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Liban

Honorée à Dar el-Fatwa, Leila Solh Hamadé presse le mufti d’assainir les rapports intersunnites et insiste sur le rôle des maronites

Le mufti de la République remettant les insignes de Dar el-Fatwa à Mme Leila Solh Hamadé, hier.

La vice-présidente de la Fondation al-Walid ben Talal, l'ancienne ministre Leila Solh Hamadé, a été honorée au cours d'une cérémonie organisée à Dar el-Fatwa en présence de nombreuses personnalités politiques, spirituelles et de la société civile. Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a remis à cette occasion à Mme Solh Hamadé les insignes de Dar el-Fatwa en signe de reconnaissance pour son action dynamique dans le domaine social.
Dans une allocution de circonstance, le mufti Kabbani a notamment souligné que Mme Solh Hamadé représente « le symbole de la femme libanaise et arabe », mettant l'accent à ce sujet sur l'aide généreuse qu'elle apporte, au nom de la Fondation al-Walid ben Talal, « à tout le Liban, à ses associations et institutions, qu'elles soient chrétiennes ou musulmanes, sans distinction de religion ou de communauté ».
Cheikh Kabbani a évoqué en outre le rôle national de premier plan joué durant l'époque de l'indépendance de 1943 par Riad el-Solh, le père de Leila Solh Hamadé. « Riad el-Solh, a notamment déclaré le mufti, était un leader arabe et national, il était l'un des rares leaders de notre histoire à s'être distingué par sa sagesse, sa clairvoyance politique, aussi bien au Liban que dans les pays arabes ». « Il a défendu la cause de la Palestine et il a aboli les barrières sociales et commerciales qui séparaient les Libanais lors de la proclamation du Grand Liban, a souligné cheikh Kabbani. Riad el-Solh a été ainsi le fondateur de l'État unique auquel nous appartenons aujourd'hui. »
Cheikh Kabbani a indiqué d'autre part que Riad el-Solh entretenait des rapports étroits avec Dar el-Fatwa et avec le mufti Mohammad Toufic Khaled. Il a contribué dans ce cadre, en collaboration avec des personnalités musulmanes, dont notamment Saëb Salam et Abdallah Yafi, à initier la construction de l'actuel siège de Dar el-Fatwa.

Les sunnites, les chrétiens et les maronites
Prenant à son tour la parole, Mme Solh Hamadé a commencé par évoquer le souvenir de son père, Riad el-Solh. Appelant à mettre un terme aux tensions et aux dissensions entre musulmans, Mme el-Solh a déploré le fait que « le sunnite fasse la guerre au chiite, et que le chiite soit confronté au sunnite ». Elle a dénoncé dans ce cadre l'implication dans les combats en Syrie. « Est-ce pour la Syrie qu'ils s'entre-tuent ? s'est-elle interrogée. Le prix de Homs serait-il le Akkar, le prix de Yabroud serait-il le Hermel ? »
Mme Solh Hamadé a exhorté en outre le mufti Kabbani à assainir les rapports au sein de la communauté sunnite, l'appelant aussi à œuvrer en vue de préserver le vivre-ensemble intercommunautaire. « Les chrétiens sont arabes avant l'islam, et les maronites ne sauraient être éclipsés de l'Orient, car ils sont le message de l'Orient », a-t-elle conclu.

Avec le mufti de Tripoli
Signalons, par ailleurs, que Mme el-Solh a rendu visite hier au mufti de Tripoli, Malek el-Chaar, à son domicile dans la capitale du Liban-Nord. L'entrevue a été axée sur la situation humanitaire au Nord. Alors que Mme Solh Hamadé rendait hommage à l'homme de paix et de concorde qu'est le mufti Chaar, ce dernier a souligné l'importance des initiatives de développement de la Fondation al-Walid ben Talal, qui vont au-delà de l'action purement caritative.

La vice-présidente de la Fondation al-Walid ben Talal, l'ancienne ministre Leila Solh Hamadé, a été honorée au cours d'une cérémonie organisée à Dar el-Fatwa en présence de nombreuses personnalités politiques, spirituelles et de la société civile. Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a remis à cette occasion à Mme Solh Hamadé les insignes de Dar el-Fatwa en...

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