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À La Une - iran

Téhéran défend sa nouvelle diplomatie pragmatique "qui a isolé Israël"

"Nous ne permettrons pas au régime sioniste de montrer l'Iran comme un danger", assure Mohammad Javad Zarif.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. Photo AFP

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, visé par les critiques des conservateurs sur le dossier nucléaire, a affirmé mardi que sa diplomatie pragmatique avait permis d'isoler Israël au sein de la communauté internationale.

Après plusieurs années de rhétorique belliqueuse de l'ex-président Mahmoud Ahmadinejad, M. Zarif a affirmé devant le Parlement que le nouveau gouvernement avait réussi à effacer l'image véhiculée par l’État hébreu sur le "danger" de l'Iran et de son programme nucléaire.

Les ultraconservateurs iraniens critiquent de plus en plus violemment l'accord intérimaire sur le nucléaire iranien conclu avec les grandes puissances sous la houlette de M. Zarif, estimant que les concessions faites par Téhéran sont trop importantes. L'Iran a accepté de geler pendant six mois une partie de ses activités sensibles en échange d'une levée partielle des sanctions internationales.

Des personnalités religieuses, des parlementaires et des responsables du régime ont aussi dénoncé la politique modérée de M. Zarif en matière de diplomatie, notamment sa condamnation de l'Holocauste.
Le Premier ministre israélien Benjamin "Netanyahu assure sans honte que l'Iran nie l'Holocauste, que l'Iran veut fabriquer une bombe nucléaire afin de commettre un nouvel Holocauste", a déclaré M. Zarif, cité par l'agence Isna.
"Mais mes collègues et moi-même disons au monde que l'Iran est contre l'antisémitisme et les génocides", a-t-il assuré devant les députés.

L'Iran ne reconnaît pas Israël et certains de ses dirigeants appellent régulièrement à sa disparition. Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a exprimé en mars ses doutes sur l'existence et la dimension de l'Holocauste, et Mahmoud Ahmadinejad l'avait qualifié de "mythe".

 

"Nation courageuse"
Mais contrairement à son prédécesseur, le nouveau président iranien Hassan Rohani a condamné "le massacre des Juifs par les nazis". En février, M. Zarif avait également dit à la télévision allemande qualifié l'Holocauste de "cruelle tragédie funeste qui ne doit plus jamais se reproduire".

"Nous ne permettrons pas au régime sioniste -- qui possède illégalement des armes chimiques et nucléaires et qui viole le plus les lois anti-prolifération -- de montrer l'Iran comme un danger", a assuré mardi M. Zarif devant les parlementaires. "Notre politique étrangère a ôté à Israël son calme et son confort, et l'a poussé vers une position réactionnaire et un isolement international", a-t-il expliqué.

Fin avril, M. Netanyahu a affirmé que l'Iran menaçait "le monde entier", appelant la communauté internationale à exiger que Téhéran "démantèle totalement ses capacités de production d'armes nucléaires".
Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire de la région, a dénoncé tout accord conclu entre l'Iran et le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) qui permettrait à Téhéran de rester au seuil nucléaire.

L'Iran affirme au contraire que son programme nucléaire est exclusivement pacifique. Les négociations doivent reprendre la semaine prochaine à Vienne afin de parvenir à un accord définitif sur la question d'ici le 20 juillet.
Mais ces discussions sont dénoncées par l'aile dure du régime. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Téhéran à l'appel d'un collectif intitulé "Nous sommes inquiets", estimant que le premier accord de six mois va à l'encontre des intérêts nationaux de l'Iran.

Mardi, M. Zarif a fait une simple allusion à ce rassemblement. "Nous sommes une nation courageuse, pas inquiète", a-t-il dit. Il a aussi souligné avoir le soutien de l'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot sur les dossiers stratégiques de l'Iran. "Je suis fier que mes positions soient les mêmes que celles du guide suprême", a-t-il lancé.

 

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commentaires (5)

Mollâhs "pragmatiques" ! Yâ hassértéééh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

01 h 22, le 08 mai 2014

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Commentaires (5)

  • Mollâhs "pragmatiques" ! Yâ hassértéééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    01 h 22, le 08 mai 2014

  • Passer de "toutes les options sont sur la table " a negociation avec l'Iran montre que l'iran est un pays mure qui sait tirer le meilleur profit de sa politique , pas celle qu'on veut lui imposer . Israel se tiendra a carreau parce que eux, les racistes usurpateurs de terre savent ce que va leur couter une avanture . Les exemple sont la , 2000 , 2006 , 2008 , la Syrie qui se libere doucement , et l'Irak avale par cette nouvelle puissance regionale . Celui qui ne dort pas sur ses 2 oreilles mais qui donnent l'impression d'etre le plus fort , n'est pas celui qu'on croit .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 42, le 07 mai 2014

  • Ils n'a pas besoins de se délester sur Israël et le sionisme ...la ficelle est archi usée... !C'est connu de par le monde ,que l'Iran est le paradis la démocratie...le seul problème fondamental ...c'est de le faire vivre sur terre...

    M.V.

    09 h 13, le 07 mai 2014

  • DES LIMIERS DE LA POLITIQUE ! MAIS AUSSI DES FANFARONS ! PAR LES DÉCULOTTAGES CONSÉCUTIFS ILS ONT MIS LES ISRAÉLIENS DANS LA MAUVAISE POSTURE DE CONTEMPLER LEURS DERRIÈRES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 00, le 07 mai 2014

  • De tout ce charabia il ne faut retenir que l'essentiel: "Les ultraconservateurs iraniens ... estiment que les concessions faites par Téhéran sont trop importantes". Et ce n'est que le début! L'Iran est entrain de léguer des pans entiers de son économie aux soins des occidentaux et bientôt ils vont aussi passer aux concessions politiques dont le Hezbollah sera l'une des monnaies de change. Nous allons brusquement voir des arrestations inédites et un TSL qui va s'activer comme jamais a ce jour! Ils ont danser et chanter pendant 20 ans, maintenant ils faut payer les pots qu'ils ont cassé. La facture est lourde!

    Pierre Hadjigeorgiou

    08 h 47, le 07 mai 2014

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