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À La Une - Crise

Washington envisage d'imposer des sanctions contre Poutine

Pour Lavrov, les pressions et menaces occidentales sont vouées à l'échec.

Le président russe Vladimir Poutine. MAXIM SHIPENKOV/AFP

Les Etats-Unis pourraient envisager d'imposer des sanctions contre le président russe Vladimir Poutine en raison de la crise en Ukraine, a déclaré lundi la porte-parole du département d'Etat, tout en laissant entendre qu'aucune initiative en ce sens ne devrait être prise dans l'immédiat.

Interrogée par la station de radio Echo de Moscou, dans le cadre d'une interview via Twitter, sur le fait de savoir si les Etats-Unis envisageaient la possibilité d'imposer des sanctions à Vladimir Poutine, Jen Psaki a répondu: "Oui. Impt (important) d'exposer les conséquences. Les USA en mesure de sanctionner des personnes, des entreprises et des secteurs. L'objectif (n'est) pas les sanctions. L'objectif (est la) désescalade." Puis elle a ajouté: "Ensemble de responsables envisagés. Beaucoup à sanctionner avant que nous discutions du président Poutine."

Les Etats-Unis ont imposé des interdictions de visa et des gels d'avoirs financiers à des responsables et des parlementaires russes accusés d'avoir joué un rôle dans le processus ayant abouti en mars à la prise par la Russie de la Crimée à l'Ukraine. Ils ont aussi pris pour cibles des hommes d'affaires liés au Kremlin. L'administration américaine a prévenu qu'elle élargirait la liste des sanctions, jusqu'à y inclure des secteurs économiques entiers, si la Russie ne favorise pas la mise en oeuvre de l'accord conclu jeudi à Genève avec les Etats-Unis, l'Ukraine et l'Union européenne.

(Lire aussi : Guerre des mots entre les patriarches russe et ukrainien avant Pâques)

Interrogée sur les déclarations de Vladimir Poutine démentant toute ingérence russe dans l'est de l'Ukraine, où des militants séparatistes pro-russes occupent des bâtiments officiels, Jen Psaki a écrit sur Twitter: "La rhétorique de Poutine ne correspond pas aux faits sur le terrain."


Vif entretien entre Kerry et Lavrov

Lundi, les Etats-Unis et la Russie se sont appelés réciproquement à faire appliquer l'accord de Genève censé mettre fin à la crise dans l'est de l'Ukraine, en proie à une insurrection séparatiste.

Lors d'une conversation téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé la Russie à prendre "des mesures concrètes pour aider à la mise en oeuvre de l'accord de Genève en appelant publiquement les séparatistes à évacuer" les bâtiments occupés illégalement, a indiqué Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat
M. Lavrov a répliqué que Washington devait convaincre Kiev de respecter ses engagements et utiliser son influence "afin que les têtes brûlées ne provoquent pas un conflit sanglant", selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.

Cet échange plutôt vif a eu lieu quelques heures après l'arrivée à Kiev du vice-président américain Joe Biden, venu apporter son soutien aux autorités ukrainiennes pro-occidentales. M. Biden, qui s'est fortement impliqué dans la crise politique en Ukraine depuis qu'elle a éclaté en novembre, est le premier haut responsable américain à se rendre en Ukraine depuis la visite de M. Kerry le 4 mars. Il doit rencontrer mardi le président par intérim Olexandre Tourtchinov et le Premier ministre Arseni Iatseniouk.
Selon un haut responsable américain accompagnant le vice-président, M. Biden compte insister sur la nécessité de maintenir "l'unité nationale" et appeler à "une mise en oeuvre urgente" du compromis signé jeudi entre l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

(Lire aussi : Le pape appelle à la pacification, de l'Ukraine à la Syrie)


La tension monte

M. Kerry a fait pression dans le même sens en demandant à M. Lavrov de nommer un diplomate de haut rang pour travailler avec la mission d'observation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) afin de montrer de façon "absolument claire que la Russie soutient l'accord (de Genève) et veut une désescalade". Mais le chef de la diplomatie russe, qui n'a pas encore répondu à cette demande, a mis en avant "l'incapacité et le manque de volonté des autorités de Kiev à mettre fin aux actes de violence du Pravy Sektor", groupe nationaliste paramilitaire ukrainien.

L'espoir d'apaisement né de l'accord de Genève, destiné à régler la crise la plus grave depuis la Guerre froide entre Moscou et les Occidentaux, s'est nettement éloigné, d'autant que la tension est montée d'un cran pendant le week-end pascal avec une fusillade meurtrière à Slaviansk, bastion des séparatistes de l'est de l'Ukraine, qui ont demandé au président russe Vladimir Poutine d'envoyer des troupes.

Le ministère russe des Finances a estimé lundi que le pays se trouvait déjà probablement en "récession technique", le produit intérieur brut semblant parti pour se contracter au deuxième trimestre, comme au premier.
Pour M. Lavrov, toutefois, les pressions et menaces occidentales sont vouées à l'échec. "Les tentatives d'isoler la Russie sont vaines, car isoler la Russie du reste du monde est impossible", a-t-il asséné. "Tout d'abord parce que nous sommes une grande puissance, indépendante et qui sait ce qu'elle veut. Et deuxièmement parce qu'une écrasante majorité de pays ne veulent pas isoler la Russie", a-t-il dit.

 

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commentaires (5)

GARE AUX CONTRE SANCTIONS ! MASTODONTE CONTRE OURS BLANC...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 42, le 23 avril 2014

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Commentaires (5)

  • GARE AUX CONTRE SANCTIONS ! MASTODONTE CONTRE OURS BLANC...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 42, le 23 avril 2014

  • PARFOIS ILS SE RIENT D'EUX-MÊMES !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 31, le 22 avril 2014

  • Là où la diplomatie a échoué, il reste la fermeté.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 20, le 22 avril 2014

  • Comprenez braves gens d'Europe et des USA que la seule attitude susceptible d'inquiéter l'ours soviétique est une démonstration de force sans équivoque. Exactement celle qu'avait adoptée John F. Kennedy lors de la crise des missiles de Cuba en octobre 1962, point barre.

    Paul-René Safa

    10 h 59, le 22 avril 2014

  • Et qu'ils organisent des elections en Russie pendant qu'ils ont encore le temps de decider pour le choix des peuples . Ils ont bien un ou plusieurs candidats dans la poche . Qu'ils arretent de croire qu'ils ont encore un impact demeusere sur le monde ces yanky sionises .

    FRIK-A-FRAK

    10 h 41, le 22 avril 2014

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