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Liban - Liban

Présidentielle : C’est partie remise au 7 mai

Le 8 Mars (moins le bloc Berry) a brillé par son absence hier dans l’hémicycle. Photo Michel Sayegh

Comme le prévoyaient depuis plusieurs jours nombre d'observateurs, la deuxième séance parlementaire en vue de l'élection d'un nouveau président de la République, qui devait se tenir hier, place de l'Étoile, a été reportée en raison d'un défaut de quorum.


Prévue à midi, l'ouverture de la réunion a été reportée à 12h30 par le chef du législatif, Nabih Berry, dans l'espoir que le quorum requis (86 députés présents) soit atteint. Mais en vain... Vers 12h30, seuls 75 députés se trouvaient dans l'hémicycle. Avec M. Berry, les 76 députés ayant répondu présent ne suffisaient pas à donner le coup d'envoi du deuxième tour de l'élection présidentielle. Le président de la Chambre a donc reporté la séance à mercredi prochain, 7 mai.

 

(Lire aussi : Le spectre du vide coalise les efforts pour sauver la présidentielle)


Étaient présents dans l'hémicycle, hier à midi, les députés du 14 Mars (au nombre de 53), les députés du bloc de M. Walid Joumblatt (7 parlementaires présents) et 13 membres du bloc Berry, en sus de Nayla Tuéni et Ahmad Karamé. Le député Hagop Pakradounian avait inscrit son nom sur la liste des présents, mais il s'est rétracté à la suite de contacts entrepris avec lui par ceux qui prônaient la carte du défaut de quorum. À ce décompte, il faut ajouter les parlementaires qui se sont absentés non pas pour des considérations politiques, mais pour des raisons de santé (Élie Aoun), ou du fait de leur présence à l'étranger (Sethrida Geagea, Farid Makari, Nagib Mikati, Michel Murr et Mohammad Safadi). Sans compter le leader du courant du Futur, Saad Hariri, et le député Okab Sakr, en exil forcé pour des raisons sécuritaires.
Quant aux membres des blocs du Hezbollah et du Changement et de la Réforme (aouniste), nombre d'entre eux se sont rendus hier matin au siège du Parlement mais ils ont pris soin de ne pas pénétrer dans l'hémicycle. À son arrivée place de l'Etoile, le député Nawwar Sahili (bloc du Hezbollah) a clairement déclaré qu'il n'y aura pas de quorum tant qu'un consensus ne sera pas atteint autour du nom d'un candidat avalisé par les grands groupes parlementaires.

 

(Eclairage : Pour le 8 Mars, le vide est le chemin le plus sûr vers la Constituante...)


Après l'ajournement de la séance, le chef du législatif a tenu une série de réunions informelles avec plusieurs pôles parlementaires. Il s'est notamment entretenu dans un premier temps, pendant une demi-heure, avec le Premier ministre Tammam Salam et le chef du bloc parlementaire du courant du Futur, l'ancien chef de gouvernement Fouad Siniora. Le chef du législatif a également conféré avec le vice-président des Forces libanaises, le député Georges Adwan. Auparavant, peu de temps après son arrivée place de l'Étoile, il avait également reçu, entre autres, le ministre Boutros Harb et le député Antoine Zahra, membre du bloc parlementaire des Forces libanaises. Toujours dans le cadre de ces concertations, un long aparté a été noté dans les couloirs du Parlement entre MM. Salam et Siniora.

 

(Eclairage : L'inacceptable : ce à quoi les législateurs de Taëf n'avaient pas pensé)


Au niveau des réactions, le ministre Boutros Harb a dénoncé, au terme de son entretien avec M. Berry, la position des blocs parlementaires qui provoquent le défaut de quorum, soulignant notamment qu'une telle attitude « porte atteinte à la présidence de la République et affaiblit le système politique en vigueur, d'autant, a-t-il précisé, que la magistrature suprême représente un équilibre particulièrement délicat au niveau de la formule politique libanaise ».

 

(Voir : Qu'attendez-vous du prochain président? Les Libanais répondent)


De son côté, M. Hani Kobeissi (bloc Berry) a déclaré à sa sortie du Parlement qu' « un président consensuel est un président fort ». « Jusqu'à présent, a-t-il relevé, nous n'avons pas avancé le nom d'un candidat sérieux et nul n'a dit que le président Berry a un candidat. » Et de souligner que « c'est l'absence de consensus qui débouche sur le défaut de quorum ».

 

(Lire aussi : Geagea dénonce un 7 Mai politique)


Pour en revenir au député hezbollahi Nawwar Sahili, il a démenti, dans une déclaration sur le perron du Parlement, que le Hezbollah s'emploie à torpiller les séances parlementaires pour l'élection du nouveau président. « Mais pour que le quorum soit assuré, a-t-il souligné, il faut qu'il y ait un consensus. Or aucun consensus ne pointe à l'horizon. » Et M. Sahili d'ajouter que son parti cherche à aboutir à « une entente entre toutes les fractions afin d'aboutir à un candidat qui fasse l'unanimité entre toutes les composantes libanaises ».

 

 

Comme le prévoyaient depuis plusieurs jours nombre d'observateurs, la deuxième séance parlementaire en vue de l'élection d'un nouveau président de la République, qui devait se tenir hier, place de l'Étoile, a été reportée en raison d'un défaut de quorum.
Prévue à midi, l'ouverture de la réunion a été reportée à 12h30 par le chef du législatif, Nabih Berry, dans l'espoir que le...

commentaires (2)

PARTIE REMISE, OUI ! AU 7 MAI ? ALLAHOU YA3LAM !!!

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 04, le 02 mai 2014

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Commentaires (2)

  • PARTIE REMISE, OUI ! AU 7 MAI ? ALLAHOU YA3LAM !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 04, le 02 mai 2014

  • Il faudra bien qu'on passe a quelque chose de serieux un jour ! pour le moment on laisse aller la fanfaronnade de ceux qui croient aux blagues wazwaziques !!!

    FRIK-A-FRAK

    11 h 16, le 01 mai 2014

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