massacres de la population syrienne civile, elle est en fait ; cette "secte" du Hamaj ; l’alliée de l’aSSadique. Et ne comptant + sur les pays du Golfe si généreux pour armer les éhhh résistants Palestiniens mais avares pour financer des guerres internes ; mais bien sur cette Per(s)cée, sœur-syrie et sur l’autre, le hézébbb. En ce moment du déroulement de ces escarmouches et vu la capacité d’Äsraël d’écraser tout sur son passage et en 1er ce Hamaj, celui-ci se retrouve ainsi face à 1 dilemme : Que faire ? Soit continuer sur son inepte lancée qui va d’office mener à une new invasion äsraélienne qui, elle, détruira cette pseudo-infrastructure militaire retardato-attardée de ce Hamaj et qui ne peut donc être que très coûteuse pour ses caïds barbus ; soit alors conclure un armistice tenant compte enfin des civils palestiniens, sachant que la poursuite des raids de ces Äsraéliens est assassine pour la vie de ces palestiniens civils….

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    20 h 17, le 11 juillet 2014

  • Dans le brouhaha de ces derniers temps, un brelan d’événements se sont produits dernièrement et qui, dans le contexte présent, ne peuvent pas être totalement indépendants. Il y eu d'abord l'enlèvement des 3 colons äsraéliens par le Jihâd ou le Hamaj, qui a été suivi par le bûcher d'un adolescent palestinien par des sauvages colons äsraéliens. Some days après le début des hostilités des 2 côtés, tout est franchement chamboulé et on ne sait pas encore comment tout ça va évoluer ! Mais ce qui est sûr, c'est que les Äsraéliens n’attendaient que la riposte de ce Hamaj via ses missiles Per(s)cés car non-étamés et donc rouillés, pour se lâcher à fond contre lui en vue non pas de l’écraser ; puisqu’il en a encore besoin afin d’affaiblir la Palestinienne autorité ; mais de lui infliger une leçon et lui faire piger qu’il doit se tenir coi et ne plus jouer le rôle du porte flingue des basses œuvres du bääSSyrien aSSadique et des mollâhs Perscés ! Comme de bien entendu, le prix est toujours très élevé du côté des Civils Palestiniens, mais comme le disent eux-mêmes les new apparatchiks barbus de ce Hamaj, cela ne change pas vraiment leur quotidien, cachés qu’ils sont ; eux ; dans leurs tunnels creusés mais blindés only en tôles ondulées car de fabrication Pers(c)ée ! Quelle que soit la suite, n’est-ce pas, moult conclusions peuvent d'ores et déjà être tirées….

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 59, le 11 juillet 2014

  • Une "source en poste" à Baïyroût mahééék, estime que ce brelan de presque non-événements voulait aller dans le sens d'une pathétique riposte du bancal axe dit de la résistancielle moûmânaäïste à 2 Toumânes Per(s)cé, dont la Per(s)cée la précité-là est même le pivot, à l'offensive de l'éhhh Sunnite EI. Il s'agirait, selon cette "source", d'une carabistouille tarabiscotée qui s’est emberlificotée en mélangeant l’entièreté de ses très mauvaises cartes à la fois ; et s’est elle-même mise en difficulté croyant avoir marqué un point alors que l'EI occupe déjà toute la région entre l'Irak et la Syrie, coupant ainsi le lien territorial entre Téhéran, Damas, Bäälbick-Hirmil und Ddâhhïyéééh. Ce Dâëch a donc répondu là où on ne l'attendait pas, après avoir réussi à contenir en Syrie et en Irak et le Noûréh et le Noussaïréh. S'il faut en croire cette "source en poste" à Baïyroût n’est-ce pas, la partie qui se joue entre les USA d'un côté, le nabot KGBiste gnome et nain Mongolo-sibérien, cette Per(s)cée et leurs affidés älaouïto-chïïtiques de l'autre, est presque bouclée en faveur évidemment des USA : Alea Jacta Est, les dés étant déjà jetés ! Bon gré, mal gré, ce hézébbb, yîîîh, "libanais(h)", est un vrai petit pion finalement totalement chamboulé ne rimant presque plus à Rien face à Äsraël !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 29, le 11 juillet 2014

