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Liban

Trois journalistes d’Égypte, de Tunisie et de Syrie, lauréats du Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse

Remise du Prix au journaliste et cinéaste syrien, Orwa Mokdad.

La Délégation de l'Union européenne au Liban a organisé hier, en présence du représentant spécial de l'UE pour les droits de l'homme, Stavros Lambrinidis, et en collaboration avec la Fondation Samir Kassir, la cérémonie du Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse.
Les lauréats de l'édition 2014 viennent d'Égypte, de Tunisie et de Syrie.
Mohammad Abo el-Ghit (Égyptien) a publié son article « La saison des morts vivants » dans le journal al-Shorouk, le 3 janvier 2014. Il y décrit les affrontements qui ont opposé, avant le renversement de l'ancien président égyptien Mohammad Morsi, opposants et partisans des Frères musulmans dans les rues du Caire. L'auteur dénonce les mécanismes de mimétisme de la foule qui a poussé des membres des deux bords aux pires accès de violence.
Hanene Zbiss (Tunisienne) a publié son article « Enquête dans les jardins d'enfants coraniques en Tunisie » dans le magazine Réalités, le 10 octobre 2013. Son enquête décrit la prolifération, depuis le soulèvement de janvier 2011, d'écoles coraniques établies par des associations religieuses.
Orwa Mokdad (Syrien), journaliste et cinéaste, a réalisé un reportage audiovisuel, « Musique syrienne », dans lequel il dépeint des jeunes chanteurs et musiciens syriens vivant à Beyrouth. Il illustre comment le conflit syrien affecte également les arts et documente comment des jeunes combattent la violence à travers l'art.
Le représentant spécial de l'UE pour les droits de l'homme, Stavros Lambrinidis, a souligné comment la liberté d'expression en ligne et hors ligne est essentielle pour la réalisation pleine et entière d'un large éventail d'autres droits de l'homme, notamment la liberté d'association et de réunion, la liberté de pensée, de religion ou de croyance, le droit à l'éducation, le droit de participer à la vie culturelle, le droit de vote et tous les autres droits politiques liés à la participation aux affaires publiques. Selon M. Lambrinidis « sans la liberté d'expression et la liberté des médias, les citoyens ne peuvent être pleinement informés, actifs et engagés ».
La chef de la Délégation de l'UE au Liban, Angelina Eichhorst, a souligné pour sa part que « l'organisation annuelle de ce prix unique est une preuve tangible de l'appui indéfectible de l'UE à la liberté d'expression, composante essentielle de la démocratie profonde ». Selon Mme Eichhorst, « les journalistes paient un prix élevé à dénoncer les abus et à attirer l'attention de l'opinion publique sur les violations des droits fondamentaux. L'excellence en matière de journalisme mérite d'être récompensée, parce que notre capacité à agir en tant que citoyens du monde informés dépend également de médias qui doivent pouvoir travailler librement et en toute sécurité ».
Mme Gisèle Khoury a souligné pour sa part que l'édition 2014 du Prix Samir Kassir a un sens particulier, puisque 183 journalistes y ont pris part, avant d'indiquer que la Syrie est devenue « le cimetière des intellectuels, des artistes et des journalistes ». Elle a cité le journaliste libanais Samir Kassab, qui travaillait pour Skies News et Bachar Fehmi Kaddoumi, de la chaîne al-Hurra, et s'est interrogé sur le sort du père Paolo Dall'Oglio.
Mme Khoury a ensuite indiqué que la Fondation Samir Kassir compte œuvrer pour présenter au Parlement, en collaboration avec la Sûreté générale, une proposition de loi interdisant la censure des œuvres artistiques.
Le Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse, décerné par l'Union européenne, récompense des journalistes qui se sont distingués par la qualité de leur travail et pour leur engagement en faveur de la démocratie et de l'État de droit. Organisé tous les ans depuis 2006, il rend hommage au journaliste libanais Samir Kassir, assassiné le 2 juin 2005 à Beyrouth. Le concours est ouvert à des pays d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et du Golfe. Cette année, plus de 180 candidatures ont été reçues, ce qui porte le nombre total des participants depuis la création du prix à plus de 1 380. Le prix dans chacune des trois catégories est de 10 000 euros.
Comme tous les ans, un jury indépendant a départagé les candidats. Il était composé de sept personnalités d'Europe et du Moyen-Orient : Ghaith Abdul Ahad (Irak), correspondant du Guardian ; Sanaa el-Aji (Maroc), journaliste et écrivaine ; Hind Darwiche (Liban), membre fondateur de la Fondation Samir Kassir ; Marc Marginedas (Espagne), correspondant de guerre spécial de El Periódico basé à Barcelone ; Leila el-Raiy (Égypte), journaliste et écrivain ; Christoph Reuter (Allemagne), correspondant du Der Spiegel ; et Marc Saikali (Liban-France), journaliste et directeur de France 24. La cérémonie de remise des prix a été animée par Mona Wehbé, journaliste à al-Hurra TV, et s'est déroulée au palais Bustros, en présence d'un grand nombre de personnalités, notamment les ministres de l'Information, Ramzi Jreige, et des Déplacés, Alice Chaptini, d'un représentant du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, du coordinateur spécial de l'ONU au Liban, Derek Plumbly, des ambassadeurs de l'Union européenne et de leurs collègues de Turquie et du Soudan, ainsi que des députés Marwan Hamadé, Ghassan Moukheiber, Fouad el-Saad, Dory Chamoun,
Atef Majdalani, et Nayla Tuéni et des anciens ministres Ibrahim Najjar et Sélim Sayegh.

 

La Délégation de l'Union européenne au Liban a organisé hier, en présence du représentant spécial de l'UE pour les droits de l'homme, Stavros Lambrinidis, et en collaboration avec la Fondation Samir Kassir, la cérémonie du Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse.Les lauréats de l'édition 2014 viennent d'Égypte, de Tunisie et de Syrie.Mohammad Abo el-Ghit (Égyptien) a publié...

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