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Nos Lecteurs ont la Parole - Émile SFEIR

Le Liban, perle de l’Orient et martyr de la cause arabe

Il faudrait beaucoup de tact et de bon sens pour découvrir la véritable identité de certains symboles, surtout quand ils occultent leurs vraies intentions pour ne laisser paraître que des buts luisants dont ils s'enorgueillissent. Les soumis à l'autorité de l'extérieur, les bouches nourries par des généreux donateurs, les yeux fermés et les oreilles bouchées par le soutien à leurs partenaires : tous ces indices malsains les rendent sourds à la voix de la conscience, de la raison et du patriotisme.
En suivant le déroulement des événements lors de la formation du gouvernement, nous avons eu droit à des prises de position différentes et contradictoires qui nous ont fait balancer, comme le pendule d'une horloge, entre espoir et désarroi. Tout cela n'était que l'incidence de l'effet des « autres » sur les pions libanais. Tant que ces autres ne s'étaient pas encore entendus entre eux sur la répartition de leurs intérêts propres, les solutions de diverses natures étaient de mise chez nous. Une fois achevé d'être cuisinée hors des frontières, la formation du gouvernement, après 10 mois de tergiversation, n'a pris que l'espace d'une semaine ; tout comme le temps de prolonger de 10 mois la vie du présent Parlement n'avait pris que le temps d'une séance de 10 minutes.
Maintenant que le gouvernement est formé, il est urgent de traiter les problèmes majeurs qui affectent notre stabilité politique, sécuritaire, économique, touristique, etc. C'est pour cela que le président de la République, lui qui a sous les yeux le tableau des priorités à suivre pour que le pays renoue avec la paix, a jugé nécessaire de relancer le dialogue entre les différentes forces politiques du pays. C'est justement par là qu'il faut commencer pour redresser la situation générale du pays, rétablir la vraie démocratie et l'égalité à tous les échelons et pour tous les citoyens. Or, à cette table de dialogue, tous les sujets qui doivent être débattus ont déjà été résolus lors des anciennes séances de dialogue tenues en 2006 ; il ne restait qu'un seul sujet, celui des armes du Hezbollah, qui a était ajourné par trois fois sans qu'une entente ne soit rélalisée. La dernière date retenue pour discuter de ce sujet avait été fixée au 20 mars 2006. Le 12 mars, le Hezb a provoqué la guerre avec Israël pour échapper au dialogue et pour ne pas se sentir mal à l'aise face à ses interlocuteurs. Depuis, le sujet des armes du parti de Dieu a été renvoyé aux calendes grecques, demeurant jusqu'à ces jours le cauchemar des Libanais. Toute la stratégie du Hezb consiste à montrer que ses armes sont indispensables et que sans la Résistance, le Liban aurait été occupé par Israël. Dans toutes ses interventions télévisées, parfaitement préparées, le premier sujet abordé par sayyed Hassan Nasrallah est le danger que représente Israël pour le Liban. Pour arriver à conclure, après plusieurs altérations fallacieuses, que le Liban n'a, pour se défendre contre Israël, que la Résistance de Hezbollah. D'où la nécessité de la préserver, de se soumettre à ses diktats et, pour elle, de conserver ses armes. Non, la grande majorité des Libanais refuse catégoriquement cette politique guerrière et cet avilissement et croit sincèrement que si Israël représente un danger pour le Liban, c'est parce que le Hezb rassemble à ses frontières son arsenal de guerre : obus, fusées, missiles et se vante de vouloir détruire l'État hébreu. Le Liban et Israël ont vécu durant vingt ans, soit de 1947 à1967, une période de paix régie par la convention d'armistice de 1948, jusqu'à ce que les Palestiniens prennent le contrôle d'une partie du territoire libanais, devenu le Fatehland. À partir de la date, ils ont commencé à harceler Israël dans le but de « libérer la Palestine ». Sur le plan libanais, si le Hezb remet ses armes à l'armée et réintègre le giron de l'État, aucun prétexte ne sera plus admis pour que les autres partis ou rassemblements de divers bords conservent leurs armes et maintiennent le climat d'insécurité et de terreur dans lequel nous vivons. On le voit, les armes du Hezbollah sont à l'origine de tous les problèmes dans tous les domaines sécuritaire, économique, intellectuel et touristique.
Mais qui sont donc les gérants de ce Hezb ? Ne sont-ils pas des Libanais comme nous ? Rassurons-les de notre bonne foi et de notre volonté de sauver le Liban des contraintes qu'il vit de depuis des décennies. Essayons de leur faire prendre conscience de tout le tort qu'ils font aux leurs et à tous les Libanais en suivant cette politique d'allégeance aux autres.
Mettons-nous tous ensemble sur le même plan d'égalité, de responsabilité et de respect mutuel, car après tout il n'y a que l'entente qui prévaudra pour sortir le pays de l'abîme. Ce Liban qui était la perle de l'Orient et qui est devenu le martyr de la cause arabe.

Émile SFEIR
Ingénieur

Il faudrait beaucoup de tact et de bon sens pour découvrir la véritable identité de certains symboles, surtout quand ils occultent leurs vraies intentions pour ne laisser paraître que des buts luisants dont ils s'enorgueillissent. Les soumis à l'autorité de l'extérieur, les bouches nourries par des généreux donateurs, les yeux fermés et les oreilles bouchées par le soutien à leurs...

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