  • Le Liban sera la cerise sur le gâteau ! Beaucoup de bruit pour rien finalement , en Irak les sunnites se sont ligués contre un pouvoir central , mais en fait les éléments en place sont ingreffables entre eux , des baassistes avec des salafistes etc... ça ne marchera pas , au Yemen les binsaouds très mauvais combattants se feront bouffer par les combattants houtistes entrainés par l'Iran nouvelle puissance régionale , et à Gaza où se déroule une guerre sunnite/juive , il est évident que chaque jour qui passe et que les sionistes ne font pas la différence c'est un point pour la résistance du peuple palestinien martyr .On dit même que la "dispute" Syrie légitime/Hamas résistant était un coup de bluff pour endormir les usurpateurs sionistes . Et nous notre cerise sur le gâteau , c'est connu , on l'a chaque fois que la situation le réclame , Scarlett !

    FRIK-A-FRAK

    16 h 39, le 11 juillet 2014

  • Heureusement que le Liban est un pion que nul ne veut déplacer, sinon on vivra un enfer de guerres fratricides sur notre terre et sans horizons de paix .

    Sabbagha Antoine

    15 h 01, le 11 juillet 2014

  • Une analyse qui se tient. Mais tenant compte des événements sur le terrain l'Irak comme la Syrie seront partagés et les erreurs des décideurs d'antan seront corrigés. Les Kurdes ne lâcheront pas prise, l'EI est apparemment suffisamment puissante pour ne plus disparaître, quand aux Palestiniens quoi qu'ils fassent le résultat pour eux est plus de morts, plus d'exils et plus de désolations s'ils ne se mettent pas d'accord entre eux pour suivre une stratégie politique commune qui pourra provoquer un mouvement de pression suffisant sur Israël. L'Iran n'a plus que très peu de temps pour se décider afin de voir les sanctions levées. Il faut attendre et voir venir en espérant qu'il n'y ai pas de répercussions négatives sur le Liban.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 35, le 11 juillet 2014

  • Article objectif, instructif et d'une grande objectivite. Bravo Madame S.Haddad. Peut etre que nos chaines de television qui ont l'habitude de nous saouler avec leurs emissions portant sur des analyses de politique locale et partisane .... Devraient elargir leur eventail sur l'Information intelligente avec des debats portant sur la geo politique et l'avenir incertain de cette region ou nous nous contentons de vivre au jour le jour, comme des moutons de panurge.

    Cadige William

    10 h 27, le 11 juillet 2014

  • ANALYSE TRÈS OBJECTIVE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 22, le 11 juillet 2014

  • "La source diplomatique arabe en poste à Beyrouth", par son analyse, laisse subtilement supposer qu'il y a une certaine alliance et une espèce de coordination entre le gouvernement Netanyahu, les Houthis au Yemen et le régime Assad de Damas. Le premier entreprend son nouveau génocide à Gaza, les seconds lancent leur offensive qui les mène aux portes de Sanaa et le troisième, toujours aidé par la complicité de Daech (voir un reportage spécial en ce sens en date d'hier de CNN Arabic), fait un pas décisif pour la reconquête d'Alep. Pour couronner le tout, Daech "explique" simultanément (voir également CNN Arabic en date d'hier 10/07) "les raisons "coraniques" (!!), prétend-elle, pour lesquelles elle n'attaque pas les juifs", soit Israel ! Décidément alors, selon ladite source diplomatique, cet "axe de la résistance" est bien étrange !

    Halim Abou Chacra

    06 h 02, le 11 juillet 2014

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