Hanine Ghaddar dénonce la « tentative vaine » du Hezb de « brimer la liberté d’expression »

Suite à la campagne haineuse menée contre elle par les médias proches du Hezbollah, du fait des critiques qu'elle a formulées à l'égard de la ligne de conduite du parti chiite, lors d'une conférence donnée à Washington, la rédactrice en chef de l'édition anglaise de Now Lebanon, Hanine Ghaddar, qui se trouve encore à Washington, a fait paraître hier soir un communiqué répondant aux allégations des médias du 8 Mars.

« Tout en prétendant qu'il mène un combat pour les libertés face au Tribunal spécial pour le Liban, le quotidien al-Akhbar se livre à une campagne d'accusations de trahison contre ceux qui n'ont pas violé les lois libanaises, uniquement parce qu'ils ont un avis différent (...), souligne Hanine Ghaddar. La formulation de l'information telle que rapportée par al-Manar, al-Akhbar et le site du CPL suggère que j'ai participé à l'un des panels avec Ehud Barak, ce qui est contraire à tous les faits. Conformément aux lois libanaises, j'ai posé comme condition aux organisateurs du Washington Institute de ne pas me programmer dans les mêmes panels que des personnalités israéliennes, quelle que soit leur qualité ou titre, condition qui a été respectée. Ce n'est pas, par ailleurs, la première fois que des Libanais participent, en Europe ou aux États-Unis, à des conférences auxquelles ont pris part, dans d'autres panels séparés, des Israéliens », a indiqué la journaliste.

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« Mon patriotisme n'est pas défini par les desiderata des médias de la ligne politique qui m'attaque, a ajouté Mme Ghaddar. C'est à ces médias qu'il faudrait faire passer des tests de patriotisme, compte tenu des campagnes de diabolisation et de menaces qu'ils mènent contre moi et plusieurs de mes collègues. Prétendre que ce je dis constitue une extension de la position israélienne ou une justification de la politique d'Israël constitue une tentative vaine de réprimer la liberté de pensée et d'opinion. Ce que j'ai dit lors de la conférence est fidèle aux éditoriaux que je signe clairement, ce que la loi libanaise m'autorise à faire. Sauf s'il m'est demandé de faire dans la duplicité. (...) Si le Hezbollah pense et s'estime surpris de voir que la moitié des Libanais ne sont pas d'accord avec son rôle et sa fonction en Syrie, c'est un autre problème », a-t-elle ajouté.

(Lire la tribune de Hanine Ghaddar sur Now Lebanon)

De son côté, l'association Journalistes contre la violence (JCV) a dénoncé la campagne d'accusation de trahison et de collaboration contre Hanine Ghaddar, estimant qu'il s'agit là d'un « appel au meurtre contre la journaliste ». JCV a mis en garde contre tout mal qui pourrait arriver à la journaliste, appelant les autorités concernées à prendre les mesures qui s'imposent contre les instigateurs de cette campagne et à protéger Mme Ghaddar.

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