Rechercher
Rechercher

Liban - Environnement

Des ONG manifestent contre les dangers du barrage de Janné à Nahr Ibrahim

Des ONG écologistes ont organisé samedi un sit-in de protestation à proximité du chantier très contesté d'un barrage à Janné, dans la vallée de Nahr Ibrahim. Si elles reconnaissent le manque d'approvisionnement en eau au Liban, elles fustigent son emplacement et le coût du projet.

Plusieurs associations écologiques ont manifesté samedi sur le chantier prévu pour la construction d’un barrage à Janné.

« La question n'est pas d'être pour ou contre les barrages mais de savoir où et comment on les construit. » C'est le message porté par Chaker Noun, membre de l'association pour le développement durable et la protection de l'environnement « Baldati » et architecte de profession. Devant lui, une soixantaine de personnes membres ou sympathisantes d'ONG écologistes rassemblées dans la zone de Nahr Ibrahim à Jbeil, samedi.
« Le barrage de Janné (paradis) c'est en fait l'enfer de Nahr Ibrahim » peut-on lire sur les pancartes et les banderoles brandies par les manifestants qui scandent, ponctuellement « Non au barrage de Janné. »Tous les protestataires ne partagent pas la même position au sujet de la construction de barrages au Liban, certains étant contre le principe même, mais tous sont d'accord pour dire que le choix d'en ériger un à Janné est inopportun, voire inacceptable. Pour diverses raisons.
Ils dénoncent les dégâts environnementaux et culturels que ce projet engendrerait dans la vallée de Nahr Ibrahim. « C'est un site naturel qui a été classé par le ministère de l'Environnement en 1997 et qui devrait faire partie du patrimoine mondial de l'Unesco » prône, la voix un brin écorchée, la juriste et militante écologique Gladys Nader.

 

(Pour mémoire : Barrage de Janna : la polémique s’envenime entre l’Environnement et l’Énergie)


S'il est mené à terme, le barrage en question devrait atteindre 160 mètres de hauteur, 80 mètres de profondeur et inonder à coup sûr la vallée. Son coût est estimé à 250 millions de dollars, entièrement versés par l'Offfice des eaux de Beyrouth. Un montant lui aussi critiqué par les ONG, qui l'estiment « beaucoup trop élevé ». Paul Abi Rached, président du mouvement écologiste libanais LEM, dénonce à ce titre « l'incohérence » du projet. « Ils disposent de 80 millions de dollars correspondant à la somme nécessaire pour détruire la vallée, mais pas encore des fonds pour concrétiser la construction », critique-t-il.

 

Des failles dans la montagne
Même si les travaux de construction du barrage sur le site de Nahr Ibrahim ont déjà commencé, la mobilisation continue. Le LEM, qui est un rassemblement d'une soixantaine d'ONG, et qui est soutenu par plusieurs autres associations écologistes, veut, à travers ce sit-in, provoquer une prise de conscience des « conséquences catastrophiques ».


Wilson Rizk, professeur spécialiste des données hydrauliques, souterraines et de la mécanique des sols, est convaincu que la construction d'un barrage sur ce site est vouée à l'échec. Il fait état de problèmes graves qui font que, techniquement, un barrage ne doit pas être construit à Janné.
M. Rizk évoque notamment l'existence de trois failles géologiques dans les montagnes censées contenir le lac de rétention et le danger que représente la construction de ce barrage pour les milliers d'habitants des villages alentour. Il pointe également du doigt la qualité du sol, perméable, qui ne permettrait pas non plus de retenir l'eau.


Interrogé sur les études initiées par le ministère de l'Énergie et de l'Eau démontrant le contraire, il répond : « En tant que scientifique, je doute justement du sérieux et de la validité de ces études, notamment à cause de leur manque de transparence. » Dans la même perspective, Chaker Noun regrette l'absence de consultation des habitants de la région, des municipalités locales directement concernées et des associations environnementales. Il reconnaît que les Libanais manquent cruellement d'eau dans leurs robinets mais estime que ce besoin « ne devrait pas légitimer des projets de barrages porteurs de risques aussi inquiétants ».

 

(Pour mémoire: Janna : le point de vue d’un membre du comité du barrage)

 

La destruction totale de la vallée
Hani Tawk, « le prêtre écolo de la nature », tel qu'il se présente avec un ton amusé à L'Orient-Le Jour, son fils de 8 ans sur les épaules, prend le micro et prononce un discours qui émeut le public. « Notre but n'est pas de défendre un ou des arbre(s) mais de préserver notre identité, notre patrimoine, notre richesse culturelle, la biodiversité de cette terre. Ce sont bel et bien nos enfants et nos petits-enfants qui sont concernés. » Ce membre du club Greenmind rappelle aussi toute la spiritualité émanant de cette vallée « sainte depuis 2 000 ans, bien avant la vallée de la Qadisha ». « Nous sommes enracinés dans cette terre », conclut-t-il.


