Rechercher
Rechercher

À La Une - Crise

Accord à Genève sur des étapes pour une désescalade en Ukraine

Discours de fermeté de Poutine.

 

Les chefs de la diplomatie américaine et russe John Kerry et Sergei Lavrov à Genève. JIM BOURG/AFP

Un accord a été conclu jeudi à Genève pour une désescalade rapide des tensions en Ukraine entre les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne et l'Ukraine.

Cet accord, qui paraissait hors d'atteinte pour les diplomates avant la réunion, prévoit notamment le désarmement des groupes armés illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés.

"Tous les groupes armés illégaux doivent être désarmés, tous les bâtiments saisis illégalement doivent être rendus à leurs propriétaires légitimes, toutes les rues, les places et les autres lieux publics dans les villes ukrainiennes doivent être libérés", indique le document.

La mission de surveillance de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) sera chargée d'aider les autorités ukrainiennes à mettre en oeuvre ces mesures.

C'est le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov, qui a le premier annoncé l'accord lors d' une conférence de presse alors que Moscou avait multiplié ces derniers jours les déclarations de fermeté, le président Vladimir Poutine lançant une nouvelle fois jeudi la menace voilée d'un recours à la force en Ukraine.

"Nous avons approuvé un document, la déclaration de Genève du 17 avril, dans lequel nous sommes d'accord sur la nécessité de prendre des mesures initiales concrètes pour obtenir une désescalade des tensions et pour assurer la sécurité de tous les citoyens ukrainiens", a déclaré M. Lavrov.

La diplomate en chef de l'Union européenne Catherine Ashton, qui représentait l'UE à ces discussions quadripartites, a souligné que "l'OSCE doit jouer un rôle dirigeant" dans l'application de l'accord, dont le texte prévoit que les Etats-Unis, l'UE et la Russie sont prêts à fournir des observateurs.

Le document qui a été adopté prévoit aussi une amnistie pour ceux qui respecteront les dispositions de l'accord, à l'exception de "ceux qui sont coupables de crimes de sang".

La Russie n'a "aucun désir" d'envoyer des troupes en Ukraine, a affirmé M. Lavrov devant la presse.
"Nous n'avons aucune espèce de désir d'envoyer des troupes en Ukraine. Cela serait contre nos intérêts fondamentaux", a dit le chef de la diplomatie russe.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, tout en se félicitant de la conclusion de l'accord, a mis en garde Moscou. "Si nous ne voyons pas de progrès, alors nous n'aurons pas d'autre choix que d'imposer plus de sanctions", a-t-il lancé.

Interrogé sur la position de Washington sur la Crimée, rattachée en mars à la Russie, M. Kerry a souligné : les Etats-Unis "n'ont pas renoncé mais nous ne sommes pas venus (à Genève) pour parler de la Crimée".

Mme Ashton a assuré pour sa part que l'Union européenne "allait continuer ses efforts pour soutenir l'Ukraine, économiquement, financièrement et politiquement".

L'accord adopté à Genève stipule aussi que le processus constitutionnel annoncé par le gouvernement transitoire ukrainien sera "transparent", "avec l'établissement d'un large dialogue national, pour inclure toutes les régions ukrainiennes et toutes les entités politiques".

Le secrétaire d'Etat américain s'est insurgé jeudi après des informations faisant état de l'obligation pour des juifs ukrainiens de s'enregistrer en tant que tels dans une ville de l'est de l'Ukraine, en proie à des troubles.
"C'est non seulement intolérable, c'est grotesque. C'est au-delà de l'inacceptable", a-t-il martelé.


 

 

Discours de fermeté de Poutine
Les tensions sur le terrain restent très fortes. Des affrontements qui ont fait trois morts ont opposé dans la nuit de mercredi à jeudi insurgés pro-russes et loyalistes au pouvoir de Kiev.

Lors d'une longue séance télévisée de questions-réponses, le président Poutine a fait monter les enchères, avertissant qu'il "espère fortement" ne pas être "obligé de recourir" à l'envoi de ses forces armées en Ukraine.

