La Banque mondiale (BM) a estimé les transferts d'émigrés au Liban à hauteur de 7,2 milliards de dollars en 2013 contre une estimation de 7,6 milliards de dollars en octobre dernier. Les transferts de fonds ont ainsi augmenté de 4,1 % en 2013, selon l'institution, citée par le Lebanon This Week de la Byblos Bank, une croissance en ralentissement contre une estimation de 4,5 % en octobre dernier.
Le Liban a affiché la 7e croissance la plus élevée parmi les 15 pays bénéficiaires les plus importants dans les économies en développement l'année dernière a ajouté le rapport. Le pays du Cèdre s'est ainsi classé devant la Chine
(+3,5 %), les îles Philippines (+2,9 %), le Nigéria (+1,8 %), le Maroc et l'Inde (+1,7 % chacun), le Bangladesh (-2,4 %), le Mexique (-4,6 %) et l'Égypte (-9,2 %). À titre de comparaison, les transferts de fonds aux pays en développement ont augmenté de 3,3 %, ceux aux pays arabes ont, eux, diminué de 2,5 % tandis que les transferts de fonds aux pays à revenus moyens-supérieurs (PRMS) ont augmenté de 4,2 % en 2013.
Dans le monde, le Liban a été le 18e pays bénéficiaire de transferts d'émigrés et le douzième parmi les économies en développement. Il s'est en outre rangé second parmi les pays arabes et troisième parmi 46 PRMS.
Plus en détail, le pays du Cèdre est arrivé devant la Pologne (7,16 milliards de dollars), la Russie (6,86 milliards de dollars) et les États-Unis (6,7 milliards de dollars), mais derrière l'Italie (7,54 milliards de dollars), l'Indonésie (7,61 milliards de dollars) et la Corée du Sud (8,77 milliards de dollars).
Parmi les économies en développement le Liban s'est classé devant le Sri Lanka (6,69 milliards de dollars), le Maroc (6,62 milliards de dollars), la Thaïlande (5,55 milliards de dollars), mais après l'Indonésie et l'Ukraine (9,63 milliards de dollars), le Vietnam (11 milliards de dollars).
Parmi les pays arabes, il est important de préciser que le Liban est arrivé seulement après l'Égypte (17,47 milliards de dollars). Parmi les PRMS, le Liban a reçu moins de transferts de fonds que la Chine (60 milliards de dollars) et le Mexique (22,3 milliards de dollars).
Les transferts de fonds au Liban ont représenté 1,3 % du total des transferts en 2013, soit un chiffre inchangé en comparaison avec 2013 et contre 1,4 % en 2011, 1,5 % en 2010 et 1,8 % en 2009. Ils ont représenté 4,7 % du total des transferts de fonds dans les PRMS en 2013.
Par ailleurs, les transferts de fonds au Liban ont représenté 16,2 % du PIB en 2013, soit le quinzième ratio le plus élevé au monde derrière le Tadjikistan (46,6 % du PIB), le Népal (26,9 % du PIB), la Moldavie (25 % du PIB), l'Arménie (23,1 %du PIB), le Lesotho (22,9 % du PIB), les Samoa (22 % du PIB), la Gambie (21,2 % du PIB) et Haïti (20,1 % du PIB).
Rappelons que les transferts d'émigrés au Liban ont été équivalents à 16,3 % du PIB en 2012 et 17,2 % du PIB en 2011. La Banque mondiale a estimé les transferts de fonds aux pays arabes à 46,1 milliards de dollars soit 2 % du PIB de la région l'année dernière.
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