Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Violences

Brahimi met en garde contre une « deuxième Somalie » en Syrie

Départ d'un navire d'armes chimiques vers les sites de leur destruction.

Près de 2 000 civils ont péri depuis janvier dans la campagne aérienne que mènent les troupes du régime contre les rebelles à Alep. Mahmoud Hebbo/Reuters

L'ex-médiateur de l'ONU en Syrie Lakhdar Brahimi a mis en garde contre une « deuxième Somalie » en Syrie, si aucune solution n'est trouvée, dans un entretien paru durant le week-end.
La Syrie va devenir « une deuxième Somalie. On ne va pas assister à une scission du pays, comme beaucoup le prédisent, mais la Syrie va devenir un État en déliquescence, où règnent des seigneurs de guerre », prédit M. Brahimi, dans une interview à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. « À long terme, toute la région va exploser si aucune solution n'est trouvée. Ce conflit ne reste pas limité à la Syrie, il déstabilise déjà le Liban », a relevé M. Brahimi, qui a démissionné en mai dernier de sa mission après moins de deux ans d'efforts infructueux pour mettre un terme à un conflit dans lequel le régime en place est de nouveau accusé de recourir aux armes chimiques. Et de pointer du doigt le groupe radical sunnite Daech (État islamique en Irak et au Levant-EIIL). « (Daech) est actif en Syrie et en Irak. La Jordanie peine déjà à tenir bon, c'est la même chose pour la Turquie. Ces trois derniers mois les combattants de (Daech) ont perpétré 100 attentats en Syrie et 1 000 en Irak. »
Le diplomate a également mis en garde les gouvernements occidentaux contre les risques que comportait cette guerre pour eux : « Il y a 500 à 600 Français, en gros le même nombre de Britanniques. Des milliers de non-ressortissants syriens combattent là-bas. » Et de lancer : « Mon Dieu ! Tous ces gens qui se font former en Syrie et croient qu'ils ont pour mission d'ériger un État islamique dans le monde. C'est une assez grande menace pour vous, pas vrai ? »
En attendant la réalisation de ces prédictions, les violences se poursuivent de manière quotidienne à travers la Syrie. Hier encore, un couple et ses quatre enfants, le plus jeune âgé de six mois, ont été tués par des raids aériens de l'armée syrienne à Tall Rifaat, une localité rebelle près d'Alep, dans le nord du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « L'armée de Bachar el-Assad dit vouloir tuer les "terroristes". Est-ce qu'un bébé de six mois est un terroriste ? » a demandé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
Près de 2 000 civils ont péri depuis janvier dans la campagne aérienne que mènent les troupes du régime contre les rebelles à Alep, ex-capitale économique du pays, et sa province, en majorité tenue par les insurgés. Ces raids, souvent menés par des hélicoptères larguant des barils d'explosifs, ont aussi provoqué l'exode de plusieurs milliers de personnes et laissé la ville en ruines.
Par ailleurs, le norvégien Taiko, l'un des deux navires où sont stockées les armes chimiques après leur livraison par la Syrie, a pris la route hier pour livrer ces armes en Finlande et aux États-Unis, où elles doivent être détruites, a annoncé l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) dans un communiqué. Le deuxième navire, le danois Ark Futura, reste, lui, sur place afin de prendre en charge les dernières armes chimiques qui avaient été déclarées par le gouvernement et qui n'ont pas encore été livrées. Quelque 7,2 % de l'arsenal d'armes chimiques est toujours en Syrie, avait affirmé jeudi la coordinatrice du désarmement syrien pour l'ONU, Sigrid Kaag, lors d'une conférence de presse aux Nations unies à New York. Les produits toxiques sont conditionnés et se trouvent sur un même site, mais ne peuvent être évacués pour des raisons de sécurité, arguent les autorités syriennes.

(Source : AFP)

L'ex-médiateur de l'ONU en Syrie Lakhdar Brahimi a mis en garde contre une « deuxième Somalie » en Syrie, si aucune solution n'est trouvée, dans un entretien paru durant le week-end.La Syrie va devenir « une deuxième Somalie. On ne va pas assister à une scission du pays, comme beaucoup le prédisent, mais la Syrie va devenir un État en déliquescence, où règnent des seigneurs de...

commentaires (2)

Ce type qui s'est rempli les poches à la caisse onusienne a le droit seulement de se taire. outre à la nulleté de son action et sa servilité absolue pour les injustes maitres de l'onu, il a eu le culot de venir chez monsieur Assad, que j'admire pour ne pas lui avoir placé un droit dans les gencives, pour lui demander de laisser le pays aux terroristes démocratiques ( cerchez l'erreur).. et maintenant, pris de remords tardivement.. et voyant combien les Syriens, les vrais ont plébisciter leur président Assad, car je suppose qu'il doit avoir un minimum de conscience ce pauvre veiux, étant né Algérien, il vient nous racconter que les bandes armées ont utilisé les armes chimiques en Syrie pour faire préparer une frappe occidentale contre le Syrie. Disgusting!!

Ali Farhat

01 h 23, le 10 juin 2014

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Ce type qui s'est rempli les poches à la caisse onusienne a le droit seulement de se taire. outre à la nulleté de son action et sa servilité absolue pour les injustes maitres de l'onu, il a eu le culot de venir chez monsieur Assad, que j'admire pour ne pas lui avoir placé un droit dans les gencives, pour lui demander de laisser le pays aux terroristes démocratiques ( cerchez l'erreur).. et maintenant, pris de remords tardivement.. et voyant combien les Syriens, les vrais ont plébisciter leur président Assad, car je suppose qu'il doit avoir un minimum de conscience ce pauvre veiux, étant né Algérien, il vient nous racconter que les bandes armées ont utilisé les armes chimiques en Syrie pour faire préparer une frappe occidentale contre le Syrie. Disgusting!!

    Ali Farhat

    01 h 23, le 10 juin 2014

  • Mes chers Ami(e)s, Les opposants au Président Assad sont dans un tel état de déliquescence, et sont engagés dans tant de luttes fratricides, que la poursuite des combats est pour eux sans espoir. Quant au Président Assad, si le conflit devait perdurer, il ne serait bientôt plus que le chef d'un pays en ruine. En réalité, je pense que les " pro " et les " anti " Assad n'ont d'autre solution que de s'asseoir à la table des négociations. Maintenant que le Président Assad a fait la démonstration de sa " légitimité " dans les urnes, il peut, sans que cela soit considéré comme une reculade, tendre la main à ses opposants et déclarer qu'il accorde à tous une " amnistie générale ". Or le peuple syrien a tellement souffert dans sa chair depuis trois ans que n'importe quel geste de bonne volonté sera le bienvenu et le Président Assad ne pourra qu'en retirer un avantage politique considérable et immédiatement tangible. Ce pays magnifique n'est plus aujourd'hui qu'un gigantesque champ de ruines. Les Syriens mettront au bas mot trente ans à lui redonner son visage d'antan. Tout en sachant que nombre des joyaux architecturaux qui faisaient l'orgueil du pays auront disparu à jamais. Les conditions d'un sursaut national sont réunies et la " paix des braves " que propose le Président Assad devrait être accueillie par les Syriens avec un énorme soulagement et une immense joie. C'est du moins ce que je crois... Très fidèlement, Antoine Ged

    Ged Antoine

    18 h 11, le 09 juin 2014

Retour en haut