Nouri al-Maliki, le Premier ministre, homme à poigne et militant chiite de longue date, est candidat à un troisième mandat, en dépit des critiques dont il fait l'objet et de l'échec de son gouvernement à mettre fin aux violences.
M. Maliki, 63 ans, a quitté l'Irak au début des années 1980 et passé de nombreuses années en exil, notamment en Iran et en Syrie. Après le renversement du président Saddam Hussein par les forces américaines en avril 2003, il rentre en Irak où il joue un rôle de premier plan dans les affaires publiques, avant de prendre la tête du gouvernement en 2006.
AFP/Ahmad al-Rubaye
Rarement souriant, il se présente comme l'homme de la stabilité, qui a réussi à faire baisser les violences au cours de son premier mandat. Son parti, l'Alliance pour l’État de droit, est arrivé second aux législatives de 2010, derrière une coalition hétéroclite soutenue par plusieurs partis sunnites. Mais M. Maliki est parvenu à s'allier à plusieurs groupes chiites et à se maintenir au poste de Premier ministre, après des mois de tractations.
La multiplication des violences depuis un an, qui atteignent des niveaux jamais vus depuis 2008, a porté un coup à sa crédibilité. Accusé de corruption par ses détracteurs, il est également régulièrement critiqué pour ses penchants autoritaires, mais assure qu'il ne fait qu'essayer de gouverner une coalition ingérable.
Oussama al-Noujaifi, président du Parlement et homme politique sunnite le plus important du pays, a longtemps été membre du bloc laïc Iraqiya, coalition soutenue par les sunnites, avant de former son propre parti.
AFP/Karim Jaafar
En avril 2013, après des affrontements entre policiers et manifestants anti-Maliki à Houweijah (nord) qui ont fait 53 morts, M. Noujaifi a appelé à la démission du gouvernement Maliki et à des élections anticipées.
Si aucune nouvelle figure sunnite n'émerge lors des élections, il a de bonnes chances de se maintenir à son poste.
Ali al-Sistani, le grand ayatollah, plus haute autorité religieuse chiite d'Irak, ne fait pas directement de politique, mais, adoré par des millions de fidèles, il est extrêmement influent. M. Sistani, à la tête de la marjaïya, la plus haute autorité religieuse chiite d'Irak, est plus respecté que la majorité des hommes politiques de sa confession.
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S'il n'est pas un politicien à proprement parler, il s'exprime parfois sur la situation du pays. Il a ainsi apporté son appui à des manifestations pacifiques contre l'absence de services publics, ou appelé à participer aux élections de 2010, sans soutenir aucun parti. Ali Sistani avait pressé les Américains d'organiser des élections démocratiques en 2004, et est à l'origine de la création d'une coalition chiite aux législatives de 2006. Lors du conflit confessionnel meurtrier en 2006-2007, il a régulièrement appelé au calme.
Moqtada al-Sadr, l'influent chef radical chiite, à la tête d'un groupe politique majeur en Irak, a annoncé son retrait de la vie politique en février dernier, mais reste une figure essentielle en Irak. Avec sa barbe poivre-et-sel et son turban noir de descendant du prophète, Moqtada al-Sadr est devenu immensément populaire après l'invasion américaine de 2003.
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Il a soutenu M. Maliki en 2006 et ordonné à ses hommes de quitter le gouvernement l'année suivante, menaçant de mettre à terre la coalition. Il a cependant à nouveau soutenu le Premier ministre en 2010, avant de le dénoncer comme un "dictateur".
Massoud Barzani, le président de la région autonome du Kurdistan, à la tête du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) depuis 1979, est le fils du leader nationaliste kurde Moulla Moustapha Barzani. Il a longtemps fonctionné en duo avec Jalal Talabani, l'actuel président de l'Irak, hospitalisé en Allemagne depuis 2012 après une attaque cérébrale.
AFP/ADEM ALTAN
Après le renversement de Saddam Hussein en 2003, les deux hommes se sont partagés les responsabilités: M. Barzani a pris la tête de la région autonome du Kurdistan, tandis que M. Talabani prenait la présidence de l'Etat irakien. S'il a soutenu la candidature de M. Maliki en 2010, M. Barzani est devenu ensuite un virulent critique du Premier ministre.
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