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Liban

Le cabinet définit les bases de son action dans un cadre « consensuel et constitutionnel »

Le ministre Bassil, obligé de se rendre à Pékin, a quitté le Grand Sérail avant la fin de la séance. Photo Dalati et Nohra

« Le gouvernement traitera les dossiers à l'unanimité et avec responsabilité, en se concentrant sur les intérêts nationaux, les échéances importantes et les affaires urgentes », a souligné Ramzi Jreige à l'issue du Conseil des ministres, hier soir.
Une fois n'est pas coutume, et surtout quand il s'agit d'un vide constitutionnel au Liban. Hier, et pour la deuxième fois, le Conseil des ministres s'est réuni à l'ombre de la vacance présidentielle, sous la présidence du Premier ministre Tammam Salam, au Grand Sérail. Une séance ordinaire, mais aux dessous constitutionnels très délicats, du fait que la réunion était axée sur l'étude des mécanismes d'action du gouvernement concernant la signature des décrets et des décisions en l'absence d'un président de la République. À l'ordre du jour également, 25 points de la précédente séance qui n'avaient pas été étudiés.
Tour à tour, les ministres ont exprimé leur avis sur la question du mécanisme d'action et de signature des décrets, le Premier ministre leur rappelant que la Constitution a voulu éviter le vide en conférant au Conseil des ministres dans son ensemble les prérogatives du président, de manière à assurer le bon fonctionnement des institutions et pour sauvegarder les intérêts des citoyens. À l'issue de la séance, le ministre de l'Information Ramzi Jreige a souligné que « le gouvernement traitera les dossiers sur une base consensuelle et avec un sens des responsabilités, en se concentrant sur les intérêts nationaux, les échéances importantes et les affaires urgentes ».
« Nous avons discuté du mécanisme en profondeur, et nous nous sommes penchés sur de nombreux détails, a déclaré M. Jreige. Au final, le Premier ministre a assuré que la finalité reste de faire prévaloir l'intérêt du pays. Le Conseil des ministres mènera son action comme le stipule la Constitution et dans un cadre consensuel, étant donné la situation politique actuelle et dans le but d'élire rapidement un nouveau président de la République », a expliqué le ministre qui a ajouté que « le gouvernement a discuté du mécanisme sur base duquel il devra exercer les prérogatives du chef de l'État, comme le stipule l'article 62 de la Constitution qui confère au gouvernement, de manière intérimaire, les prérogatives du président en cas de vacance à la magistrature suprême ».
Ces indications devraient sans doute mettre fin à la polémique causée par la question, même s'il semblerait que le cabinet ait adopté une formule floue sans trop plonger dans des affaires d'ordre constitutionnel. À la question de savoir si le cabinet a abouti à une formule finale, M. Jreige a déclaré : « Nous avons défini les bases du mécanisme de discussion des dossiers. » Une affirmation qui stipule clairement que le gouvernement étudiera la signature des décrets et des décisions au cas par cas, mais en faisant prévaloir le consensus.

Les précisions de Michel Pharaon
Peu avant la séance, le ministre Waël Abou Faour avait en tout cas affirmé que M. Salam a mis au point une feuille de route concernant cette affaire, alors que le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, plus pessimiste, estimait que « l'idée d'un mécanisme pour prendre en charge les prérogatives du président n'est pas encore arrivée à maturité ».
« Nous nous mettrons d'accord aujourd'hui sans toutefois couvrir ceux qui empêchent l'élection d'un président », avait assuré pour sa part le ministre Boutros Harb.
La réunion, qui s'est déroulée en l'absence des ministres Élias Bou Saab, Samir Mokbel et Sejaan Azzi, a par ailleurs porté sur les discussions de M. Salam avec le président de la Banque mondiale. « Ce dernier a exprimé son désir de soutenir le Liban dans différents domaines, notamment au niveau de la réhabilitation des infrastructures de base », a précisé M. Jreige qui a enfin noté que la date de la prochaine réunion du gouvernement n'a pas encore été fixée.

« Le gouvernement traitera les dossiers à l'unanimité et avec responsabilité, en se concentrant sur les intérêts nationaux, les échéances importantes et les affaires urgentes », a souligné Ramzi Jreige à l'issue du Conseil des ministres, hier soir.Une fois n'est pas coutume, et surtout quand il s'agit d'un vide constitutionnel au Liban. Hier, et pour la deuxième fois, le Conseil des...

commentaires (2)

NI DÉMOCRATIQUE... NI CONSENSUEL... ET SURTOUT NI CONSTITUTIONNEL : DICTATURE DE LA MINORITÉ !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 49, le 04 juin 2014

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Commentaires (2)

  • NI DÉMOCRATIQUE... NI CONSENSUEL... ET SURTOUT NI CONSTITUTIONNEL : DICTATURE DE LA MINORITÉ !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 49, le 04 juin 2014

  • "M. Jreige a déclaré : Nous avons défini les bases du mécanisme de discussion des dossiers." ! Et si on rappelait les Mandataires "hanoûnes" français, afin de mettre un terme cette Masse-Kharrâh mascarade libanaiiise ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    02 h 25, le 04 juin 2014

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