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Liban - Liban

Échelle des salaires : le Futur refuse de cautionner un projet « qui mènera le pays à l’effondrement »

C’est l’ancien Premier ministre Fouad Siniora qui a donné lecture hier du communiqué final à l’issue de la réunion du bloc du Futur.

Le bloc du Futur a annoncé clairement la couleur hier concernant sa participation à la séance parlementaire d'aujourd'hui consacrée, en principe, au projet de l'échelle des salaires.
Réuni sous la présidence de son chef, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, le bloc a affirmé qu'il ne donnerait pas son accord à « une tentative de pousser le pays vers l'effondrement et la faillite à des fins politiques, enrobées de revendications socio-économiques et habillées d'une apparence de lutte des classes dans un but manifeste d'exploitation ».
« Nous sommes pour la satisfaction des droits et des revendications de tous les travailleurs du secteur public, notamment les enseignants, mais nous regrettons que les élèves et les familles libanaises soient transformés en otages, dont les examens et les diplômes futurs sont utilisés comme moyen de pression », a souligné le bloc dans son communiqué.

 

(Lire aussi : Grille des salaires : le flou persiste)


« Nous sommes clairement pour les intérêts de l'ensemble des citoyens, et surtout ceux dont le revenu est limité et qui constituent l'écrasante majorité du peuple libanais, ajoute le communiqué. Mais le projet, s'il est approuvé dans sa forme actuelle et en fonction des chiffres en présence, en plus du déficit en cours actuellement dans le projet de budget pour l'année 2014, aura des répercussions négatives et augmentera le déséquilibre actuel au niveau des finances publiques, et portera atteinte au pouvoir d'achat et au niveau de vie des Libanais. Il pourrait entraîner le pays dans une situation d'inflation qu'il ne peut se permettre », souligne le Futur.
« Le projet manque de revenus suffisants et compatibles avec les montants estimés des dépenses supplémentaires, c'est-à-dire qu'il existe un manque pour obtenir des fonds nécessaires au financement du coût de l'échelle des salaires, relève le bloc du Futur. En outre, les taxes et les impôts qui sont suggérés constitueront des freins solides à la dynamique économique et au taux de croissance futur, à un moment où le Liban a besoin plus que jamais de sortir de la stagnation et de bénéficier d'une relance de la croissance, seule forme de salut pour l'économie et les finances publiques », ajoute le communiqué.
« Le projet proposé pour approbation à la Chambre manque aussi d'un certain nombre de réformes nécessaires sur le plan administratif et institutionnel et au niveau des mesures propices pour lutter contre le gaspillage et la corruption, ainsi que pour améliorer la quantité, la qualité et l'efficacité des services fournis aux citoyens. Il existe ainsi des dépenses et des augmentations de salaires, sans amélioration au niveau de la qualité des services reçus par les citoyens », a-t-il ajouté.
« S'il est adopté, le projet aura des répercussions désastreuses à l'avenir sur les moyens de subsistance des Libanais », note le bloc du Futur.

 

La présidentielle
Le bloc a par ailleurs regretté le maintien de la vacance présidentielle qui « affaiblit le système politique libanais et porte atteinte à la Constitution ». Il a annoncé « sa complémentarité claire avec le reste des composantes du 14 Mars, à travers son soutien à la candidature de M. Samir Geagea ». « Nous exerçons pleinement nos convictions et notre rôle afin d'élire un nouveau président de la République, en persévérant dans notre présence aux séances fixées pour l'élection, mais sans résultats positifs jusqu'à présent », a-t-il souligné, dénonçant « la manœuvre suivie par une partie des forces du 8 Mars, qui s'abstiennent d'annoncer leur candidat et de s'engager pleinement dans le processus électoral ». « Cela est nuisible et contribue à torpiller cette échéance constitutionnelle et à affaiblir les institutions libanaises, rendant ainsi la scène libanaise vulnérable aux interférences extérieures et l'exposant à des risques graves », a indiqué le Futur.
Le bloc a enfin appelé « toutes les parties, et en particulier le 8 Mars, à songer à des démarches sérieuses et réalistes pour sortir du pétrin de la vacance présidentielle et rechercher, à cette fin, des mesures concrètes », dans la mesure où le retard dans l'élection « porte atteinte au Liban et aux Libanais ».

 

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