Le chef du Kremlin a exhorté les autorités ukrainiennes à accepter le "dialogue", via les entretiens quadripartites de Genève, au risque de mener le pays vers le "gouffre". Il a également qualifié de "foutaises" les affirmations selon lesquelles les forces russes seraient impliquées dans les troubles dans l'Est de l'Ukraine.

M. Poutine a encore réclamé des "garanties" pour les droits des populations russophones de ces régions orientales ukrainiennes.

Américains et Européens avaient en outre prévenu que, faute de solution diplomatique à Genève, ils se préparaient à durcir leurs sanctions contre la Russie.

Chaque fois que la Russie prendra des mesures destinées à déstabiliser l'Ukraine et à violer sa souveraineté, il y aura des conséquences", a répété le président Barak Obama sur CBS News. Les Russes "ont -- au minimum -- soutenu des milices non étatiques dans le sud et l'est de l'Ukraine", a-t-il accusé.

Le président français François Hollande a renchéri jeudi, prévenant que l'UE envisageait d'étoffer ses sanctions en cas d'échec à Genève. Il a eu des consultations jeudi avec la Chancelière Angela Merkel et avec le Président du Conseil Européen, Herman Van Rompuy.

L'engagement de la Russie à Genève "sera un test, on verra si la Russie veut aider à la stabilité de cette région", a de son côté estimé à Genève le chef de la diplomatie ukrainienne Andrii Dechtchitsa. "Il est important que ces mesures commencent à être appliquées (...)et les deux ou trois prochains jours, a-t-il estimé, seront cruciaux".

 

Lire aussi
La Gagaouzie, entre nostalgie de l'URSS et crainte d'un scénario ukrainien...

Poutine menace carrément de fermer son robinet de gaz à l'Europe

Le monde de Poutine, le commentaire de Ivan Krastev

Un accord a été conclu jeudi à Genève pour une désescalade rapide des tensions en Ukraine entre les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne et l'Ukraine.
Cet accord, qui paraissait hors d'atteinte pour les diplomates avant la réunion, prévoit notamment le désarmement des groupes armés illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés.
"Tous les groupes armés illégaux doivent...

commentaires (4)

Il joue avec le feu ce Nain Poutine, same que le petit Adolphe avant lui, et qui risque de finir comme lui !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 58, le 18 avril 2014

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Il joue avec le feu ce Nain Poutine, same que le petit Adolphe avant lui, et qui risque de finir comme lui !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 58, le 18 avril 2014

  • C'EST QU'IL VA L'ENVOYER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 48, le 17 avril 2014

  • Si avec l'Iran et la Syrie legitime les occicons n'y sont pas arrives , ils comptent pouvoir le faire avec la Russie de Poutine ??? ils sont feles de la nuque au front ces occicons , ils parlent de sanctions et leur poulin kievien doit 11 milliards de dollars aux russes pour le transit qu'il assurait pour nourrir ces eurodecadents en gaz ... mais soyez un peu modeste les gars .. voila barosso tu as entendu ? Poutine te donne un mois pour payer , c'est la raison pour laquelle subitement tu demandes l'ouverture de negociation avec cette nouv puiss mondiale . Mais Bon Dieu de bonsoir allez vous realiser que vous n'etes plus ce que vous penser etre et vous savez pourquoi ou bien il faut que je vous le rapelle , hein ? parce que vous etes infiltre par les forces de l'injuste qui se moquent de vous en vous soumettant a son diktat . Vous vous en rendrez compte un jour , j'en suis sur .

    FRIK-A-FRAK

    18 h 55, le 17 avril 2014

  • Attention...F.Hollande va punir Poutine ...! comme il a puni Bachar El Assad ...! d'ailleurs selon la lecture AFP de l'info..(de la société française d'état) , faut pas dramatiser ...ce n'est pas la pire crise Est Ouest ou ouest est ..! c'est seulement l'avènement de la Russie moderne ...., qui après la chute du mur de Berlin ... dé-soviétise cette région ...

    M.V.

    16 h 24, le 17 avril 2014

Retour en haut