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Moyen Orient et Monde - Révolte

L’armée syrienne s’apprête à briser le siège de la prison d’Alep

Damas a commencé à se débarrasser de ses derniers stocks d'armes chimiques.

Des soldats fidèles au régime se promenant non loin de la prison centrale d’Alep. George Ourfalian/Reuters

L'armée syrienne s'apprêtait hier à briser le siège de la prison centrale d'Alep et ainsi couper la principale route d'approvisionnement des rebelles avec la Turquie, ont affirmé hier une ONG et des médias officiels syriens. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état de la mort de 50 rebelles dans les combats qui se poursuivent dans le secteur de la prison depuis mardi. Elle fait état également de morts parmi les soldats de l'armée régulière et les combattants prorégime, sans préciser leur nombre.
Signe de l'avancée des troupes loyalistes, les rebelles ont détruit l'hôpital Kindi, situé sur une hauteur à proximité de la prison et qui domine le nord de la ville, pour empêcher l'armée de s'en emparer, ce qui lui permettrait de surveiller leurs mouvements, a précisé l'OSDH et un militant. « L'armée, les miliciens des Forces de la défense nationale, les combattants arabes et du Hezbollah affrontent durement les jihadistes du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda) et des rebelles islamistes, dans la zone industrielle de Cheikh Najar, à 500 mètres de la prison centrale d'Alep », a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
« Les rebelles ont fait exploser l'hôpital Kindi aujourd'hui car c'est un grand bâtiment que l'armée pourrait utiliser pour espionner les voies d'approvisionnement des rebelles. Tout le monde a peur qu'Alep soit assiégée », a-t-il ajouté. Les insurgés, dont le Front al-Nosra, qui encerclent depuis plusieurs mois la prison, située au nord d'Alep, affirment vouloir libérer les détenus politiques qui y vivent dans de très mauvaises conditions. Début février, un groupe de rebelles avait lancé une importante offensive contre la prison et pris le contrôle d'une partie de cet immense complexe, avant d'en être chassé partiellement par des raids aériens. « L'armée a pris la localité de Hilane et progresse vers les autres secteurs entourant la prison d'Alep », a indiqué de son côté l'agence officielle SANA, affirmant qu'elle infligeait de grandes pertes aux « groupes terroristes ».

Aide alimentaire distribuée à 60 000 personnes
Sur un autre plan, une « distribution majeure » de rations alimentaires est en cours à Alep, a annoncé hier le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). « À cette échelle, c'est la première depuis des mois, a déclaré Peter Maurer à Genève. Elle a lieu des deux côtés de la ligne de front. »
Par ailleurs, dans la ville de Hassaké, (Nord-Est), quatre combattants kurdes et sept membres des Forces de la défense nationale (milices prorégime) ont été tués dans des combats durant la nuit, selon l'OSDH. À Damas, neuf personnes ont été blessées par des obus tirés sur certains quartiers de la capitale, notamment à Mazraa où se trouve l'ambassade de Russie.
Parallèlement, la Syrie a commencé à se débarrasser de ses derniers stocks d'armes chimiques avec plusieurs mois de retard sur le calendrier prévu. « Ils commencent à être déplacés à l'heure où nous parlons », a déclaré le porte-parole du Pentagone, John Kirby. En outre, les stocks syriens d'un produit chimique utilisé pour la fabrication de gaz sarin ont été détruits, a déclaré de son côté la mission chargée de superviser la destruction de l'arsenal chimique du régime.

L'Iran dément recruter des réfugiés afghans
Par ailleurs, l'Iran a démenti hier les informations du quotidien américain Wall Street Journal affirmant que le pays recrutait des réfugiés afghans pour aller combattre en Syrie aux côtés des troupes du régime de Bachar el-Assad. « Cet article est une insulte au peuple afghan et le quotidien doit lui présenter des excuses », a-t-elle ajouté. Selon le journal, l'Iran offre à des Afghans réfugiés sur son sol un salaire de 500 dollars par mois et des permis de résidence s'ils vont combattre en Syrie.
Sur le plan diplomatique, le Tunisien Kamel Morjane, ministre des Affaires étrangères sous le président déchu Ben Ali, s'est dit prêt hier à prendre la suite du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe en syrie, Lakhdar Brahimi, qui a récemment jeté l'éponge. Enfin, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, a annoncé hier que son pays mettra son veto à un projet de résolution français prévoyant de saisir la Cour pénale internationale (CPI) des crimes commis en Syrie et qui doit être voté aujourd'hui au Conseil de sécurité.
(Sources : agences)

L'armée syrienne s'apprêtait hier à briser le siège de la prison centrale d'Alep et ainsi couper la principale route d'approvisionnement des rebelles avec la Turquie, ont affirmé hier une ONG et des médias officiels syriens. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état de la mort de 50 rebelles dans les combats qui se poursuivent dans le secteur de la prison depuis mardi....

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