Les autorités vénézuéliennes ont annoncé vendredi avoir arrêté 58 ressortissants étrangers, soupçonnés d'avoir attisé les violentes manifestations antigouvernementales qui ont ébranlé le pays ces trois derniers mois.
Des Colombiens, un Américain, un Espagnol et un Arabe figurent parmi les "mercenaires" interpellés, selon le terme utilisé par le ministre de l'Intérieur Miguel Rodriguez Torres, lors d'une conférence de presse.
"Pour l'heure, 58 des détenus sont de nationalité étrangère, presque tous impliqués dans l'utilisation d'armes", a déclaré Miguel Rodriguez Torres, produisant à l'appui de son propos des photos et listes de présumés appels téléphoniques et réunions.
Au moins 41 personnes ont été tuées et près de 800 autres blessées durant ces trois mois, période la plus trouble pour le Venezuela depuis l'éphémère coup d'Etat de 2002 contre Hugo Chavez.
Le président Nicolas Maduro, héritier politique de Chavez élu il y a tout juste un an, accuse ses rivaux d'avoir tenté de fomenter un coup d'Etat avec le soutien des Etats-Unis.
Les manifestants, eux, se sont défendus d'avoir agi sous influence étrangère, expliquant la contestation par un ras-le-bol de la pratique autoritaire du pouvoir au sommet de l'Etat et par une situation économique très précaire.
Selon les chiffres officiels les plus récents, 197 des quelque 2.000 personnes arrêtées depuis le début des troubles en février sont encore emprisonnées. Rodriguez n'a pas précisé si c'était le cas des 58 ressortissants étrangers.
Des Colombiens, un Américain, un Espagnol et un Arabe figurent parmi les "mercenaires" interpellés, selon le terme utilisé par le ministre de l'Intérieur Miguel...
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