Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a ironisé jeudi dans les termes les plus fermes sur l'issue de l'élection présidentielle syrienne "digne des plus grandes démocraties".
"Avec le vote des morts, dont le nombre a dépassé 200.000, les déplacés à l'intérieur et à l'extérieur de la Syrie, dont le nombre est estimé à huit millions, les prisonniers politiques, les disparus, et ceux dont le sort reste inconnu, le régime syrien aurait pu enregistrer un score meilleur que lors de ces élections impressionnantes par leur transparence, leur pluralisme et leur esprit démocratique", a déclaré M. Joumblatt dans un communiqué.
"Aucune des plus grandes démocraties de l'histoire ancienne et contemporaine n'a témoigné de pareilles élections", a-t-il ajouté.
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"N'étaient-ce quelques décombres à Homs, quelques destructions à Alep, quelques routes coupées à Idlib, tous les habitants de ces villes auraient renouvelé leur appui éternel au Raïs (...). N'étaient-ce les quelques barils d'explosifs largués par les avions et les armes chimiques utilisées de temps à autre, les habitants de la Ghouta orientale et des régions du Nord syrien auraient donné une leçon à l'Occident sur les moyens d'organiser des élections et de diriger les opérations de vote", a-t-il encore dit.
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Le leader druze s'en est par ailleurs pris à l'Occident. "Le régime n'aurait pu organiser les élections les plus transparentes de l'histoire si la communauté internationale n'avait pas laissé tomber le peuple syrien et si elle n'était pas restée les bras croisés alors que les Syriens étaient opprimés, déplacés, bombardés par Assad qui préparait des élections libres, plurielles et démocratiques", a affirmé M. Joumblatt.
"Le peuple syrien n'aurait pas été capable de s'exprimer librement, avec dignité et démocratiquement sans que les puissances prennent leur temps dans des hôtels cinq étoiles à reformuler inlassablement leurs condamnations", a-t-il encore dit.
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LA LIBRE EXPRESSION
13 h 09, le 06 juin 2014