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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

En Irak, Daech frappe de plus en plus fort

Les forces de sécurités irakiennes exposant les armes confisquées à Daech (État islamique en Irak et au Levant). Stringer/Reuters

L'offensive lancée jeudi à Samarra a été menée en grande majorité par des combattants de l'ultraradical Daech (État islamique en Irak et au Levant-EIIL) et a fait plus de 200 morts dans les deux camps. Samedi, les jihadistes sont parvenus à prendre en otages des centaines d'étudiants de l'Université d'al-Anbar, à Ramadi. Après une journée de violents combats sur le campus, le ministère de l'Intérieur a annoncé en soirée que « tous les étudiants pris en otages avaient été libérés ». Selon une étudiante sur place, le chef des insurgés a qualifié l'université mixte de « bordel » où les femmes portent du maquillage, écoutent de la musique et côtoient des hommes. De plus, une autre étudiante qui était coincées sur le campus a affirmé par téléphone avoir été regroupée avec les autres jeunes femmes avant que le chef des insurgés ne vienne leur lancer : « Nous allons vous donner une leçon que vous n'oublierez jamais. »
Pourtant, si Daech s'est déjà attaqué à des bâtiments officiels et a déjà pris des otages, l'assaut sur l'université n'est pas dans leur mode opératoire habituel. « S'en prendre à des jeunes civils est plus sensible que de s'attaquer aux forces de sécurité », souligne John Drake, analyste de l'AKE Group, basé à Londres. Les violences sont de plus en plus sanglantes et ne connaissent aucun répit, soulignant la relative impuissance de forces de sécurité démunies, peu formées et en manque de matériel. Elles se multiplient en outre à la faveur d'une paralysie politique qui se prolonge dans un pays qui n'a toujours pas de gouvernement, plus d'un mois après les élections législatives du 30 avril. Cette incapacité des autorités à mettre fin aux violences n'est pas surprenante et ne repose pas uniquement sur les faiblesses de l'armée et de la police, souligne M. Drake. Même les Américains, lorsqu'ils étaient dans le pays, ont eu énormément de mal à y mettre un terme, rappelle-t-il.

« Une politique totalement inefficace »
Pour Kirk Sowell, rédacteur en chef d'une revue spécialisée sur la politique Irakienne, ces récents développements « montrent clairement que les insurgés sont très forts ». Mais la question, ajoute-t-il, est de savoir comment « ils ont maintenu cette puissance... Pourquoi les forces de sécurité ne sont-elles pas capables de gérer cette question ? » L'une des principales raisons est à chercher selon lui du côté des vastes campagnes d'arrestation, au cours desquelles de nombreux innocents sont interpellés : « Une politique totalement inefficace » pour lutter contre les violences qui font chaque jour en moyenne 28 victimes. À cela s'ajoute le jeu de chaises musicales à la tête des forces armées. En près de deux ans, pas moins de 5 commandants se sont succédé dans la province d'al-Anbar, où Daech est particulièrement actif.
(Source : AFP)

L'offensive lancée jeudi à Samarra a été menée en grande majorité par des combattants de l'ultraradical Daech (État islamique en Irak et au Levant-EIIL) et a fait plus de 200 morts dans les deux camps. Samedi, les jihadistes sont parvenus à prendre en otages des centaines d'étudiants de l'Université d'al-Anbar, à Ramadi. Après une journée de violents combats sur le campus, le...

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L'ex-médiateur de l'ONU en Syrie Lakhdar Brahimi a mis en garde contre une "deuxième Somalie" en Syrie et une "explosion de toute la région" autour, si aucune solution n'est trouvée, dans un entretien paru ce week-end.La Syrie va devenir '"une deuxième Somalie. On ne va pas assister à une scission du pays, comme beaucoup le prédisent, mais la Syrie va devenir un Etat en déliquescence, où règnent des seigneurs de guerre", prédit M. Brahimi, dans une interview à l'hebdomadaire allemand der Spiegel. « Israël » est le plus grand bénéficiaire de la guerre en Syrie, surtout après l'élimination de son armement nucléaire, a lancé M.Brahimi."A long terme, toute la région va exploser, si aucune solution n'est trouvée. Ce conflit ne reste pas limité à la Syrie, il déstabilise déjà le Liban", a dit M. Brahimi, qui a démissionné en mai dernier de sa mission après moins de deux ans d'efforts infructueux pour mettre un terme au conflit entre le pouvoir et des rebelles soutenus par l’étranger.Et de pointer du doigt le groupe takfiriste l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). "EIIL est actif en Syrie et en Irak. La Jordanie peine déjà à tenir bon, c'est la même chose pour la Turquie. Ces trois derniers mois les combattants de EIIL ont perpétré 100 attentats en Syrie et 1.000 en Irak". Brahimi a dans ce contexte accusé la rébellion d’être derrière l’attaque à l’arme chimique dans la localité de Khan al-Assal à Alep.

FRIK-A-FRAK

20 h 10, le 09 juin 2014

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  • L'ex-médiateur de l'ONU en Syrie Lakhdar Brahimi a mis en garde contre une "deuxième Somalie" en Syrie et une "explosion de toute la région" autour, si aucune solution n'est trouvée, dans un entretien paru ce week-end.La Syrie va devenir '"une deuxième Somalie. On ne va pas assister à une scission du pays, comme beaucoup le prédisent, mais la Syrie va devenir un Etat en déliquescence, où règnent des seigneurs de guerre", prédit M. Brahimi, dans une interview à l'hebdomadaire allemand der Spiegel. « Israël » est le plus grand bénéficiaire de la guerre en Syrie, surtout après l'élimination de son armement nucléaire, a lancé M.Brahimi."A long terme, toute la région va exploser, si aucune solution n'est trouvée. Ce conflit ne reste pas limité à la Syrie, il déstabilise déjà le Liban", a dit M. Brahimi, qui a démissionné en mai dernier de sa mission après moins de deux ans d'efforts infructueux pour mettre un terme au conflit entre le pouvoir et des rebelles soutenus par l’étranger.Et de pointer du doigt le groupe takfiriste l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). "EIIL est actif en Syrie et en Irak. La Jordanie peine déjà à tenir bon, c'est la même chose pour la Turquie. Ces trois derniers mois les combattants de EIIL ont perpétré 100 attentats en Syrie et 1.000 en Irak". Brahimi a dans ce contexte accusé la rébellion d’être derrière l’attaque à l’arme chimique dans la localité de Khan al-Assal à Alep.

    FRIK-A-FRAK

    20 h 10, le 09 juin 2014

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