L'air passionné, Joelle, membre de l'Association Jabal Moussa, remet en cause la conduite de ce projet qui se serait fait, depuis le début, sans souci d'informer les premiers concernés : « Il faut bien comprendre que ce barrage, imposé aux habitants de la région, ne leur apportera pas d'eau. Il doit permettre d'approvisionner Beyrouth. Leurs sources seront ainsi desséchées et l'histoire de cette vallée – berceau du mythe d'Adonis – qui date du temps des Phéniciens, sera effacée. »
Hani Tawk partage la même conviction. Il s'interroge : « Pourquoi faut-il construire un barrage dans une vallée aussi belle et riche alors qu'il existe des zones beaucoup plus propices à ce genre d'entreprises ? »

 

Lire aussi

Le « non » citoyen à la privatisation de la côte de Raouché

 

 

« La question n'est pas d'être pour ou contre les barrages mais de savoir où et comment on les construit. » C'est le message porté par Chaker Noun, membre de l'association pour le développement durable et la protection de l'environnement « Baldati » et architecte de profession. Devant lui, une soixantaine de personnes membres ou sympathisantes d'ONG écologistes rassemblées dans la...

commentaires (2)

L'ENFER EST PAVE DE TRES BONNES INTENTIONS ILS SONT VENUS ILS SONT TOUS LA LES ONG ET TRA LA LA MAIS OU ETAIENT ILS DONC CES MACHINS LA AVANT L'APARITION DE CE BARRAGE LA ON L'APPPELAIT DERNIEREMENT LA VALLEE DE SOUKLINE ADONIS OU MEME ASTARDEE ,,, MENTIONE EN SOURDINE ETAIENT REMPLACES PAR POUBELLES EN SARDINES INDUSTRIELS AYANT ELUES CETTE VALEE D'OFFICINE ZONE POLUEE ET TOTALEMENT DEFIGURES, ODEURS NAUSEAMBONDES,EST CE LA CE QUE CES ONG ET AUTRES BONDIEUZARDS VEULENT DEFENFRE???OU BIEN SONT ILS MANIPULES PAR DES RIVERINS AGENTS TRES IMMOBILIERS DEVENUS PAR MIRACLE TRES MOBILIERS, A TELLE ENSEIGNE QUE L'IMPRESSIONS QUE DONNE CES MOUVEMENTS ARRIVISTES C'EST UNIQUEMENTS LA DEFENSE DE CERTAINS CHAROGNARDS QUI ONT COMPLETEMENTS DEFIGURER CETTE VALLEE QUI ""FUT"" AUSSI BUCOLIQUE QUE PARADISIAQUE

michel raphael

08 h 40, le 12 mai 2014

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • L'ENFER EST PAVE DE TRES BONNES INTENTIONS ILS SONT VENUS ILS SONT TOUS LA LES ONG ET TRA LA LA MAIS OU ETAIENT ILS DONC CES MACHINS LA AVANT L'APARITION DE CE BARRAGE LA ON L'APPPELAIT DERNIEREMENT LA VALLEE DE SOUKLINE ADONIS OU MEME ASTARDEE ,,, MENTIONE EN SOURDINE ETAIENT REMPLACES PAR POUBELLES EN SARDINES INDUSTRIELS AYANT ELUES CETTE VALEE D'OFFICINE ZONE POLUEE ET TOTALEMENT DEFIGURES, ODEURS NAUSEAMBONDES,EST CE LA CE QUE CES ONG ET AUTRES BONDIEUZARDS VEULENT DEFENFRE???OU BIEN SONT ILS MANIPULES PAR DES RIVERINS AGENTS TRES IMMOBILIERS DEVENUS PAR MIRACLE TRES MOBILIERS, A TELLE ENSEIGNE QUE L'IMPRESSIONS QUE DONNE CES MOUVEMENTS ARRIVISTES C'EST UNIQUEMENTS LA DEFENSE DE CERTAINS CHAROGNARDS QUI ONT COMPLETEMENTS DEFIGURER CETTE VALLEE QUI ""FUT"" AUSSI BUCOLIQUE QUE PARADISIAQUE

    michel raphael

    08 h 40, le 12 mai 2014

  • ILS LE PRÉFÈRENT... SEMBLE-T-IL... COMME DÉPOTOIR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 37, le 12 mai 2014

Retour en haut