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Moyen Orient et Monde - Syrie

Les forces du régime marquent un point décisif à Alep

La Chine et la Russie imposent leur veto concernant la saisie de la CPI des crimes commis en Syrie par les deux camps.

Derrière les barreaux de la prison centrale d'Alep, les détenus célèbrent l'arrivée de l'armée syrienne. Le régime a brisé hier le siège imposé depuis treize mois par le Front al-Nosra, coupant ainsi une voie de ravitaillement majeure aux rebelles. Sur le plan diplomatique, la Russie et la Chine ont a nouveau bloqué un projet de résolution de l’ONU qui prévoyait la saisie de la Cour pénale internationale des crimes commis en Syrie par les deux camps.George Ourfalian / Reuters

À deux semaines de la réélection attendue de Bachar el-Assad, les forces du régime ont marqué hier un point décisif dans la ville-clé d'Alep, en bloquant l'une des principales routes d'approvisionnement des rebelles.
En effet, l'armée syrienne, épaulée par les supplétifs des Forces de défense nationale (FDN), par le Hezbollah et des combattants arabes, a réussi à briser le siège imposé depuis plus d'un an par les rebelles à la prison centrale d'Alep après 13 mois de siège imposé par le Front al-Nosra. L'armée de l'air a lancé des barils d'explosifs dans un large périmètre autour de la prison pour empêcher une contre-attaque des insurgés et ouvrir la voie à une avance des forces du régime. « Ce succès est important, car il resserre l'étau autour des cellules terroristes à l'est et au nord-est d'Alep, et coupe la route que les terroristes utilisaient pour relier la campagne septentrionale à Alep », a annoncé le porte-parole de l'armée.

 

 

 

« La seule voie de ravitaillement qui leur reste entre Alep et la frontière turque est celle connue sous le nom de route de Castello, dans le nord-ouest de la ville », explique Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les combats dans le secteur de la prison ont fait au moins 50 morts parmi les rebelles depuis mardi selon l'OSDH, qui fait état également de morts parmi les soldats et les combattants prorégime, sans préciser leur nombre.


Par ailleurs, dans l'est du pays, où des combats font rage entre les groupes rebelles, Daech (l'État islamique d'Irak et du Levant, EIIL) s'est emparé d'un champ pétrolier à Kharata, à 40 km au sud-ouest de Deir ez-Zor, et 26 combattants du Front al-Nosra et du Front islamique ont été tués, selon l'OSDH.

 

(Lire aussi : Daech déterminé à établir un État islamique entre la Syrie et l'Irak)

 

4e veto, « une insulte »
Sur le plan diplomatique, la Russie et la Chine ont mis leur veto à un projet de résolution français à l'ONU qui prévoyait de saisir la Cour pénale internationale (CPI) des crimes commis en Syrie par les deux camps. Il s'agit du quatrième blocage par les deux pays de résolutions occidentales depuis le début de la crise en Syrie il y a trois ans, le précédent datant du 19 juillet 2012. Moscou protège systématiquement son allié syrien de toute pression et Pékin s'aligne généralement sur la position russe. La Chine « est embarrassée », selon des diplomates occidentaux, mais elle a choisi de ne pas mécontenter la Russie une nouvelle fois après s'être démarquée de Moscou le 15 mars lors du vote d'une résolution occidentale qui dénonçait le référendum séparatiste en Crimée. L'ambassadeur français Gérard Araud a prévenu juste avant le vote que si la résolution était bloquée « ce serait une insulte pour des millions de Syriens qui souffrent ».

 

(Lire aussi : Présidentielle : un candidat fustige l'accaparement des richesses par une minorité)

 

« Emballées et prêtes »
Sur un autre plan, les dernières armes chimiques de la Syrie sont « emballées et prêtes » à être évacuées dès que les conditions de sécurité dans le pays le permettront, a assuré hier l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). « Environ 100 tonnes d'agents chimiques, ou près de 8 % du stock déclaré par la Syrie, se trouvent à un seul endroit », a déclaré le directeur de l'OIAC, Ahmet Uzumcu, au conseil exécutif de l'organisation, selon un communiqué.

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À deux semaines de la réélection attendue de Bachar el-Assad, les forces du régime ont marqué hier un point décisif dans la ville-clé d'Alep, en bloquant l'une des principales routes d'approvisionnement des rebelles.En effet, l'armée syrienne, épaulée par les supplétifs des Forces de défense nationale (FDN), par le Hezbollah et des combattants arabes, a réussi à briser le siège...

commentaires (1)

Le veto le plus stupéfiant du tsar Poutine au Conseil de sécurité, cette fois en vue d'empêcher la comparution de son protégé Bachar al-Assad devant la CPI pour les innombrables crimes contre l'humanité qu'il a commis. Qu'il comparaisse alors à sa place !

Halim Abou Chacra

06 h 35, le 23 mai 2014

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Commentaires (1)

  • Le veto le plus stupéfiant du tsar Poutine au Conseil de sécurité, cette fois en vue d'empêcher la comparution de son protégé Bachar al-Assad devant la CPI pour les innombrables crimes contre l'humanité qu'il a commis. Qu'il comparaisse alors à sa place !

    Halim Abou Chacra

    06 h 35, le 23 mai 2014

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