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Nos Lecteurs ont la Parole - Assad FAKHOURI

Regardez-le tomber...

L'extermination des êtres humains est le seul dénominateur commun entre Hitler et Bachar el-Assad. En conformité avec leur univers d'exterminateurs, Hitler et Bachar perdirent peu à peu conscience des réalités et furent gagnés par la folie pour avoir concentré entre leurs mains un tel pouvoir qu'il était très difficile de désobéir à un de leurs ordres, même le plus absurde, sans mettre aussitôt sa vie et celle de sa famille en danger.
Comment peut-on encore parler de Bachar le chimiste, quand des millions d'hommes, d'enfants et de femmes ont été massacrés par la folie de son pouvoir? Comment peut-on, en relisant le passé, voter pour des extrêmes? Les gens oublient l'histoire, cette histoire dramatique qui fait mal et qui raconte l'horreur d'une époque pas si lointaine, une page d'histoire qui fait honte. Honte à ceux qui éprouvent une attirance pour les extrêmes de tous les bords, droite ou gauche. Peuple syrien, relisez cette histoire et changez votre comportement.
Hitler a tué dans ses camps 6 millions de juifs et 6 millions de résistants, roms, catholiques, personnes jugées «indésirables», réfractaires au STO, intellectuels, homos, malades mentaux, victimes de querelles de voisinage avec un membre du NSDAP, etc. Il faut stigmatiser ces individus dont les actions font horreur pour tromper ses semblables et faire croire que cette masse de gens était tout simplement différente d'eux.
Hannah Arendt avait parlé de la banalité du mal concernant Eichmann. Ce «mal ordinaire», c'est celui de toutes ces petites mains laborieuses et dociles qui ont permis au nazisme d'être ce qu'il a été. Cette monstruosité a été celle de ces bons pères de famille massacrant des enfants juifs tandis qu'ils pouponnaient le soir au coin du feu. Les vrais monstres ce sont ceux-là, aussi inexcusables que les maîtres du Reich. Les réduire à de simples exécutants revient à les exonérer un peu facilement de leur responsabilité dans les atrocités et les crimes qu'ils ont commis en toute connaissance de cause. La question enfin n'est pas de savoir ce qu'on aurait fait à la place de ces criminels ordinaires, la question est de savoir où l'on se situe dans l'échelle de la morale et de l'humanité.
Mais nous, contrairement à nos malheureux aïeux, nous aurions pu changer les choses avec notre bulletin de vote. Il ne faut pas tout ramener a du «Obama-bashing», «Europe-bashing», «Poutine-bashing», sans la moindre considération ni le moindre intérêt donc pour ce dont il est question à la base.
Je ne suis pas un doux rêveur. Dites-moi aujourd'hui à quoi a servi le bulletin de vote? À être au mieux dans l'opposition au pire un cocu d'un parti. Ou inversement. Non les libertés et les acquis ne s'obtiennent que par la lutte.
Certains commentaires font froid dans le dos: «Rien n'a changé», nous disent-ils. Écrire «rien n'a changé» c'est faire injure aux 50 millions de morts par ces dictateurs et aux 6 millions de juifs déportés. Une chose est certaine toutefois, et là en effet rien n'a changé, c'est la bêtise de certaines gens. La même bêtise, et le même aveuglement sectaire, qui a conduit la Syrie en 2011.
Bachar el-Assad, un monstre? Parce que c'est plus confortable, cela personnalise le mal, rassure, car il est là et il continue son aventure malfaisante; alors qu'en réalité, seul il n'aurait rien fait, et il fallait plein de gens «honnêtes» et «normaux» pour arrêter les personnes, les conduire au supplice, garder les prisonniers... Oui, Bachar aime les membres de sa famille, vivant dans son palais protégé; comme Staline, Pol Pot, Mao et quelques autres dirigeants. Il est sûrement perturbé psychologiquement, mais pas le seul coupable ou monstre.
Pour toutes ces raisons, Bachar el-Assad est bien un petit Hitler. Son compteur est à seulement 150000 morts et ce n'est pas fini.
Syriens, vous venez d'octroyer un blanc-seing à un monstre. Quand aurez-vous conscience que celui qui massacre femmes, enfants et vieillards ne changera jamais et que vous allez souffrir encore pendant de nombreuses années. Chaque famille syrienne passera le restant de sa vie à fleurir une tombe au cimetière. Et pourquoi?
Un homme qui contrôle la destinée de son pays. Un homme gouverné par un irrépressible et vorace appétit du pouvoir. Un homme qui rêve de sauver son pays et qui ne peut se sauver lui-même. Un homme qui terrifie son peuple. Un homme perdu.
Regardez-le tomber.

Assad FAKHOURI

 

L'extermination des êtres humains est le seul dénominateur commun entre Hitler et Bachar el-Assad. En conformité avec leur univers d'exterminateurs, Hitler et Bachar perdirent peu à peu conscience des réalités et furent gagnés par la folie pour avoir concentré entre leurs mains un tel pouvoir qu'il était très difficile de désobéir à un de leurs ordres, même le plus absurde, sans...

commentaires (1)

Rien qu'à voir les criminels de chez nous qui s'obstinent à appuyer le petit Hitler de Damas, induire crassement en erreur et entrainer derrière eux, dans cet appui, des milliers de gens qui les écoutent et leur obéissent, on se dit : vous avez bien raison.

Halim Abou Chacra

17 h 54, le 05 juin 2014

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Commentaires (1)

  • Rien qu'à voir les criminels de chez nous qui s'obstinent à appuyer le petit Hitler de Damas, induire crassement en erreur et entrainer derrière eux, dans cet appui, des milliers de gens qui les écoutent et leur obéissent, on se dit : vous avez bien raison.

    Halim Abou Chacra

    17 h 54, le 05 juin 2014

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