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Agenda - Environnement

Extraordinary Art Exhibition : l’art met l’environnement à l’honneur

L'Extraordinary Art Exhibition se poursuit jusqu'au samedi 28 juin à The Venue, aux Souks de Beyrouth. L'exposition « extraordinaire » se constitue exclusivement d'œuvres d'art réalisées à partir de déchets.

Des visiteurs devant « Our Lost Eden » de Tuline Hammoud, deux mannequins réalisés à partir de matériaux divers en plastique.

Sacs en plastique, tissus usagés, tickets en tout genre, canettes de soda sont quelques-uns des matériaux qui ne cessent de polluer les villes et les espaces publics du Liban. Dans la longue salle de la galerie The Venue, aux Souks de Beyrouth, de nombreux visiteurs flânent, discutent devant des œuvres d'art tantôt sarcastiques, tantôt poétiques ou cocasses, toutes réalisées à partir de ces matériaux et objets dérangeants laissés par terre. L'exposition est lancée par la fondation arménienne Goguikian, sous le patronage du ministère de l'Environnement, et réunit quarante et un artistes libanais.
« En recyclant les déchets en art, on montre avant tout que chacun est capable d'agir pour l'environnement, explique Soheila Hayek, directrice exécutive de la fondation Goguikian. On montre, en effet, qu'il est simple de prendre soin de la nature. »
Dans la salle d'exposition, des bidons en plastique et des tuyaux de métal sont transformés en installation artistique. Dans l'imagination de Khaled Mays, « Dek el-may, may » (expression arabe pour désigner un cas désespéré) cherche avant tout à sensibiliser au problème du manque d'eau. Des tickets de parking à l'abandon composent la toile d'Ibtissam el-Rifaï et rappellent à chaque Beyrouthin la lutte quotidienne pour trouver un emplacement libre où se garer, sans oublier la pollution atmosphérique et sonore que génèrent quotidiennement les bouchons et les klaxons insistants.
Mona Lisa of the 21st Century, une photographie de Anouar Azzi, propose une version sarcastique du portrait de Léonard de Vinci transformé en sac en plastique. « J'ai choisi de prendre les mêmes dimensions et le même cadre que la Joconde en imaginant une personne lambda, faite de plastique tant elle est polluée, tout comme Mona Lisa pourrait être n'importe qui », explique l'artiste.

Sensibiliser à l'environnement et promouvoir la fondation
L'exposition s'inscrit dans le cadre d'un cycle de projets en faveur de l'environnement, initiés par la fondation Goguikian. Après une première campagne de recyclage, « Ready, Set, Recycle » à Bourj Hammoud, l'exposition de The Venue remet l'environnement à l'honneur en montrant que le recyclage peut permettre de transformer les déchets en produits utiles et même de sauver l'environnement.
L'événement permet également de promouvoir la fondation. Apolitique, laïque et philanthropique à but non lucratif, elle cherche à renforcer l'engagement de la société civile et encourage les Arméniens du Liban à soutenir la communauté du pays.
« The Extraordinary Art Exhibition » se poursuivra jusqu'au 28 juin, de 11h à 20h. « Intrigant », « bizarre », « beau » ont été les maîtres mots des visiteurs de la galerie le soir du vernissage.

Sacs en plastique, tissus usagés, tickets en tout genre, canettes de soda sont quelques-uns des matériaux qui ne cessent de polluer les villes et les espaces publics du Liban. Dans la longue salle de la galerie The Venue, aux Souks de Beyrouth, de nombreux visiteurs flânent, discutent devant des œuvres d'art tantôt sarcastiques, tantôt poétiques ou cocasses, toutes réalisées à partir de...