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À La Une - Terre Sainte

Le pape invite les présidents israélien et palestinien au Vatican

Le pape François et le président palestinien Mahmoud Abbas. Photo Reuters

Le pape François a invité dimanche les dirigeants palestinien et israélien à prier avec lui au Vatican pour la paix et mettre fin à une situation "inacceptable", qu'il a touchée du doigt en se recueillant sur le "mur" en Cisjordanie.

Après sa visite en Jordanie et dans la ville palestinienne de Bethléem, le pape est arrivé en Israël dans l'après-midi à bord d'un hélicoptère militaire jordanien. Dès son arrivée à l'aéroport de Tel Aviv, où l'attendaient les dirigeants israéliens, François s'est dit "profondément attristé" par les victimes de l'attaque du Musée juif de Bruxelles, qui a fait quatre morts samedi, dénonçant un "acte criminel de haine antisémite".

(Repère : Les chrétiens de Terre sainte : communautés diverses dans une région troublée)



Il s'est rendu aussitôt après à Jérusalem, pour une rencontre œcuménique qui constitue, d'un point de vue religieux, le point culminant de son pèlerinage. François a rencontré le patriarche de Constantinople, Bartholomée, chef spirituel de l'Eglise orthodoxe, 50 ans après le sommet historique entre le pape Paul VI et le chef de l'Eglise orthodoxe de l'époque, Athénagoras. Le moment fort de cette rencontre a été une prière commune avec les chefs des Eglises chrétiennes d'Orient dans la basilique du Saint-Sépulcre, lieu selon la tradition de la mort et de la résurrection de Jésus. Les deux dignitaires ont également signé une déclaration commune appelant à progresser dans le rapprochement entre leurs Eglises, près de dix siècles après le grand schisme qui les a séparées.



A son arrivée à Jérusalem en hélicoptère de l'armée israélienne, une cérémonie a eu lieu en présence du maire israélien Nir Barkat et d'une cinquantaine d'écoliers juifs, chrétiens et musulmans. "Je veux vous accueillir par le message au monde que cette ville est ouverte aux peuples de toutes les religions", a assuré M. Barkat.

A Bethléem, où le pape a été reçu officiellement sur le sol de l'Etat de Palestine, reconnu par le Vatican, le président Mahmoud Abbas a accusé Israël de "changer l'identité et le caractère de Jérusalem-Est et d'asphyxier sa population palestinienne, chrétienne et musulmane, afin de la chasser" de la ville.

Vaincre la violence 'par la paix'

Sur le chemin de la place de la Mangeoire pour célébrer une messe, François s'est livré à une des improvisations dont il a le secret, faisant arrêter sa voiture découverte pour descendre au pied de la barrière de séparation israélienne. Baissant la tête pour une prière silencieuse, il est resté plusieurs minutes devant le mur de béton de huit mètres, la main droite et le front appuyés contre la paroi couverte de graffiti, dont un, en anglais, lui était adressé: "Pape, nous avons besoin de quelqu'un pour parler de justice".

Pour Nimr Hammad, conseiller politique de M. Abbas, ce geste signifie "qu'on ne peut parvenir à la paix tant qu'Israël continue à construire des murs de séparation racistes entre les peuples palestinien et israélien".


Le patriarche maronite Mgr Béchara Raï lors de la messe célébrée à Bethléem par le pape François. Thomas Coex/AFP

Pendant la messe, le souverain pontife a invité M. Abbas et le président israélien Shimon Peres à venir chez lui au Vatican se joindre à lui pour "une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix". M. Abbas a "accepté l'invitation du pape et le lui a dit", a affirmé le négociateur palestinien Saëb Erakat, précisant que la visite aurait "lieu le 6 juin". Shimon Peres a "salué l'invitation du pape", a indiqué son porte-parole, sans confirmer qu'il s'y rendrait.

(Lire aussi : Juifs et musulmans attendent François avec des préjugés très favorables)

François a été accueilli avec des vivats par quelque 10.000 fidèles sur la place de la Mangeoire, pavoisée de drapeaux du Vatican et palestiniens et ornée d'un tableau géant de la naissance de Jésus, représenté enveloppé d'un keffieh, le symbole national palestinien, généreusement distribué dans l'assistance.
Il a ensuite déjeuné avec des familles palestiniennes avant de rencontrer des enfants du camp de réfugiés voisin de Dheisheh, auxquels il a déclaré: "La violence ne se vainc pas par la violence mais par la paix". Il a conclu par une visite de la basilique de la Nativité.

