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Culture - Liban Jazz

Une nuit aux couleurs fauves, avec Yasmine Hamdan

Une fauve de scène que cette Yasmine Hamdan qui a offert au public libanais un concert envoûtant, de haut niveau, au Music Hall (Waterfront).

Photo Nicolas Hrycaj

Elle ondule de son corps, de sa musique, de ses mots. Par cet appel « Ya nass » (titre de son nouvel album, non distribué dit-elle pour des raisons qu'elle ne connaît pas elle-même), elle convie le public, les musiciens, ceux qui ont collaboré avec elle (Simon Salemeh, Marc Codsi, Ahmad el-Khatib, mais également Nasri Sayegh) à la rejoindre dans cette sphère musicale, dans cette stratosphère d'amour.
La chanteuse aux pieds nus occupe la scène, l'espace. Elle sort ses griffes, après cinq ans d'absence, en dépit d'une voix à la texture de velours et emmène son audience au fil des notes dans des mondes voluptueux et sensuels.


Jouant de deux micros, Hamdan a l'œil sur la sono, la lumière, sur les musiciens qui l'accompagnent (tous excellents). Elle s'adresse au public, se dit ravie d'être là pour ce concert unique au Liban. Sa voix ondoie, serpente et pénètre les murs du temps. Pas de limites pour cette compositrice-interprète qui croit en une musique sans frontières. Ainsi, reprenant les airs des grands compositeurs et divas de la chanson égyptienne, ou même les ritournelles des films égyptiens, l'artiste ne manque pas également d'en rajouter certains du Golfe.

 

 

 


La chanson de Yasmine Hamdan est un écho. Écho aux anciens, mais aussi à elle-même, et ce second micro qu'elle utilise en est le parfait témoignage. Avec Deny, Shouei, Samar, Nedya ou même Hal, écrite pour le film de Jim Jarmusch (qu'elle interprétera avec Codsi), elle revisite le langage amoureux à sa façon, tandis que les refrains d'Asmahane ou de Leila Mrad repris à la sauce Hamdan sont un pur délice. La chanteuse n'est pas porteuse de message mais créatrice d'atmosphères, de mélancolie et de nostalgie. Elle peut se faire douce et lascive, mais quand elle rythme la musique de ses bras, attention volcan ! Un volcan qui rappelle dans ses laves les blessures béantes d'un Beyrouth en tourmente (Beirut ou Bala Tantanat).
C'est tout cela et plus encore,Yasmine Hamdan. Son album « Ya nass » est un passé et un présent qui s'entremêlent, un Orient et un Occident enchevêtrés et une belle douceur qui vous enveloppe.

 

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