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Liban

Kahwagi temporise : La situation n’est pas aussi grave...

Alors que le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, relevait une exagération dans les faits liés hier au dossier de la sécurité, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a fait état de données alarmantes au terme de la réunion extraordinaire qui s'est tenue au Grand Sérail. Quoi qu'il en soit, le gouvernement a décidé de renforcer les mesures de sécurité.
Le chef du gouvernement, Tammam Salam, a convoqué ainsi au Sérail une réunion extraordinaire de sécurité, consécutivement à l'attentat-suicide de Dahr el-Baïdar, en présence du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, des directeurs des FSI, le général Ibrahim Basbous, et de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, ainsi que plusieurs autres responsables de sécurité et personnalités judiciaires. En fait, il s'agit des mêmes responsables qui composent le Conseil supérieur de la défense que seul le président de la République est habilité à convoquer.
S'adressant à la presse avant la réunion, le général Kahwagi a tenu à être rassurant en affirmant que la situation n'est pas « aussi grave qu'on la présente », avant d'ajouter : « Il y a une exagération des faits. » « La situation au niveau de la sécurité est bien contrôlée et les mesures de sécurité se poursuivent. Nous gardons les yeux bien ouverts. N'oubliez pas que la région est en ébullition et qu'en comparaison, nous sommes au paradis », a fait observer le commandant des forces régulières.
Cependant, dans le même temps, le directeur de la Sûreté générale établissait un lien entre l'attentat de Dahr el-Baïdar et l'interpellation d'un groupe de « terroristes » présumés dans un hôtel à Hamra. Il a assuré que c'est à la demande de son département et sur base des informations qui lui sont parvenues que « tous les événements prévus aujourd'hui (hier) ont été annulés ».
Plus tard, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, qui a tenu une conférence de presse après la réunion, a corroboré les informations du général Abbas et a fait état d'une « énorme atteinte à la sécurité » hier, avant de saluer « la vigilance des forces de l'ordre et la solidité du plan de sécurité ». « Je ne peux pas dire que ce qui s'est passé a été une surprise. Nous détenions depuis quelque temps des informations sur la présence de voitures piégées dans le pays et sur un risque d'attentat. Les forces de l'ordre prennent ces risques très au sérieux. Nous ne nous inclinerons pas devant le terrorisme », a-t-il insisté, en affirmant avoir lui-même demandé au président de la Chambre, Nabih Berry, d'annuler le festival des moukhtars qui devait être organisé hier à l'Unesco. « Cela ne veut pas dire pour autant que le festival était une cible. Nous n'avions d'ailleurs pas d'informations à ce sujet, mais nous avons appris de services occidentaux que des attaques (terroristes) étaient prévues contre des rassemblements » populaires.
M. Machnouk a ensuite indiqué au sujet de l'attentat de Dahr el-Baïdar que l'individu qui avait parlé avec le kamikaze à Sofar avait indiqué que son accent était syrien, en précisant que les FSI ont de toute façon sa carte d'identité avec sa photo et que l'enquête permettra de l'identifier « parce que dans ce genre d'attentat, la photo du kamikaze est laissée exprès ».
Le secrétaire général du Haut Comité de secours, le général Mohammad Kheir, qui a donné lecture du communiqué publié au terme de la réunion, a indiqué que « décision a été prise de renforcer les mesures pour maintenir l'ordre, afin de barrer la voie à toute tentative de porter atteinte à la sécurité du Liban et des Libanais ». « Le niveau d'alerte reste très élevé dans les rangs de l'armée et des FSI pour repérer tout plan de déstabilisation et traquer les fauteurs de troubles », a ajouté le général Kheir, en précisant que les personnes réunies ont « passé en revue les efforts fournis par les FSI pour traiter les données relatives à un éventuel plan destiné à porter un coup à la stabilité du pays ».
Selon le secrétaire général du HCS, le Premier ministre, Tammam Salam, a stigmatisé l'attentat de Dahr el-Baïdar « dont l'objectif est non seulement de déstabiliser la sécurité, mais d'affaiblir l'immunité nationale et d'entraîner le pays sur la voie des discordes et des tragédies qui secouent la région ». Il a également donné ses instructions aux ministres et aux responsables de sécurité pour qu'ils restent sur le qui-vive et qu'ils renforcent la coordination entre eux afin de pouvoir déjouer les plans des fauteurs de troubles.
Pour M. Salam, a poursuivi le général Kheir, les événements d'hier « doivent inciter toutes les forces politiques à se solidariser et à multiplier les efforts pour dynamiser l'action des institutions ».
Le général Abbas Ibrahim a assuré à son tour que les forces de sécurité sont sur le qui-vive partout au Liban. « Nous ne serons pas un nouvel Irak et nous sommes prêts à faire face au terrorisme », a-t-il dit. Il a confirmé que l'attentat s'est produit à quelques mètres de son convoi, et juste après le passage de sa propre voiture, accusant le Mossad (service de renseignements israélien) d'être l'instigateur de l'attentat. « L'information que le Mossad a laissé filtrer sur un plan pour m'assassiner soulève de nombreuses interrogations », a commenté le directeur de la Sûreté générale.

Alors que le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, relevait une exagération dans les faits liés hier au dossier de la sécurité, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a fait état de données alarmantes au terme de la réunion extraordinaire qui s'est tenue au Grand Sérail. Quoi qu'il en soit, le gouvernement a décidé de renforcer les mesures de sécurité.Le...

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Sires Slaloms Ben Zigzag en képis et treillis kakis ! Yâ wâïylîîîh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

14 h 53, le 21 juin 2014

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Commentaires (1)

  • Sires Slaloms Ben Zigzag en képis et treillis kakis ! Yâ wâïylîîîh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 53, le 21 juin 2014

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