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Liban - Liban

Nouvelle mise en garde de Sleiman contre des taxes supplémentaires pour financer la grille des salaires

Le Conseil des ministres a tenu hier une réunion au palais présidentiel de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le Conseil des ministres a nommé hier un nouveau président du Conseil de la Fonction publique et a passé en revue le débat parlementaire autour de l'échelle des salaires.


Pour la deuxième fois consécutive, c'est sous les cris de protestations des fonctionnaires, des enseignants qui réclament une approbation de la nouvelle échelle des salaires et des professeurs contractuels de l'Université libanaise, qui exigent leur intégration au cadre, que le Conseil des ministres s'est réuni hier à Baabda sous la présidence du chef de l'État, Michel Sleiman, en présence du Premier ministre, Tammam Salam, et de tous les ministres à l'exception de Rachid Derbas, Alice Chaptini et Rony Araiji.


Le cabinet a décidé de nommer Mme Fatima Sayegh, conseillère auprès du Conseil d'État, à la tête du Conseil de la Fonction publique, pour un mandat de six ans. Il a approuvé un projet de loi autorisant le gouvernement à accroître la contribution du Liban à la Banque islamique de développement et a chargé le chef de la diplomatie de négocier avec Solidere le montant du loyer de l'Escwa et de coordonner avec le Conseil du développement et de la reconstruction pour l'établissement d'un complexe qui regrouperait toutes les organisations régionales et internationales.


Le gouvernement a en outre demandé à la Fonction publique d'établir un nouveau système pour les salariés, en harmonie avec le développement des administrations et a approuvé le plan présenté par le ministre de la Santé, Waël Abou Faour, pour le développement de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri. Une fois que le conseil d'administration de cet établissement sera formé, une avance du Trésor de 20 milliards de livres lui sera accordée.


Si le Conseil des ministres a pris en un tournemain ces résolutions, il s'est longuement arrêté sur le débat, en cours au Parlement, au sujet de l'échelle des salaires, ainsi que sur le siège de Toufayl, un village libanais, habité par des Libanais, non loin de Brital, mais situé dans une enclave en Syrie et seulement accessible à partir du territoire syrien.


Le débat autour de l'échelle des salaires s'est imposé parce que le comité de coordination syndicale a fait passer le message selon lequel il envisage une escalade une fois le congé pascal terminé, si la grille des salaires n'est pas approuvée. Son président, Hanna Gharib, a pris contact avec le ministre de l'Éducation, Elias Bou Saab, pendant qu'il se rendait à Baabda, pour lui demander de transmettre le message aux personnes réunies.


Le président a réaffirmé dans ce cadre que la nouvelle grille, approuvée par l'ancien gouvernement, représente « un droit qu'il est nécessaire de préserver, en coordination avec les syndicats et les responsables à travers les recettes disponibles, sans aller loin dans les chiffres, parce qu'en définitive, de nouvelles taxes vont se répercuter négativement sur l'ensemble de la population ». Il a relevé que « les modifications et les ajouts introduits au texte initial du gouvernement ont surchargé celui-ci au point d'affecter la situation financière du pays » et il a exprimé l'espoir que toutes les parties comprendront cette réalité et agiront en conséquence pour préserver la situation monétaire et financière.
Le président Sleiman a ensuite considéré que le délai de deux semaines accordé à la commission ad-hoc, dont la formation a été votée au Parlement « devrait être suffisant pour en finir avec ce dossier sans davantage d'atermoiements ».

 

(Lire aussi : Grille des salaires : entre bras de fer et dialogue de sourds)

 

Parallèlement, le chef de l'État a demandé aux ministres d'établir les décrets d'application des lois votées récemment au Parlement, en relevant qu'il est sollicité pour renvoyer certains textes à la Chambre (comme celui de la violence faite contre les femmes), précisant que ces sujets sont examinés « en fonction de l'intérêt public et de la conformité des textes avec les lois et la Constitution ». Il a indiqué qu'ils sont actuellement sous étude par les services concernés du palais présidentiel.


Pour ce qui est du village de Toufayl, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a soumis au Conseil des ministres un plan pour évacuer les Libanais de cette localité vers des régions plus sûres, indiquant qu'il a pris contact à cette fin avec l'armée et le commandement du Hezbollah. Pourquoi le Hezbollah ? Parce que celui-ci soupçonne des rebelles syriens d'avoir trouvé refuge à Toufayl. Le chef de l'État a insisté sur la nécessité d'assurer une voie de passage pour les villageois, avant de se féliciter des résultats du plan de sécurité appliqué à Tripoli et dans la Békaa et de souligner que ces mesures doivent être consolidées par l'exécution de plans de développement.


Le président Sleiman s'est arrêté sur le dossier touristique, relevant que la saison est sur le point de commencer et qu'il est nécessaire d'œuvrer pour rassurer les touristes, notamment les Arabes parmi eux. Il s'est dit à nouveau consterné par la mort des trois journalistes et cadres d'al-Manar à Maaloula, en Syrie, et appelé tous les correspondants de presse à faire preuve de vigilance.
Il convient de noter que le ministre de la Justice, le général Achraf Rifi, n'a pas pris part à toute la réunion qu'il a dû quitter pour se rendre en Arabie saoudite où il doit conférer avec le chef du courant du Futur, Saad Hariri.

 

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