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Économie - France

Accusé de conflit d’intérêts, un conseiller de Hollande s’en va

Aquilino Morelle a fait part de sa décision de mettre fin à ses fonctions de conseiller à la présidence de la République, tout en assurant n’avoir commis « aucune faute ».

Aquilino Morelle, conseiller politique de François Hollande, a été contraint hier de démissionner au lendemain des accusations de Mediapart de conflit d'intérêts, très embarrassantes pour l'exécutif au moment où il lance un plan drastique de 50 milliards d'économies.
Dans un communiqué à l'AFP, Aquilino Morelle a fait part de sa décision « de mettre fin à ses fonctions de conseiller à la présidence de la République », démentant toutefois les accusations de conflit d'intérêts et assurant n'avoir commis « aucune faute ». Le conseiller élyséen affirme avoir pris cette décision à la fois pour « être entièrement libre de répondre (aux) attaques » le visant et « ne pas gêner l'action du président de la République ».
Selon l'entourage du Premier ministre, Manuel Valls a reçu dans la matinée M. Morelle, dont il est très proche, et lui a conseillé de démissionner pour « répondre librement aux questions de la presse ».
Jeudi, dans une enquête au vitriol, le site d'information Mediapart avait accusé le conseiller élyséen d'avoir touché en 2007 12 500 euros d'un laboratoire danois, Lundbeck, alors qu'il était en poste à l'IGAS (Inspection générale des affaires sociales). Des accusations corroborées hier matin par cet organisme qui a assuré ne pas avoir délivré d'autorisation à Aquilino Morelle pour travailler dans l'industrie pharmaceutique. Par ailleurs, la haute autorité pour la transparence de la vie publique a indiqué qu'elle entamait « une étude plus approfondie des déclarations d'intérêts et de patrimoine » du conseiller élyséen.
Le porte-parole du Parti socialiste Olivier Faure a aussitôt salué la réactivité du président de la République. François Hollande « n'a pas traîné » ni « hésité » à se séparer de ce conseiller devenu embarrassant. Depuis les révélations de Mediapart mettant également en cause le comportement de M. Morelle à l'Élysée, la pression montait pour que le chef d'État tranche. « Il faut que les choses aillent vite, ça ne peut pas devenir un feuilleton. Je n'imagine pas que le président laisse traîner ça très longtemps », affirmait ainsi hier matin un important responsable de la majorité, tandis que le nouveau premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, tirait ouvertement la première salve en déclarant à la télévision : « Si ce qui se dit est vérifié, je ne vois pas comment il (Morelle) peut rester. »
Au même moment, François Hollande, en visite à Clermont-Ferrand sur le site du géant des pneumatiques Michelin, ignorait lui soigneusement les questions sur son conseiller politique, préférant insister sur la nécessité du plan d'économie détaillé mercredi par son nouveau Premier ministre.
Cette nouvelle affaire intervient au mauvais moment pour François Hollande, qui a choisi de renouveler quasi intégralement le dispositif de sa majorité après la déroute de la gauche lors des élections municipales.
À l'Élysée, M. Morelle avait été épargné par cette grande lessiveuse qui a en revanche coûté sa place au secrétaire général, Pierre-René Lemas.

(Source : AFP)

Aquilino Morelle, conseiller politique de François Hollande, a été contraint hier de démissionner au lendemain des accusations de Mediapart de conflit d'intérêts, très embarrassantes pour l'exécutif au moment où il lance un plan drastique de 50 milliards d'économies.Dans un communiqué à l'AFP, Aquilino Morelle a fait part de sa décision « de mettre fin à ses fonctions de...

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