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Liban - Réactions

Dans tous les milieux politiques, le même souci de ne pas exposer le Liban aux dangers de la région

Les commentaires reflètent cependant des contradictions sur le diagnostic.

Dans l'ensemble, les réactions à l'attentat terroriste et aux mesures de sécurité prises hier reflètent chez les forces politiques le souci apparent d'éviter que le Liban ne soit exposé aux graves développements dans la région. Mais il existe d'évidentes contradictions entre les divers commentateurs dans le diagnostic de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays.
Le ministre de la Défense, Samir Mokbel, affirme que l'armée et les forces de sécurité ont pris toutes leurs précautions et qu'elles sont en mesure de maîtriser la situation. « Il n'est donc nul besoin, selon lui, de céder à la panique. »
Le ministre d'État pour le Développement administratif, Nabil de Freige, affirme néanmoins qu'il existe des informations fraîches – des recoupements plus que des certitudes – sur des tentatives d'assassinat contre des personnalités du 14 Mars ainsi que contre le président de la Chambre, Nabih Berry.
Son collègue des Télécommunications, Boutros Harb, souligne que le gouvernement déploie tous les efforts pour empêcher les attentats terroristes « alors que les informations se font de plus en plus précises sur d'éventuelles attaques ».
Le chef du CPL, le général Michel Aoun, appelle pour sa part les Libanais au « calme » et les exhorte à renforcer leur coopération avec les services de sécurité afin de « combattre le terrorisme et l'empêcher de réaliser ses objectifs ».
Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, constate que la région est dans un état d'ébullition et que le Liban n'est pas une île détachée de son environnement. Selon lui, le premier pas pour consolider le Liban et lui épargner ce type d'incidents consiste à réhabiliter les institutions constitutionnelles du pays. M. Geagea saisit l'occasion pour appeler les députés qui boycottent les séances d'élection du président de la République à « assumer leurs responsabilités nationales et historiques en se présentant au siège du Parlement pour élire un président, comme les y ont invités les prélats maronites ».
L'ancien chef d'État Michel Sleiman presse, lui aussi, les députés d'accomplir leur « devoir démocratique » en élisant un président et rappelle que ce dernier est le chef suprême des forces armées et que sa présence est nécessaire pour « coordonner les efforts dans la lutte contre le terrorisme ».
Le secrétariat général du 14 Mars rappelle avoir à plusieurs reprises averti que l'intervention du Hezbollah dans la guerre en Syrie a pour résultat d'attirer le terrorisme à l'intérieur du Liban.
Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, proche collaborateur du président de la Chambre, Nabih Berry, souligne que le Liban est « entré dans un affrontement ouvert (avec le terrorisme) qui requiert la mise en état d'alerte de tous les services de sécurité ».
Bahia Hariri, députée de Saïda, fait valoir de son côté que le Liban a « aujourd'hui plus que jamais besoin de la solidarité de tous ses fils pour affronter ceux qui veulent l'entraîner dans des conflits et des guerres civiles en relation avec les graves événements qui se produisent autour de nous ».
Le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, estime que l'attentat, « condamnable par tout le monde », était néanmoins « d'ampleur limitée ». « Il est clair, selon lui, que le processus de consolidation nationale est en marche et que le recoupement des informations entre les services de sécurité se déroule à un stade avancé. »
Son collègue de l'Information, Ramzi Jreige, relève que l'attentat est survenu après une période de stabilité qu'avait instaurée le plan de sécurité adopté par le gouvernement et qui avait donné de bons résultats à Tripoli et dans la Békaa. « Mais tout plan de sécurité a besoin d'une consolidation politique et celle-ci ne serait complète qu'avec l'élection d'un président de la République. »
Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, souligne, quant à lui, que l'attentat de Dahr el-Baïdar est « l'indice d'une nouvelle vague d'actions destinées à déstabiliser le Liban ».
Les Kataëb, de leur côté, voient dans l'attentat et les arrestations de Hamra « un message dangereux » dont la teneur vise à « entraîner le Liban dans le jeu de la mort qui se déroule en Irak et en Syrie ».
Talal Arslane, député de Aley et chef du Parti démocrate libanais, appelle toutes les parties à « se ranger aux côtés du ministère de l'Intérieur » et à lui fournir « les moyens nécessaires pour s'acquitter de sa mission par le biais des services de sécurité ».
Pour sa part, l'ancien ministre Wi'am Wahhab exhorte tous les Libanais à « se dresser comme un seul homme pour faire face au danger imminent et aux vents qui soufflent en notre direction de Syrie et d'Irak ». « Cela doit se traduire par un soutien sans limites à l'armée libanaise et à son commandant en chef », ajoute M. Wahhab qui, fait rarissime, salue par ailleurs les efforts du service des renseignements des FSI dans les poursuites contre les groupes terroristes. L'ancien directeur général de la Sûreté générale, Jamil Sayyed, fait de même.
Simon Abiramia, député aouniste de Jbeil, souligne la nécessité de « consolider la scène locale par des accords politiques dirigés contre la vague terroriste qui sévit dans la région ».
Quant au bureau politique du mouvement Amal, il appelle à « consolider la patrie face aux poisons confessionnels, sectaires et ethniques qui se développent dans la région et touchent tout le monde ».
Enfin, Assaad Hardane, député PSNS de Marjayoun-Hasbaya, estime qu'il faut aujourd'hui « une coopération et une coordination entre les deux États libanais et syrien pour combattre le fléau du terrorisme ».

Dans l'ensemble, les réactions à l'attentat terroriste et aux mesures de sécurité prises hier reflètent chez les forces politiques le souci apparent d'éviter que le Liban ne soit exposé aux graves développements dans la région. Mais il existe d'évidentes contradictions entre les divers commentateurs dans le diagnostic de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays.Le ministre de...

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Oui, mais dans tout ce charabia, qu'en "pense!" le héZébbb ? Et qu'est-il advenu de ses tac-tics et de ses "stratégies?", yâ hassirtîîîh ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 21, le 21 juin 2014

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Commentaires (1)

  • Oui, mais dans tout ce charabia, qu'en "pense!" le héZébbb ? Et qu'est-il advenu de ses tac-tics et de ses "stratégies?", yâ hassirtîîîh ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 21, le 21 juin 2014

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