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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Ukraine, Syrie, Proche-Orient... Quand Obama défend sa politique étrangère

Barack Obama s’est évertué à expliquer la nouvelle doctrine de la diplomatie américaine rééquilibrant ses ressources vers l’Asie, au cours de sa tournée dans cette région et qui s’est achevée hier. Noël Celis/AFP

En tournée en Asie, Barack Obama a énergiquement défendu sa politique étrangère face aux critiques des faucons américains qui lui reprochent son manque de vision, l'absence de résultats au Moyen-Orient et sa faiblesse face à Moscou dans la crise ukrainienne.

Interrogé sur le déclin supposé de l'influence américaine dans le monde, M. Obama s'est montré agacé en plusieurs occasions au cours de cette tournée de quatre capitales (Tokyo, Séoul, Kuala Lumpur et Manille) achevée hier. Le président américain s'est évertué à expliquer la nouvelle doctrine de la diplomatie américaine rééquilibrant ses ressources vers l'Asie, mais d'autres dossiers brûlants ont brouillé son message : l'énième échec du processus de paix israélo-palestinien, l'interminable confrontation avec l'Iran, le jeu russe en Ukraine et le conflit syrien.

 

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Le président plaide que les velléités belliqueuses de l'Amérique lui ont parfois valu plus de discrédit et de préjudice que de gloire et de bénéfices, comme l'engagement en Irak ou en Afghanistan – d'où il doit gérer le désengagement des troupes américaines avant la fin de l'année. Un credo qui rappelle ses propos en 2002 lorsque, sénateur de l'Illinois, il fustigeait les « guerres stupides » à propos de l'invasion irakienne, une prise de position qui, six ans plus tard, alors que les États-Unis demeuraient embourbés dans le bourbier irakien, devait contribuer à l'installer à la Maison-Blanche. Ses principes, a-t-il reconnu lundi à Manille, « ne sont pas toujours séduisants ». « Ça n'attire pas beaucoup l'attention, mais ça permet d'éviter les erreurs » qui affaiblissent le prestige du pays, pèsent sur son budget et endeuillent des milliers de familles, a-t-il expliqué.

 

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M. Obama est particulièrement incisif à l'égard des républicains qui se moquent de sa réticence à utiliser la force ou à armer les rebelles syriens ou le gouvernement ukrainien. « Mon job en tant que commandant en chef (des armées) est de déployer les forces armées en dernier recours et de les déployer intelligemment », a-t-il affirmé. Il a ironisé sur « les commentateurs » qui « se jetteraient tête baissée dans une série d'aventures militaires dans lesquelles les Américains n'auraient aucun intérêt et qui ne serviraient pas nos intérêts sécuritaires fondamentaux ».

 

« Le pays le plus fort du monde »
M. Obama n'a pas nommé ces « commentateurs », mais son principal adversaire dans ce domaine est le sénateur républicain John McCain qu'il a battu à la présidentielle de 2008. « Mon avis est que le président ne croit pas que l'Amérique soit une nation exceptionnelle. Et si l'Amérique n'occupe pas sa place dominante, d'autres la prendront », lançait récemment le « faucon » McCain. Tout en écartant l'option militaire, il estime en outre que « le pays le plus puissant, le plus grand et le plus fort du monde dispose de beaucoup d'options » pour tordre le bras au président russe Vladimir Poutine.


Barack Obama récuse toute accusation d'abandon du gouvernement pro-Occident face aux milices prorusses de l'Est irrédentiste. « Est-ce que les gens croient sérieusement que l'armée russe serait dissuadée d'agir si nous envoyions quelques armes supplémentaires en Ukraine ? » a-t-il demandé le jour même où la Maison-Blanche annonçait un nouveau train de sanctions visant l'entourage du Kremlin.

 

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Sur le dossier syrien, l'administration Obama minimise les retards dans l'application de l'accord signé avec la Russie sur l'évacuation des armes chimiques. Ils soutiennent au contraire que plus de 90 % de ces armes sont désormais sous contrôle et que cela constitue un véritable succès de la politique américaine.

 

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L'homme qui peut se prévaloir auprès des Américains d'avoir mis hors d'état de nuire Oussama Ben Laden, commanditaire des attentats du 11-Septembre, estime donc n'avoir pas de leçons à recevoir. « Beaucoup de ceux qui étaient partisans de ce que je considère comme étant une décision désastreuse, l'invasion de l'Irak, n'ont pas vraiment tiré les enseignements de la dernière décennie, a-t-il lancé à Manille. Ils chantent la même rengaine, encore et encore. Pourquoi ? Je n'en sais rien. »


Pendant la tournée asiatique du président US, une enquête du Washington Post-ABC News a montré que sa cote de popularité est en nette baisse (de 46 % à 41 %), une majorité d'Américains désapprouvant sa politique en matière d'économie et de soins de santé ainsi que sa gestion de la crise en Ukraine.

Pour mémoire
Richard Labévière et la nouvelle doctrine militaire américaine

Obama en « chef du monde libre » face au Kremlin 

En tournée en Asie, Barack Obama a énergiquement défendu sa politique étrangère face aux critiques des faucons américains qui lui reprochent son manque de vision, l'absence de résultats au Moyen-Orient et sa faiblesse face à Moscou dans la crise ukrainienne.Interrogé sur le déclin supposé de l'influence américaine dans le monde, M. Obama s'est montré agacé en plusieurs occasions au...

commentaires (3)

Et comment ! Il arrive toujours à ses fins même devoir faire la guerre. Laissant aux autres le soin de la faire à sa place ! Franchement Classe, Imperator Caesar Augustus HOSSEÏN Obama !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

16 h 41, le 30 avril 2014

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Commentaires (3)

  • Et comment ! Il arrive toujours à ses fins même devoir faire la guerre. Laissant aux autres le soin de la faire à sa place ! Franchement Classe, Imperator Caesar Augustus HOSSEÏN Obama !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 41, le 30 avril 2014

  • Obama veut donner l'impression qu'il peut le plus , donc il fera le moins ! en fait ses conseillers , les 6 les plus importants de son staff est fait de juifs dont 4 ont la double nationalite us/israel. Tout ce qu'il dit est "ACCEPTE" par ses patrons , et s'il decide de pas trop montrer les muscles c'est que militairemnt cela serait inoperant et contre productif pour EUX , eux tous . L'Irak , l'Afghanistan , le Liban , l'Iran , la Syrie et maintenant l'Ukraine , si tous ces problemes avaient pu etre resolu dans le sens qu'ils le souhaitaient , rien ne les aurait empeche de le faire , mais on constate au contraire que tout va de travers pour eux , le monde se derobe sous leurs pieds , et il n'ont plus que l'illusion d'etre une superpuissance seule au monde . La solution serait de composer avec le reste du monde et de s'eloigner de l'injuste , comme le lapsus de kerrydiot l'a fait entendre l'autre jour en condamanant l'apartheid .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 36, le 30 avril 2014

  • PERDANT LE MASTODONTE ET SON CHEPTEL D'ÉLÉPHANTEAUX ENCORE AU LAIT... SUR TOUS LES FRONTS. LA DÉBANDADE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 05, le 30 avril 2014

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