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Moyen Orient et Monde - France

Le cas Nemmouche renforce l’inquiétude sur le jihadisme syrien

L’entrée du Musée juif de Bruxelles. François Lenoir/Reuters

L'auteur présumé de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, qui a fait trois morts, un couple d'Israéliens et une bénévole française, était toujours interrogé hier par la police. Mehdi Nemmouche, 29 ans, un Français au profil jihadiste, arrêté vendredi à Marseille, « était extrêmement dangereux » et « il est probable qu'il aurait continué à agir », a jugé hier matin le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Le jeune homme présente le « profil du loup solitaire », « l'enquête dira s'il a bénéficié ici ou là de complicités », a ajouté le ministre de l'Intérieur. De plus il a estimé que si la Belgique demandait l'extradition de Nemmouche, à l'issue de sa garde à vue, il « serait logique que ça lui soit accordé ». Il a aussi fait part de l'arrestation de quatre personnes en lien avec des filières jihadistes, sans préciser s'il y avait un lien avec Mehdi Nemmouche.
De son côté, le président François Hollande a souligné que Mehdi Nemmouche avait été interpellé « dès qu'il a mis le premier pied en France » à son retour de l'étranger, mais la tuerie de Bruxelles résonne comme un échec des services de renseignements, qui surveillent pourtant attentivement les centaines d'Européens rentrés de Syrie où ils ont mené le jihad, craignant qu'ils ne basculent dans le terrorisme.
« C'est l'exemple-type de ce que l'on redoutait. Un homme lié à l'une des deux principales organisations armées à l'œuvre en Syrie, agissant soit seul soit programmé sur place pour organiser un attentat à son retour », a jugé hier le coordinateur de la politique antiterroriste de l'Union européenne, Gilles de Kerchove, pour qui le « jihadisme syrien est devenu la principale préoccupation des services de renseignements mondiaux ». Beaucoup de jihadistes sont repérés lors de leur départ et surtout de leur retour puis fichés par les services antiterroristes. Certains, toutefois, en gagnant en voiture les confins turco-syriens et en franchissant discrètement les frontières, peuvent tromper la vigilance. Une fois en Syrie, dans les zones tenues par la rébellion qui jouxtent la frontière turque, les apprentis jihadistes européens rejoignent majoritairement des groupes radicaux affiliés ou inspirés par el-Qaëda, notamment le Front al-Nosra ou Daech (l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL)). « La surveillance 24 heures sur 24 d'une seule personne, qui utilise souvent trois ou quatre numéros de téléphone différents, c'est trente policiers. Comment voulez-vous faire ? Il faut dresser des listes de priorités », affirme une source policière.
(Source : AFP)

L'auteur présumé de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, qui a fait trois morts, un couple d'Israéliens et une bénévole française, était toujours interrogé hier par la police. Mehdi Nemmouche, 29 ans, un Français au profil jihadiste, arrêté vendredi à Marseille, « était extrêmement dangereux » et « il est probable qu'il aurait continué à agir », a jugé hier matin le...

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