A Jérusalem, face aux menaces de troubles de la part d'activistes juifs d'extrême-droite, la police israélienne a annoncé dimanche avoir arrêté 26 membres de cette mouvance qui manifestaient contre la visite sur le mont Sion, où le pape doit célébrer une messe lundi. La police, qui a mobilisé plus de 8.000 agents, un dispositif baptisé "Opération soutane blanche", a également pris des mesures d'éloignement à l'encontre d'une quinzaine d'extrémistes juifs présumés.


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Le pape François a invité dimanche les dirigeants palestinien et israélien à prier avec lui au Vatican pour la paix et mettre fin à une situation "inacceptable", qu'il a touchée du doigt en se recueillant sur le "mur" en Cisjordanie. Après sa visite en Jordanie et dans la ville palestinienne de Bethléem, le pape est arrivé en Israël dans l'après-midi à bord d'un hélicoptère...

commentaires (2)

Francîs ne s'est jamais trompé de rendez-vous romain apostolique. Et alors? dit-il ! Oui il est bourré de défauts ce Catholicisme, mais il introduit de news droits chrétiens via sa Charte de droits fondamentaux pour Cathos ! Et quelle alternative proposent les autres chrétiens, ces Orientaux, please? Moi François, je ne veux pas devenir un simple pape banal. Je suis en vérité en vérité je vous le dis, un véritable théologien essentiellement pragmatique jusqu'au "jésuitique". Je suis momentanément le catholique le plus en vue de cette campagne de terre sainte, mahééék ? C'est Moi ou la théologie du pire. C'est Moi ou la disparition d'un espace de lutte "ecclésiastique" contre l'hégémonisme de l'Anticatholicisme. C'est Moi ou abdiquer face à des empires style exotiques genre ce Byzantinique ! On ne peut pas être comme Moi "coinnique", conservatisme compatible, compréhensif à l'égard du traditionalisme, et ne pas avoir conscience dans ce rapport de force en faveur des Noncatholiques. Mon Moi "combattra" partout ce déséquilibre inhumain apostoliquement parlant. Mais la dangerosité de mon théologisme est et sera encore plus énorme, évidemment ! Enfin, de grâce, qu'on lui donne dorénavant moins la parole à ce prélat François ! Ou alors, Svp, qu'il soit mieux "inspiré" par un sain esprit ou par des ensoutanés de son ecclésia ; à son image ; mais ayant tout de même un minimum de "déontologie théologienne" même pareille : un peu moins niaise et pâmée quand même !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 49, le 26 mai 2014

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Commentaires (2)

  • Francîs ne s'est jamais trompé de rendez-vous romain apostolique. Et alors? dit-il ! Oui il est bourré de défauts ce Catholicisme, mais il introduit de news droits chrétiens via sa Charte de droits fondamentaux pour Cathos ! Et quelle alternative proposent les autres chrétiens, ces Orientaux, please? Moi François, je ne veux pas devenir un simple pape banal. Je suis en vérité en vérité je vous le dis, un véritable théologien essentiellement pragmatique jusqu'au "jésuitique". Je suis momentanément le catholique le plus en vue de cette campagne de terre sainte, mahééék ? C'est Moi ou la théologie du pire. C'est Moi ou la disparition d'un espace de lutte "ecclésiastique" contre l'hégémonisme de l'Anticatholicisme. C'est Moi ou abdiquer face à des empires style exotiques genre ce Byzantinique ! On ne peut pas être comme Moi "coinnique", conservatisme compatible, compréhensif à l'égard du traditionalisme, et ne pas avoir conscience dans ce rapport de force en faveur des Noncatholiques. Mon Moi "combattra" partout ce déséquilibre inhumain apostoliquement parlant. Mais la dangerosité de mon théologisme est et sera encore plus énorme, évidemment ! Enfin, de grâce, qu'on lui donne dorénavant moins la parole à ce prélat François ! Ou alors, Svp, qu'il soit mieux "inspiré" par un sain esprit ou par des ensoutanés de son ecclésia ; à son image ; mais ayant tout de même un minimum de "déontologie théologienne" même pareille : un peu moins niaise et pâmée quand même !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 49, le 26 mai 2014

  • Longue vie à ce pape de la Paix, des peuples, des pauvres et démunis !

    Halim Abou Chacra

    06 h 14, le 26 mai 2014

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