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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Bassil : « Le viol comme arme de guerre est inconnu au Liban »

Intervenant au sommet de Londres sur les violences sexuelles pendant les conflits et l'utilisation du viol comme « arme de guerre », le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, a affirmé que « le meilleur moyen d'en finir avec les violences sexuelles est d'en finir avec la guerre ».
On rappelle que la Grande-Bretagne, sous l'égide d'Angelina Jolie, ambassadrice de bonne volonté du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés et du Foreign Office, a abrité le plus grand événement jamais consacré au sujet. Le symposium, inauguré mardi, s'est conclu hier. Il a réuni des délégations de plus de cent pays, représentants gouvernementaux, ONG, religieux, experts militaires et juridiques, associations humanitaires et membres de la société civile.
Dans son intervention, M. Bassil a défendu le rôle sélectif joué par les croyances religieuses dans le cours de la guerre civile. « La femme n'a pas été prise pour cible durant la guerre civile, car la famille est la pierre angulaire de notre société et que la mère y joue un rôle vital et fondamental, conformément à nos croyances religieuses », a-t-il affirmé.
Pour illustrer l'engagement continu du Liban dans la lutte pour les droits de l'homme et le rejet de la violence, M. Bassil a donné en exemple l'activiste Suzanne Jabbour, engagée dans le travail humanitaire depuis 1989, qui s'est vue attribuer, avec le prince Karim Agha Khan, le prix Nord-Sud 2013 du Conseil de l'Europe pour son engagement, et notamment son travail humanitaire au service des réfugiés syriens à travers l'ONG « Restart ». Le prix vient de lui être remis à Lisbonne (12 juin).
Étaient présents au symposium 48 ministres des Affaires étrangères, mais aussi des hommes et des femmes qui étaient et continuent à être en première ligne dans les conflits : des victimes, des témoins et des acteurs sur le terrain, tel le gynécologue-obstétricien congolais Denis Mukwege, qui soigne les femmes violées en République démocratique du Congo (RDCongo).
Outre les échanges officiels, le sommet propose tout un programme ouvert au public avec des ateliers, des conférences, des expositions et du cinéma muet pour sensibiliser à un mal souvent dissimulé sous l'horreur de la guerre. L'objectif est d'« éveiller les consciences » sur l'étendue du fléau, de « combattre l'impunité » et de « créer un élan irréversible » qui puisse déboucher sur « des actions concrètes sur le terrain ».

Table ronde
Par ailleurs, M. Bassil a dirigé une table ronde organisée par l'ambassadeur de Grande-Bretagne au Liban Tom Fletcher à laquelle participait l'association « British Expertise ». Là comme ailleurs, les milieux professionnels britanniques ont montré leur intérêt non seulement pour les défis humanitaires lancés par les réfugiés syriens au Liban, mais aussi par la prospection pétrolière. Il a également été question de la présence libanaise dans le monde, notamment en Amérique latine, où l'on dénombre 40 députés d'ascendance libanaise.
Pour aider le Liban à faire face au problème des réfugiés, il ne suffit pas de leur apporter une assistance humanitaire, il faut aussi agir en sorte qu'ils puissent rentrer chez eux, a dit M. Bassil.
« Si le Liban, par sa composition, par son unité et par son message, tombe, je ne sais pas comment le modèle de la coexistence demeurera dans le monde », a averti M. Bassil.
Arrivé en Grande-Bretagne après une visite à Athènes, M. Bassil a également eu de nombreuses rencontres avec de hauts responsables anglais, des diplomates et des membres de la diaspora libanaise.
M. Bassil a remercié, au terme de sa visite, l'ambassadrice libanaise au Royaume-Uni, Mme Osseiran, et l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Beyrouth, Tom Fletcher.

 

Intervenant au sommet de Londres sur les violences sexuelles pendant les conflits et l'utilisation du viol comme « arme de guerre », le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, a affirmé que « le meilleur moyen d'en finir avec les violences sexuelles est d'en finir avec la guerre ».On rappelle que la Grande-Bretagne, sous l'égide d'Angelina Jolie, ambassadrice de bonne volonté...

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