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Diaspora - Diaspora

Le Liban, une passion qui résiste au temps

De nombreux descendants d'émigrés qui n'ont jamais mis les pieds au Liban continuent de nourrir pour leur mère patrie un sentiment d'appartenance remarquable. Preuve en est, le périple d'un groupe de jeunes Argentins à Beyrouth...

L’ancien ministre Nicolas Sehnaoui nous faisant visiter le 5 juin sa belle demeure familiale à Achrafieh.

Lorsqu'on parle de l'émigration libanaise, la première idée qui vient à l'esprit de nombre de Libanais est celle des personnes ayant réussi à l'étranger et qui font du bien en aidant leurs familles et leurs villages. Parmi elles se trouvent des fortunés qui continuent d'investir au Liban, tentant de sortir le pays du marasme économique renforcé par une conjoncture régionale des plus sombres.
Il y a aussi les descendants d'émigrés qui brillent dans le monde entier aux niveaux culturel, artistique, politique et social, et qui font l'objet depuis sept ans de nos pages régulières sur les Libanais dans le monde. Une petite partie de ce beau monde s'est retrouvée durant la conférence impromptue à laquelle a fait appel, le 30 mai dernier, le ministre des Affaires étrangères et des Émigrés, Gebran Bassil, qui a promis aux 300 personnes ayant répondu présent de recevoir, au cours du congrès qui aura lieu en février 2015, cinq fois plus de monde à Beyrouth.
Dans « l'empire de l'émigration libanaise », comme l'a baptisé l'un des participants, figurent aussi des gens simples, en majorité des jeunes, représentant des familles entières implantées à l'étranger sans qu'aucun des membres ne soit retourné au Liban depuis plus de cent ans. Ils sont des milliers, en Amérique latine notamment, pour lesquels le pays du Cèdre symbolise un idéal et une bonne dose d'émotion.

Un an déjà...
Quinze de ces jeunes venus d'Argentine nous parlent de ce moment mémorable où ils ont foulé pour la première fois le sol de leurs ancêtres. Ils sont les témoins d'une nouvelle aventure vécue par huit d'entre eux, celle d'avoir séjourné au Liban toute une année, commencée en juillet dernier.
Cielo nous fixe de son beau regard bleu azur. « Pourquoi je suis contente d'être là ? dit-elle. Peu m'importent les bombes et les coupures de courant et d'eau. Pour moi, le Liban est une passion et je suis en train de la vivre. »
Des propos étonnants tenus par Cielo, qui est présidente de la filiale de jeunes Libano-Argentins à Mendoza. Quant à Mariano, il se lève au milieu de tous pour marquer l'événement, accompagné de Mariel, toute heureuse de se retrouver dans une troupe de danse qui anime de grandes soirées au Mont-Liban et dans la Békaa. Vanina, pour sa part, ne laisse passer aucun article sur le Liban diffusé sur les réseaux sociaux en espagnol ou en anglais. Guillermo participe à la correspondance avec des jeunes de tous les pays souhaitant en savoir plus sur leurs origines libanaises.
Patricio, président de la filiale des jeunes à Buenos Aires, écrit sur sa page facebook, qui est très lue : « Un jour comme aujourd'hui, il y a un an, s'est réalisé le rêve de 15 jeunes. Ce que plusieurs d'entre nous espéraient depuis bien longtemps alors que l'attente s'éternisait. Mais nous y sommes arrivés, par la force du travail et du sacrifice au sein de la Jucal, et grâce à une grande association telle que RJLiban qui a rendu notre rêve possible, Je ne peux m'arrêter de penser à combien ma décision de me rendre au Liban était bonne, la plus importante que j'aie jamais prise. Pour cela, je remercie tout le monde et par-dessus tout Dieu qui m'écoute à chaque fois que je lui demande d'accomplir mes rêves. Un an avec ce groupe. Ce fut le plus beau voyage qu'il m'ait été donné de réaliser dans ma vie. Pour cela merci mes amis, merci Dieu et merci Lubnaan ! »

Lorsqu'on parle de l'émigration libanaise, la première idée qui vient à l'esprit de nombre de Libanais est celle des personnes ayant réussi à l'étranger et qui font du bien en aidant leurs familles et leurs villages. Parmi elles se trouvent des fortunés qui continuent d'investir au Liban, tentant de sortir le pays du marasme économique renforcé par une conjoncture régionale des plus...