Après que le président de la Chambre, Nabih Berry, eut reporté à mercredi prochain la réunion consacrée au deuxième tour de la présidentielle, hier, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a accusé le 8 Mars de bloquer la présidentielle. M. Geagea en a appelé sur ce plan au patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï. « Ce que le 8 Mars a fait aujourd'hui (hier) au Parlement est un nouveau 7 Mai politique », a dénoncé le leader des FL, en faisant état d'un « plan clair appliqué par le 8 Mars et qui s'articule autour de deux points : soit l'élection d'un de ses candidats, soit le vide à la présidence de la République ».
M. Geagea devait ensuite développer les mêmes idées au cours de deux interviews qu'il a accordées en soirée à la MTV et à la LBCI.
Selon lui, si la coalition du 8 Mars a recours au blocage, c'est parce qu'elle considère que les chances du candidat du 14 Mars d'être élu « ne sont pas minimes ». Il a rappelé qu'en 2008, lorsque MM. Boutros Harb et Nassib Lahoud étaient les candidats du 14 Mars, la partie adverse avait eu recours au même stratagème et avait également bloqué les élections. « Aujourd'hui encore, elle a recours à la même tactique pour pouvoir hisser un de ses partisans à la tête de l'État. » « Quel que soit le candidat du 14 Mars, il y aura un boycottage, à moins que ce dernier soit agréé par le Hezbollah », a fait remarquer M. Geagea.
Après avoir passé en revue les présidentielles au Liban, il a insisté sur le fait que jamais depuis l'indépendance jusqu'aujourd'hui, l'élection d'un chef de l'État n'a été bloquée. « L'échéance présidentielle est en danger », a averti M. Geagea en insistant sur le fait que le comportement du 8 Mars n'est ni démocratique ni constitutionnel, dénonçant à cet égard l'exploitation des revendications syndicales à des fins politiques « pour bloquer la présidentielle ».
Tout en affirmant qu'il ne se laissera pas intimider par le comportement de ses détracteurs, M. Geagea s'est dit étonné de ce qu'une partie chrétienne « qui s'était engagée à respecter ce que les leaderships chrétiens avaient convenu à Bkerlé, devant le patriarche Raï, soit en tête de ceux qui bloquent l'élection présidentielle et n'hésite pas à l'annoncer », en allusion au bloc de la Réforme et du Changement du général Michel Aoun.
Dans ce cadre, M. Geagea a lancé un appel au patriarche maronite pour lui demander d'intervenir et de rappeler aux députés chrétiens les engagements qu'ils avaient pris à Bkerké.
Il a aussi considéré que le seul moyen de sortir de cette crise serait que la partie adverse choisisse son candidat et s'engage dans la bataille électorale. « Elle est en droit, constitutionnellement, de présenter son candidat mais pas de déterminer celui que le 14 Mars devra choisir », a lancé M. Geagea, avant de souligner que le député Michel Aoun « a une vision précise du Liban qu'il a essayé d'appliquer au cours des neuf dernières années ». « Comment peut-on dès lors le considérer comme un candidat consensuel ? Il ne suffit pas de se présenter comme tel pour l'être », a poursuivi le chef des FL en relevant que le projet du général Aoun est en totale contradiction avec le sien.
Liban
Geagea dénonce un 7 Mai politique
Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a invité le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, à rappeler aux députés chrétiens les engagements qu'ils avaient pris à Bkerké, concernant leur présence aux réunions parlementaires pour l'élection du nouveau président.
OLJ / le 01 mai 2014 à 00h00
commentaires (4)
PLUTÔT UN 7 MAI ABRUTIQUE !!!
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 08, le 03 mai 2014