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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

« L’État juif » selon Netanyahu, pour empêcher un « État binational »

Tzipi Livni a appelé à traiter les exactions des colons et extrémistes juifs contre des Palestiniens ou arabes israéliens comme des actes « terroristes ».

Sur une grue dans un chantier au nord-ouest de Jérusalem est écrit en hébreu « La mort aux Arabes », nouvelle agression raciste dont le nombre est en train d’exploser cette dernière semaine. Ahmad Gharabli/AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a défendu hier devant ses ministres son projet de loi pour « ancrer » l'État juif dans les lois fondamentales israéliennes destiné selon lui à empêcher la constitution d'un État binational, a rapporté la radio publique. « On ne peut pas d'un côté dire que l'on veut se séparer des Palestiniens pour empêcher l'installation d'un état binational, ce qui est valable, et d'un autre côté exiger un État binational, juif et arabe, dans les frontières d'un État d'Israël réduit », a déclaré le Premier ministre à l'ouverture de la réunion hebdomadaire du gouvernement. « L'État d'Israël garantit la pleine égalité des droits individuels à tous les citoyens d'Israël, mais il n'est l'État que d'un et un seul peuple, le peuple juif », a ajouté le Premier ministre israélien, dont les propos ont été retransmis par la radio.
Benjamin Netanyahu a annoncé jeudi son intention de soumettre une loi au Parlement pour inscrire constitutionnellement le statut d'Israël comme État national pour le peuple juif. Les Palestiniens rejettent cette exigence, soulignant qu'ils ont reconnu Israël en 1993 et que l'accepter reviendrait à renoncer sans contrepartie au « droit au retour » des réfugiés, ainsi qu'à leur propre histoire.
L'annonce de M. Netanyahu a été très mal accueillie au sein même de son gouvernement de coalition, la ministre de la Justice Tzipi Livni promettant qu'elle ne laisserait pas passer une telle loi. Pour Claude Klein, professeur de droit à l'université hébraïque de Jérusalem, ce projet de loi n'a « aucune chance de trouver une majorité favorable au sein du Parlement israélien, et donc d'être adoptée ». « Il y a dans ce projet un arrière-fond de paranoïa répandue dans l'opinion publique israélienne sur ce qu'il se passera le jour où la population arabe d'Israël et des territoires palestiniens dépassera en nombre la population juive », souligne Claude Klein.

« Le prix à payer »
Dans ce contexte, une centaine de colons juifs d'Yitzhar, en Cisjordanie occupée, ont pris à partie des policiers israéliens qui enquêtaient sur les auteurs présumés d'agressions antiarabes, dont le nombre est en train d'exploser, a annoncé la police hier. La police était venue perquisitionner au domicile d'un couple soupçonné d'avoir peint le 18 avril dernier des graffitis antimusulmans sur les murs d'une mosquée à Oum al-Faham, dans le nord d'Israël, et placé en garde à vue, a indiqué une porte-parole de la police israélienne, Louba Samri. Des graffitis comme « Le prix à payer » ou à la gloire du rabbin Méir Kahane (le chef du mouvement Kach d'inspiration raciste antiarabe) ont été retrouvés hier sur un chantier au nord-ouest de Jérusalem, a-t-elle ajouté au lendemain du saccage d'un champ au sud de Jérusalem, en Cisjordanie.
De son côté, Mme Livni a appelé hier à traiter les exactions des colons et extrémistes juifs contre des Palestiniens ou arabes israéliens comme des actes « terroristes ». « Je peux vous assurer qu'il n'y a aucune raison politique (à ces résultats limités des forces de sécurité), il faut juste que nous acceptions qu'il s'agit de "terroristes" qui cherchent à transformer la société israélienne en société où règne la haine », a déclaré Tzipi Livni à la radio militaire israélienne. Mme Livni a par ailleurs annoncé la tenue d'une réunion d'urgence avec le ministre de la sécurité Intérieure, Yitzhak Aharonovich (Likud), cette semaine, en présence de responsables de la police, des services de sécurité (intérieure, Shin Beth), de l'armée et de la justice pour décider d'un plan d'action.
(Source : AFP)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a défendu hier devant ses ministres son projet de loi pour « ancrer » l'État juif dans les lois fondamentales israéliennes destiné selon lui à empêcher la constitution d'un État binational, a rapporté la radio publique. « On ne peut pas d'un côté dire que l'on veut se séparer des Palestiniens pour empêcher l'installation d'un...

commentaires (3)

EN UN MOT : IL A DÉCLARÉ L'APARTHEID !!! Où SONT TOUS LES ABRUTIS DU MONDE ?

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 54, le 05 mai 2014

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Commentaires (3)

  • EN UN MOT : IL A DÉCLARÉ L'APARTHEID !!! Où SONT TOUS LES ABRUTIS DU MONDE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 54, le 05 mai 2014

  • Son "État Juif" est déjà dans les faits justifié par tous ces communautaristes Can(r)tonisés depuis, que ce soit en Palestine, au Liban, en Syrie ou en Irak ! Il sera comme un poisson dans l'eau.... trouble !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 57, le 05 mai 2014

  • Netanyahu joue avec le feu et cette politique de fleurt avec l’extrémisme finira par se retourner contre lui. Les Palestiniens paie le prix de leur extrémisme a ce jour, les Israéliens paierons aussi cette politique discriminatoire car personne ne peut éliminer un peuple en entier. Les Palestiniens ont des droits aussi. Il leur faut les reconnaître pour avoir la paix. Chez nous aussi les extrémismes finissent par payer très cher leurs idéaux. Seul le vrai dialogue et le retour aux sources peut sauver le peu qui reste des possibilités du pays. Sinon nous allons tout droit vers un nouveau 1975 mais cette fois d'un autre genre et bien plus dangereux.

    Pierre Hadjigeorgiou

    11 h 35, le 05 mai 2014

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