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Sport - Football

Le fair-play financier, terrain miné pour le Paris SG ?

Nasser el-Khelaifi président du PSG, en mauvaise posture face au fair-play financier de l’UEFA. Sur cette photo d’archives, il est entouré de Nicolas Sarkozy et de Najat Vallaud-Belkacem.

Sur la pelouse, le Paris SG a été éliminé en Ligue des champions par Chelsea, mais le club parisien doit avancer avec précaution sur un autre terrain, celui du fair-play financier édicté par l'UEFA.
« Le PSG respecte-t-il les règles du fair-play financier ? Pas sûr... Pas sûr du tout même », s'est interrogé hier Michel Platini, président de l'UEFA, dans Le Parisien.
Le principe du fair-play financier (FPF) est simple : les clubs ne doivent pas dépenser plus qu'ils ne gagnent. En cas de non-respect, les sanctions vont de la simple mise en garde à l'exclusion des compétitions européennes, dont la prestigieuse Ligue des champions.
« Les premières décisions (d'un panel d'experts indépendants, NDLR) seront annoncées début mai (...) il y aura des choses dures », poursuit Platini, qui a le sentiment qu'il ne devrait pas y avoir « d'exclusions des compétitions européennes », même s'il « pense que des sanctions significatives vont toucher des gros clubs ».
Dans la presse européenne, les clubs les plus fréquemment cités comme posant problème sont le PSG et Manchester City.
Le club parisien, qui a dépensé plus de 380 millions d'euros en transferts depuis qu'il est passé sous propriété des Qataris à l'été 2011, est un cas d'école.
Pour justifier des gains à hauteur de ces dépenses, le propriétaire du PSG, Qatar Sport Investments (QSI), met en avant un contrat de sponsoring avec l'autorité du tourisme du Qatar (QTA), sur la base d'environ 200 M EUR par an pour assurer la promotion du pays par le biais du club.

Valeur du contrat en question
Ce sponsoring vaut-il réellement 200 M EUR? Relève-t-il d'une partie liée? Autrement dit, l'argent vient-il de la même source, puisque le nom Qatar revient dans QSI et QTA ?
L'UEFA dit dans ses textes : « Si le propriétaire d'un club injecte de l'argent par le biais d'un contrat de sponsoring par une société avec laquelle il a des liens, les instances compétentes étudieront ce cas et, si nécessaire, adapteront le calcul du résultat relatif à l'équilibre financier en prenant en compte les recettes de sponsoring dans la mesure appropriée en fonction des prix du marché. »
Si les experts de l'Instance de contrôle financier des clubs (ICFC) jugent que les 200 M EUR ne reflètent en rien la valeur du marché, le PSG ne pourra pas à leurs yeux présenter des recettes justifiant ses recrutements pharaoniques.
Jean-Claude Blanc, directeur général du PSG, s'est défendu récemment dans L'Équipe en avançant que le « national branding » (promotion d'un pays) était « un concept que l'UEFA utilise quand elle signe avec l'Azerbaïdjan, par exemple, un contrat qui permet à ce pays de devenir l'un des sponsors de l'Euro 2016 ».
Un argument balayé par un connaisseur du dossier sondé par l'AFP : « Mais la grande différence c'est que l'Azerbaïdjan n'est pas le propriétaire de l'UEFA ! »

Que risque le PSG ?
L'heure de vérité approche. Sur les 237 clubs engagés cette saison dans les compétitions européennes, 76 (non identifiés officiellement) sont dans le viseur de la chambre d'instruction de l'ICFC. Actuellement, comme le confirme Platini, l'ICFC tente de « se mettre d'accord sur une sanction proportionnée » avec les clubs à problèmes.
Si cette sorte de règlement à l'amiable échoue, les dossiers seront transférés devant une chambre de jugement, là encore indépendante, qui tranchera mi-juin et pourrait se montrer sévère.
Que risque le PSG s'il est reconnu en infraction par l'ICFC ? L'UEFA a toujours répété que le FPF n'a pas pour but de tuer les clubs. Mais une interdiction d'inscrire des recrues dans les compétitions de l'UEFA est prévue dans les textes, tout comme la restriction du nombre de joueurs qu'un club peut y inscrire, ou encore « la limitation financière des coûts globaux des prestations en faveur du personnel (pour certains joueurs dans les compétitions UEFA) », ce qui correspond à une limitation de la masse salariale.
Quid de Monaco ? L'autre nouvelle puissance financière de la L1, aux mains du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, n'est pas pour l'heure concernée par le FPF. Mais l'ASM, actuel 2e de L1, est assurée de disputer au moins les barrages de la Ligue des champions la saison prochaine, et c'est donc au printemps 2015 que l'ICFC tranchera sur son dossier.
(Source : AFP)

Sur la pelouse, le Paris SG a été éliminé en Ligue des champions par Chelsea, mais le club parisien doit avancer avec précaution sur un autre terrain, celui du fair-play financier édicté par l'UEFA.« Le PSG respecte-t-il les règles du fair-play financier ? Pas sûr... Pas sûr du tout même », s'est interrogé hier Michel Platini, président de l'UEFA, dans Le Parisien.Le principe du...

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